Merci à toi, Engome pour ta lecture et ton si aimable mot. Je peux te faire une confidence. Après avoir écrit mon premier roman "Ambre gris", j'hésite, je ne sais sur quel pied danser. Encore écrire ? En ai-je besoin ? Et si oui, écrire quoi ? Dans quelle mesure le récit d'une fiction a-t-il la moindre valeur ? Peut-être est-il possible de raconter une histoire en mettant suffisamment de son vécu pour lui donner de l'épaisseur et pour qu'elle en vaille la peine. Si je pars vers une fiction, ce sera sans doute le développement de cette idée. Encore merci pour ta bienveillance. ;-)
Vous m'avez emmené, Lucie, dans le grenier malgré quelques petites lourdeurs (la description quasi maniaque de la chronologie dans le premier paragraphe m'a un peu contrarié). L'histoire est jolie. Merci ! Au plaisir de vous lire. ;-)
Coucou,
"Tous les livres de développement personnel sont unanimes" Il aurait fallu écrire "Les livres de développement personnel sont unanimes" pour éviter le pléonasme et gagner en légèreté.
"Tous les livres de développement personnel sont unanimes, comme si cette vérité absolue découlait d'une convention internationale ou d'un théorème aussi complexe qu'irréfutable."
"Cette vérité absolue" n'en est pas une puisque tu la contestes. Tu aurais pu écrire, par exemple, "comme si cette affirmation découlait d'un théorème irréfutable" car on ne voit pas non plus pourquoi l'internationalisme ou la complexité vaudrait preuve. Il faut faire très attention à être précis et concis. Cette première phrase aurait pu être : "Les livres de développement personnel sont unanimes comme si ce qu'ils affirment découlait d'un théorème irréfutable". Je pense que là, on a le sens souhaité et on est concis.
En terme de sens, je ne comprends pas le texte dans sa globalité.
1°) On rencontre l'amour lorsqu'on s'aime soi-même et quand on ne s'y attend pas. OK
2°) Je m'aime parce que je suis belle (??? S'aimer, à mon sens, n'est pas se trouver physiquement beau ou belle) Pas OK
3°) C'est parce que tu ne t'attendais pas à rencontrer l'amour de ta vie à ce mariage de Jéhovah et que tu ne l'as en effet pas rencontré que les livres ont tort ? La déduction est abusive. Pas OK
4°) Comment as-tu découvert cette vérité cachée que l'amour est cyclique. Les mariés ont-ils annoncé leur divorce le jour de leur mariage ? Pas OK car pas clair.
etc.
Les faiblesses de la construction comme expliqué ci-dessus n'aident pas à comprendre le cheminement de tes pensées. Et parfois même l'écriture est confuse comme dans l'exemple ci-dessous :
"Ces deux mariés, temoins de Jéhovah ont eu le culot d'annoncer leur divorce.
Mais c'était sans compter sur la langue acerbe de nos tanties:
- "Ils vont caler dans leurs mariages comme on a calé dans nos chaises, le jour là. On va voir qui va divorcer!"
Je pense que tu es très touchée par le contenu de ton récit. Il faut, pour faire passer cette émotion, que tu puisses te canaliser afin d'exprimer clairement différents paragraphes dont les liens doivent être lumineux.
Je te recommande de réécrire le texte ci-dessus. Pour moi, il n'est pas achevé. D'autres auteurs te le confirmeront, l'écriture demande d'innombrables relectures la plupart du temps. La nouvelle que j'ai publié ici est la résultat de dizaines d'heures de travail et je ne suis pas encore satisfait du résultat.
J'espère que cet avis non flatteur te motivera à avancer. Il n'existe pas de talent. Il existe du travail. Chacun à un monde intérieur riche. Il vaut la peine d'être peint avec toutes les nuances afin qu'il soit crédible. Il y a une seule condition : le travail.
N.B. Il y a une seconde solution, c'est d'écrire ce qui plaît au pouvoir. Mais c'est une autre histoire. ;-)
Bise !
Un fils de Louis, ce texte est un bijou rare, puissant et délicat à la fois. Il aborde la plupart des questions éthiques liées au développement exponentiel de nouvelles technologies invasives, sans toutefois aucune injonction moraliste: la douceur, l'humanité et la dignité, tranquillement distillés au fil des mots, suffisent amplement à nous rappeler quel est notre place de mortel(le).
Je voudrais ajouter que j'ai pris un plaisir immense à le lire, de la première à la dernière ligne: c'est une ballade agréable, parfois drôle, toujours émouvante. Merci infiniment.
