Tu nous fais basculer d'un thème à l'autre, de la quotidienne culpabilité à la science-fiction façon blockbuster. C'est amusant. Je ne sais pas pourquoi, ce texte m'en rappelle un autre de toi où il y avait une file à la caisse d'un super-marché.
C'est sûr que je n'aurais pas développé l'idée initiale comme tu l'as fait. Avec le temps, notre style s'installe et devient très reconnaissable.
Merci cher Léo. L'humain est en effet très complexe et très fragile, même au coeur de la violence. Peut-être y a-t-il un temps où les autres deviennent insurmontables ? Peut-être que l'exiguïté de soi est un repaire ? Peut être qu'à un moment, il y a une telle confusion, une telle précipitation du temps, que le choix de vivre en marge s'impose ?
Amitiés,
Sam
🍀
Merci infiniment pour votre lecture et vos retours toujours riches et précis et je vous rejoins concernant 1984, la réalité a dépassé la fiction, très largement, et s’en est effarant. A plus tard Lucie.
Cher Léo, de tout cœur je te remercie pour ces quelques lignes de commentaires. « Le souffle poétique » part des mêmes racines que la peur. C'est ce qui fait les grands interprètes : Alfred Brendel, Maria Callas, Pablo Casals. Ce souffle poétique c'est d'abord avant d'écrire. On n'en ressent la nécessité, comme un courant d'air entre deux portes. On en a besoin pour commencer à écrire. Et c'est ainsi que l'on peut mélanger dès les premières notes si j'ose dire des voiles de douceur à des palais de marbre, car il est évident que la beauté n'est pas quelque chose d'intrinsèque à la réalité. La beauté est un relief dont le poète caresse la musique en décryptant chaque note. Il se trouve sur le visage de beaucoup d'êtres qui nous entourent: une paupière à peine éclairée, une lèvre au cœur de l'ombre, un regard volé, peut-être un silence. Il suffit d'ouvrir les yeux pour cueillir la beauté. Quel terrible anathème que de vivre dans une civilisation où tout est devenu plastique de l'âme, parce que ma génération a joué avec des cubes en bois. Merci Léo pour ce beau commentaire et à mon tour je te souhaite un bon week-end, mais avec encore de la pluie ! À plus tard Léo. Cordialement. Francis Étienne. Un parfum de vanille au bord d'un long regard Ensorcelle la nuit de son très long poignard.
Merci Léo et de tes bons vœux pour le week-end et bien entendu pour ce commentaire. Tu as piqué dans ta lecture deux mots essentiels « ballerine » et « insectes » et très justement tu as lié ces deux mots à une « danse infinie ». On pense immédiatement aux faunes de Picasso, dont les multiples reproductions prouvent à quel point la ballerine et l'insecte se rejoignent. Ainsi vois-tu par les mots, associés d'une façon aussi brutale, le poète forge une grille d'église. Il dessine dans du fer l'extrême mobilité de la ballerine et en même temps les signifiances absolues de l'insecte, car tout insecte est insignifiant, puisqu'ils sont les plus nombreux sur cette terre ! Un poète est un visionnaire qui ne peut pas toujours dire ce qu'il voit, parce qu'il n'a pas de mots précisément. Il faut que le poète ait des mots pour dire ce qu'il voit. Lorsque je regarde une grille d'église, je ne sais pas, ou je ne veux pas savoir qui l'a forgée. Écrire, comme tu le sais, Léo, c'est d'abord faire des expériences, c'est ensuite commencé à écrire des formules de calcul ,et c'est enfin offrir E=mc2.Merci Léo encore une fois pour m'avoir donné le plaisir de t'écrire. À plus tard. Cordialement, Francis Étienne. Sous le velours bleuté d'une robe du soir, On cache un cœur brisé par un grand encensoir.