Bonjour Engome, merci pour ta lecture de ce texte qui était pourtant fort long. Malgré sa longueur, il a été coupé car il l'était davantage: j'ai dû considérer la journée entière pour penser un détail. L'ensemble donnait lieu à une journée entière en miroir, la rentrée 2001 étant choisie à dessein. L'anachronisme sur Mo Amer m'a échappé: merci pour ta vigilance sur cet essai. Je parle d'essai car le personnage de Mo Amer est un modèle: je le trouve encore bien trop fascinant pour moi, je dois encore prendre beaucoup de distance pour écrire quoi que ce soit de juste sur ces sujets dont lui parle si bien en riant. C'est quoi ton nom? -Mo? - C'est une blague? -Non c'est mon prénom.
Je crois que les scories et les entreprises de construction et reconstruction des tissus littéraires déjà beaux trouveront leur bonheur dans l'apparition "des forges" qui permettront par l'utilisation de bulles des suggestions aux lecteurs attentifs et soucieux des détails. J'ignorais l'existence de Germain Nouveau avant de jouer les curieuses tout comme vous m'apprenez cette boîte aux lettres du cimetière d'AR. J'aime beaucoup cette idée de voyager entre les siècles grâce à la correspondance. Cela m'évoque l'affection de Stendhal pour l'épistolière Julie de Lespinasse (impossible à atteindre pour lui car elle demeure une femme des années 1770) tout comme il évoque les "âmes tendres" de 1936, lecteurs idéaux du futur déjà passé pour nous. Votre texte m'évoque ce voyage-là. Et je me dis que recevoir une lettre revient toujours à recevoir la parole d'un vivant. Les correspondances me semblent très précieuses pour cette raison. À bientôt de vous lire.
Bonjour Lucie R! Merci pour votre lecture et votre gentil retour. En ce point, votre remarque rejoint celle du Fils de Louis et elle s'avère très précieuse. Quand on parle de rupture, il faut expliquer pourquoi et détailler les caractères. Pour le contexte: Marie-Gabrielle a rompu unilatéralement en prétendant rester "amie" avec son ancien amant. Il n'y a donc aucune vérité dans cet échange: l'amitié de Maxime est fausse, le projet monacal de Marie-Gabrielle tout autant. Pourquoi cette fausseté de part et d'autre ? Il faudrait expliquer pourquoi les personnages en arrivent à se mentir et pourquoi un Maxime peut en cacher un autre. J'ai bien la biographie de Marie-Gabrielle en tête car je l'étoffe depuis cet été mais je n'ai rien qui ne soit publiable même si j'expose cette petite scène ici. Ensuite, encore merci car ce retour m'engage à poursuivre un travail plus long que je ne le pensais au départ. À bientôt de vous lire.
Cher Léo merci encore pour ce commentaire qui montre encore une fois, avec quelle attention tu lis les textes que j'écris. Bien entendu tu as très vite fait le lien avec Venise, qui est par excellence une ville de la nuit.Ses palais chassent l'ombre à leur cascade de lumière, ses canaux renvoient la voûte du ciel comme un miroir, mais ses ponts, ses passerelles, ses ruelles, ses passages cachent le mystère du meurtre, la cruauté de la vengeance, la punition du traître. La nuit est un masque comme tu le dis si bien et sous le masque la parole se transforme et avec elle le monde politique de l'écriture. C'est aussi pour cela que j'aime la nuit. Et j'aime particulièrement ces deux points de la nuit que sont le crépuscule et l'aube, qui marquent les frontières, comme si cet espace entre l'ombre et la lumière devenait un miroir au travers duquel nous devions passer. Je n'oublie jamais que Dieu créa d'abord la nuit avant de créer le jour dans l'ordre du temps. Cette vision biblique, on la retrouve dans l'écrasement du temps la nuit. Celui qui a travaillé la nuit connaît très bien cet écrasement du temps. Il semble que les heures n'ont pas les mêmes longueurs, que les secondes ont une profondeur différente que même la lumière, fût-elle artificielle, devient magiquement source de rêve, de peur, ou de vision. Ainsi la nuit à une place toute particulière dans la poésie. L'opéra, lui aussi, lui accorde une importance première. Bien des drames se préparent la nuit, bien des crimes se perpétuent la nuit, bien des romances se nouent la nuit. Ainsi la nuit est l'écran parfait de l'écriture poétique. Merci encore Léo pour m'avoir encore donné l'occasion d'approfondir quelques lignes de ce poème. Merci encore mille fois et a tout de suite. Cordialement, Francis Étienne. Des lampions de sommeil coulent des larmes lentes Sur la peau de vermeil de vierges indolentes
Cher Lucile,
merci pour votre magnifique commentaire que je partage en tout point; la nuit en effet montre un monde particulier et je dois vous avouer que j'ai vécu une grande partie de ma vie dans la nuit pour voir travaille la nuit et pour aimer la nuit. Son voile de mystère qui titille nos peurs, son lot de surprises inattendues et surtout la si particulière dimension du temps m'ont toujours inspiré. Peut-être aussi l'approche du côté sombre de l'homme, qui comme vous le dîtes fascine. Merci encore pour ce commentaire et surtout merci pour avoir pris le temps de découvrir un de mes nombreux sonnets. Cordialement Francis Étienne
Bonjour ! Je vous remercie d'avoir partagé ce texte où les émotions font la pluie et le beau temps. Pas facile d'en garder la maîtrise ! Au plaisir de découvrir un peu plus votre plume.
Bonjour Francis Etienne, je fais, à travers ce texte, votre rencontre, et il montre une nuit vis-à-vis de laquelle nous sommes attirés, comme par le diable, et repoussés par sa monstruosité qui souligne son aspect inquiétant. Cette nuit semble nous manipuler, on ne peut faire autrement que la suivre, et elle est sans pitié comme nous pouvons l'être d'ailleurs. Ne serait-elle pas un reflet du côté sombre de l'être humain ? En tout cas le texte est très intéressant, merci de l'avoir partagé !
Bonjour Myriam ! J'ai été captivée par le texte dès les premières phrases. J'aime beaucoup l'humour qui ressort grâce aux nombreuses références mythologiques, littéraires, et filmographiques, ça donne du caractère au texte et aux personnages. Cependant, on ne comprend pas bien pourquoi il y a eu rupture, et donc ce qui constitue un blocage chez les deux personnages. Pour finir je dirai que la fluidité est au rendez-vous dans le style, et c'est agréable pour le lecteur !
Je vous remercie pour ces magnifiques retours sur mon travail. Il est vrai que Germain Nouveau est moins connu, ce qui explique que je ne me suis pas encore penchée sur son travail. Quant à Arthur Rimbaud il est même possible de lui écrire. Les courriers arriveront dans la boîte aux lettres du cimetière où repose le poète. Chaque année le facteur trouve de nombreux poèmes, ainsi que des lettres. Cela ne peut qu'être intéressant de voyager entre deux siècles grâce à la correspondance. Pour terminer je pense que j'ai laissé quelques fautes d'orthographes par ci par là, et mes phrases sont parfois maladroites ou trop lourdes dans la formulation (trop de "que" par exemple), ce qui fait que je peux avoir un manque de fluidité. Je n'ai pas encore trouvé de solutions, alors si vous en avez je suis preneuse !
La nuit fascine et inquiète bien souvent et sa pénombre coupable de tendre des pièges (fleuves et brouillard) et lieu de toutes les conspirations menant jusqu’au « corps criblés de lames de poignards ». J’ai pensé à Benise que tu affectionne particulièrement, avec ses canaux, ses mystères, les intrigues… et les masques. Merci du partage Francis Etienne, à plus tard.
La ville est un lieu de fascination chez beaucoup d’écrivains? Entre répulsion et\ou passion car elle est l’espace et l’environnement qui a fait partie intégrante de leur vie et de leur évolution. Et cela confine même comme vous l’exprimer si bien dans le texte à une forme d’oppression, d’obsession parfois qui confine presque à l’aliénation. Votre texte se lit lentement comme si les mots en perfusion maintenaient un semblant d’espoir que l’on espère voir surgir d’un paragraphe à l’autre. Merci pour ce nouveau texte Alain et n’hésitez pas à réagir pour partager votre point de vue et ressenti sur votre texte, ce lieu est avant tout un lieu de partage et d’échange. J’ai relevé une coquille : « Le silence est têtu qui feutre », « est » semble être de trop. À plus tard.
Merci pour votre analyse toujours juste. Ce sont des textes pour lesquels je travaillais beaucoup l'alexandrin et la forme, en effet. Je vous annonce que les suivants seront moins bien construit sans doute avec une plume plus libre.
J'aime beaucoup Lautréamont c'est vrai. Il est tout à fait possible qu’inconsciemment, il ait suivi le fil de ma pensée en me dictant ces quelques vers!