Cher Léo, voilà un commentaire qui plonge mon cœur dans les méandres de ce que je préfère travailler : le mot. On ne soupçonne pas la profondeur de chaque mot et son lien avec les mondes oniriques, que l'association avec d'autres mots enrichit de nouvelles directions. Oui tout est fragile, presque carrossable. Il suffit d'un mot pour faire disparaître l'image que l'on a ressentie et nous plonger dans une recherche ailleurs. Tu as bien perçu i l'immensité dans laquelle on peut plonger avec juste une touche de couleur comme Pluton. Et tu as raison de dire « suspendu à l'instant présent » car cette recherche se fait dans le présent, la seule dimension du temps dans lesquels nous pouvons agir. Bien entendu il faut que le poète ne se perde pas dans l' l'hédonisme. Il lui faut une grande discipline, cette discipline, pour moi, c'est le sonnet. Sa rigidité a la solidité des télescopes. Rien ne bouge. Il y a une raison pour chaque événement dans une vie. Le poète le sait, car sans jamais traverser la prison du temps, il sait et il sent que toute la création ne peut pas se contenir dans cette bulle de temps, infranchissable, dans laquelle il devra vivre toute sa vie. Alors il se plaque contre les parois du temps et essaye de trouver les petits trous à travers lesquels il verra l'univers. Le poète s'écorche avec la beauté. Ce n'est pas étonnant que beaucoup de gens essayent de suivre ces chemins la. On voit des chanteurs, des peintres, des musiciens, des joueurs de flûte empruntaient la route qui mène à la beauté, mais en chemin, ils abandonnent, parce qu'ils refusent de se sacrifier… et pourtant..Merci Léo pour ton commentaire qui comme d'habitude, je te dis à plus tard...à toute suite. Cordialement Francis Étienne. Des lambris de soleil enflammés de satin Voltigent sous les toits barbouillés de matin.
C'est toujours un tel plaisir de lire ce que tu écris ! Tu sais parfaitement lier le rêve à la réalité. J'espère que c'est un nouveau départ pour toi dans le monde de l'écriture. C'est comme le sport, quand on reprend, on a toujours l'impression de ne rien avoir perdu c'est vraiment le cas pour toi. Bravo pour ce texte et à bientôt Léo et à plus tard. Chaleureusement, Francis Étienne
Quel mélange entre réalité et fiction ! Votre texte est une dystopie avec cette application qui surveille les moindres faits et gestes du personnage principal, qui s'invite sans son consentement sur son téléphone, chose très parlante puisqu'elle nous ait déjà arrivée à tous. C'est comme si le téléphone prenait le pouvoir, ce qui est inquiétant, et on la ressent bien dans vos lignes. J'ai immédiatement pensé à 1984 de Georges Orwell car le téléphone portable est un équivalent de Big Brother, il surveille tout en permanence et son regard est oppressant, comme c'est le cas pour votre personnage principal. Et vous avez raison : ce texte mérite une suite ! Le suspens attise la curiosité !
Merci Francis Etienne pour ton analyse très pertinente. Je souhaitais effectivement partir du quotidien de millions de personnes dont je fais partie qui vivent dans le métro-boulot-dodo dont le téléphone semble être la prolongation de l’intimité et des nouvelles activités que l’on peut désormais exporter… continuer d’être dans sa bulle, même au dehors, et face au monde qui s’acharne, avec de plus en plus de repli sur soi. Et puis je voulais aussi ouvrir une passerelle sur les mondes parallèles, qui lorsqu'elles interagissent, peuvent bouleverser tout ce train-train quotidien un peu trop établi. Je suis content d’avoir écrit tout cela d’un jet en à peine une heure, cela me permet de renouer avec la pratique de l’écriture qui nous sort justement de l’ordinaire. Bien à toi et à plus tard très cher Francis Etienne.