Merci Léo pour ce magnifique commentaire qui traduit si bien le parfum de ce texte. La Provence ou du moins le sud de la France en général a bercé toute mon enfance et une grande partie de ma vie. Lorsque je suis parti à Berlin pour plusieurs années et plus tard à Londres pour encore beaucoup d'années j'ai eu la nostalgie de ce sud inondé de lumière, de senteurs, de musique, et somme toute de poésie. Et cela s'est inscrit indélébilement dans mon écriture où l'on retrouve beaucoup d'éléments de ce monde méditerranéen vers lequel je suis revenu aujourd'hui. Il est aussi le berceau d'une littérature grecque bien entendu et italienne qui ont marqué toute ma formation. La littérature allemande et anglaise viendra se superposer sur cette couche méditerranéenne, et souvent dans l'une comme dans l'autre on retrouve ce sentiment de nostalgie du Sud, en particulier chez les romantiques allemands ou chez les romanciers du dix-neuvième siècle anglais où le sud de la France mais aussi l'Italie apparaissent comme un pays de cocagne. L'élément central de la Méditerranée est bien la lumière, très différente de « das Licht » allemande qui est une lumière entièrement spirituelle et c'est encore très différent de « Light » anglais qui est presque je dirais la lumière de la Toussaint, cette flamme au milieu des ténèbres, reprise d'ailleurs par la tradition d'Halloween. On peut ainsi jouer avec ses trois lumières dans l'écriture et les faire se superposaient se croiser ou s'opposer. Avec elle découle toute nu univers de parfum, d'ombre, de fruits, de fleurs bien entendue mais aussi de ciel et de vent, si présents dans mon vocabulaire. Voilà donc une petite dentelle à ce poème dont ton commentaire m'a vraiment fait chaud au cœur. À très bientôt Léo et merci encore de tout cœur. À plus tard. Cordialement, Francis Étienne. Des hardes d'horizon flottant sur la mer nue bruissent comme un savon en petite tenue.
Cher Philippe c'est avec beaucoup de retard que je réponds à votre commentaire mais du fond du cœur. Que j'aime votre expression « un saltimbanque de sous-préfecture » ! Je suis très sensible à la littérature dite de province, particulièrement celle du grand siècle, où l'on voit fleurir de très belles plumes qui sont malheureusement restées dans l'ombre des grandes plumes de Versailles… votre appréciation de la littérature en général et votre excellente maîtrise de la langue a beaucoup de charme et ne doit rien aux plus grands écrivains. Continuer sur cette lancée, écrire est un travail de longue haleine, qui se parfait tous les jours et se polit millimètre par millimètre. Très cordialement. Francis Étienne
Merci beaucoup encore pour un témoignage de votre lecture qui me touche beaucoup car effectivement le corps de ma poésie est essentiellement musicale et vous y avez été sensibles avec une étonnante capacité que j'admire. Oui la poésie est avant tout musicale ou du moins c'est ainsi que je la conçois et comme vous avez raison de parler d'une langue étrangère duquel le rythme nous nous griserions. Merci encore une fois pour ce commentaire qui me touche beaucoup. Cordialement Francis Étienne
Toujours cette magnifique maîtrise de l'alexandrin pour un magnifique poème dont le rythme me rappelle presque des comptines d'enfants, mais avec une extrême raffinement de poésie. C'est la pleine saison des sorcières, de la lune noire ou rousse, de la danse des ombres et d'une roue cosmique qui tourne. Bravo pour cette belle réalisation encore une fois et félicitations pour votre maîtrise absolue de l'alexandrin. Cordialement Francis Étienne
Merci Myriam. Inquiétantes, oui imprévisibles, mais surtout sombres et infinies... Des proportions incommensurables, en somme. Pas d'œuvre plus vaste que celle de la nuit.
Je joue, ici, avec la duplicité de la nuit, qui est à la fois douce et saturnienne.
Un peu en mal d'aurore ce poème, l'ange destructeur antagoniste du poète qui "transforme la vie en immonde excrément" alors que le poète de la "boue fait de l'or", non? J'ai envie de répondre au titre du poème, Qui suis-je? Youhou, je t'ai reconnu Maldoror, archange du mal.
Nous restons dans le fantastique avec les goules, harpies et Stryge, mais c’est tout. Tu te renouvelles dans ce poème en mettant au centre de la scène un astre, celui qui occupe toutes nos nuits, et qui pourtant est annonciatrice présentement de chaos, d’une dévastation très communicative de par ton talent. Car du talent il en faut pour, de la lune et de personnages irréels, parvenir à scusiter une angoisse et un mal-être bien réel. J’ y retrouve étrangement ton poème anatomique, tes poèmes se vivent à travers des frissons et immanquablement de l’émotion. Impatient de découvrir comment tu parviendras, encore, à nous surprendre.