Cher Léo, que voilà un commentaire magnifique dans lequel tu as puisé l'essentiel de ce poème : la légende. Je pense que si l'on demande à qui que ce soit de situer Samarcande, presque personne n'est capable de pointer le doigt sur une carte. Pourquoi ? Simplement à cause du fait que Samarcande est une légende, je dirais presque un mythe. C'est aussi un de ces mots que notre mémoire cultive avec nostalgie comme par exemple Pondichéry, Bangkok, ou Bruges. Nous avons tous rêvés sur ces mots, nous avons tous creusés la terre de notre âme pour y trouver ces perles. Et Samarcande se dessine en nous, dès que, déjà l'école primaire, nous avançons dans la connaissance parallèle à l'enseignement de l'histoire, de la géographie ou de quelconque réalité. Oui c'est vrai Samarcande a été, un des joyaux de la civilisation de l'histoire, et la seule façon de retrouver la splendeur c'est de dans la poésie, et dans la perception que le poète s'en fait.
Il y voit l'orient, ses secrets; ses parfums, sa certitude de perdurer, son immobilisme du temps, et surtout sa richesse. Merci Léo pour avoir ouvert une page de mon écriture avec autant de brio. Merci encore de tout cœur et à bientôt, à tout de suite. Cordialement, Francis Étienne. Des papillotes d'or flottent dans l'air marin comme des papillons aux yeux de mandarin.
Merci Lilas, cela me touche d’autant que cela faisait un long moment que je n’avais plus écrit avec le plaisir de construire un récit qui puisse surprendre la lectrice expérimentée que tu es. C’est marrant comme une idée simple et un angle d’approche décalé peut ouvrir les portes d’un roman car vraiment il y a de quoi écrire sur ce scénario. Si seulement on pouvait mettre le temps en pause pour ne faire qu’écrire… vivement que de nouvelles technologies nous le permettent :-) encore merci ma Lilas.
Merci Sophiak de ta lecture et de tes encouragements, il y aurait matière à faire une suite et c’est ce que je dis à la fin. D’idées toutes simples on s’aperçoit que l’on peut tirer d’incroyables tiroirs qui peuvent donner matière à l’écriture d’un roman tout entier. Si seulement je disposais du temps pour l’écrire ce fichu livre :-)
Cher Léo,
quelle puissance dans l'horreur ! Ton texte décortique de la banalité un élément essentiel à notre vie : l'autre. Et un autre qui est dépouillé de toute beauté, de tout intérêt, presque indigne de notre regard. Ton texte construit sur un fond d'un pathétique quotidien, dont la course nous pousse vers le but de notre vie, en laissant sur le côté l'essentiel de notre vie, ton texte nourri de ces images quotidiennes, et de leur parfaite banalité, introduit en nous un mystérieux changement, un inexorable appel, une alarme de l'âme, auxquels nous refusons de croire et surtout d'obéir. C'est un magnifique exemple de notre égoïsme inébranlable, mais aussi un rappel du respect que l'on doit à tout ceux qui nous entourent, jeunes ou vieux, beaux ou laids, proches ou lointains. Oui nous sommes tous curieux de savoir ce qui va se passer après ce 22 mars 2037, où, incidemment, je ferai vingt et un ans ! Merci pour ce partage en attendant la suite ! Cordialement et à plus tard, Francis Étienne
Samarcande la légendaire, la mythique cité chargée d’histoire trouve en ton poème un magnifique hommage, d’où je perçois également jusqu’à ce que ce soit formalisé dans le derniers vers, de vifs regrets. A l’échelle de l’humanité et de l’Histoire tout semble bien terne aujourd’hui. Heureusement que les lettres et les poètes comme toi cultivent le souvenir et ne cessent d’ériger par les mots la magnificence de lieux demeureront par ce bais éternels. Merci Francis Etienne.
Quelle histoire !!!Je suis stupéfaite et admirative devant tant d'imagination, Léo. Bravo! Tu as très bien distillé le suspense. On s'attend à un piratage, une blague de mauvais goût, mais pas du tout!
Tu m'as conduite jusque-là, alors j'attends avec impatience la suite...Merci pour ce bon moment de lecture.
De cette nuit naissante s’accompagne tout un cortège poétique mystérieux et onirique. On explore la beauté de ton monde et toute sa fragilité, riches de métaphores sensibles. J’aime l’évocation de Pluton, planète si lointaine qu’elle donne au poème une immensité sans pareil. Suspendus à l’instant présent, à tes mots généreux. Bien à toi Francis Etienne.
Il y a à mes yeux et dans mon ressenti une grandiose mise en scène qui permet de mettre en lumière la légèreté (ballerine) et l’insignifiant (l’insecte) dans une danse infinie , que seuls les mots et les mystères des lettres en désordre (anagramme) écrivent en silence. Merci Francis Etienne, je te souhaite un bon week-end à venir.
Bonjour, bienvenue et merci pour cet excellent texte. Le deuil est universel, autant que les regrets ; et pour la très grande majorité des humains névrosés, le manque d’amour. Tout est dans la posture et de la façon dont on considère les choses comme le présente habilement la soeur du protagoniste. Votre texte est bien écrit et il est plein d’esprit. La souffrance et la solitude sont bien décrits, l’humain dans ses failles les plus béantes y est admirablement bien croqué. La filiation père-fils inexistante également bien rendue. Au plaisir de vous lire à nouveau et grand merci pour ce premier texte.
Bonjour Vickie, enchantée ! Votre éloge de la fragilité me touche beaucoup, moi qui me bats pour trouver une place dans la société avec la mienne. La société nous incite trop au "pas de vagues" en souhaitant faire taire ce qui, pourtant, fait notre humanité : notre vulnérabilité. Cependant, elle est ce que nous sommes, elle incarne la vérité face au mensonge répandue par la société. Elle est une force, un kit de survie. Voilà pourquoi il est pertinent de la mettre en avant comme vous le faites si bien. L'écriture, en digne exutoire, permet de l'exprimer de la plus belle des manières ! Merci pour ce super poème (presque une chanson), et au plaisir de vous lire à nouveau !
Il y a une certaine pudeur renforcée par la délicatesse avant qu'elle ne soit rompue par la mort qui fait une entrée fracassante. Elle vient troubler l'ordre établi, ramenant à la réalité. Merci pour ce poème Francis Etienne.
Scène de la vie quotidienne comme une mise en abyme. Ton texte est touchant car il est simple et qu’il rassemble les détails d’un décors et de personnages pour les figer dans la mémoire et le temps. Ton texte est une photographie.
C’est un souffle poétique puissant qui part de la roue du paon sui se déploie de par la brise jusqu’à l’immensité d’un palais et à la fois un murmure qui répand de magnifiques images et senteurs. Beaucoup de force dans une infinie douceur qui marque de son sceau mémorable la grandeur et le faste de l’infinie beauté.
Toute la délicatesse et discrétion du monde en tes vers pour embrasser la beauté du sensible ; jusqu’à ce que la brume funeste ne se fasse la messagère de l’implacable faucheuse. C’est ce bien-être infini des plus précaires qui en gait toute la beauté. Merci Francis Etienne de cette nouvelle offrande.
Explorer l’Histoire et l’humain qui la fabrique et en écrit quotidiennement de nouvelles pages. Explorer les autres et être aussi à l’attention et à l’écoute de soi. Il y a les autres, cet enfer, mais qui est t-on soi et que faisons-nous pour nous et surtout pour les autres pour changer les choses. Il y a le questionnement et l’indispensable besoin d’agir, et par là-même de vivre. Les autres c’est le risque , mais c’est aussi une grosse partie des solutions car seul on ne peut rien, quand bien même ve patient vient à oenser qu’il sait tout. Merci Sam, te remercier pour ces réglexions etnpour ces images d’illustration qui sont à chaque fois trés esthétiques.
Le temps fait tout à l’affaire et c’est ce dont nous manquons cruellement dans notre condition humaine. Ton poème prophétique offre une part de rêve et de bien-être par procuration : seuls les mots nous survivront, soyons heureux pour eux et faisons nôtre en les lisant et en nous en inspirant, une part symbolique d’éternité. A plus tard Francis Etienne.
Merci de cette précision Sam qui change effectivement l’approche dans la lecture. Chacun vient quand il peut et veut bien, et je suis bien d’accord sur toutes les belles écritures que nous côtoyons ici, c’est un vrai bonheur.