Il y a toute la délicatesse et la douceur du monde dans ton poème où tout y est rond et harmonieux. Une lecture qui fait du bien à l’âme de beau matin. Avec en prime la découverte du seringat. Merci du partage Francis Étienne.
Ton poème complexe est entremêlé de beaucoup de symboles à commencer par bibliques puisque le rameau est le buisson (ardent) me rappellent deux passage qui illustrent la paix et l’espoir et l’autre la révélation. Ensuite nous avons les mots et le langage mais confondus avec la nature, fragile. Entre beauté et désespoir, l’évocation des cris et mirador m’a inmanquablement fait pensé aux nazisme. Tout est entremêlé mais tout me parle, c’est toute la puissance évocatrice de la poésie qui sait nous faire prendre conscience que nous aussi (et surtout notre Histoire) est complexe.
Myriam je trouve très juste l'utilisation du verbe "écraser" pour désigner l'effet du jugement des autres. C'est exactement ce que subi un enfant qui découvre la vie avec fracas malheureusement... Si notre monde pouvait respecter (c'est le maître-mot) les différences, le vécu de chacun, il ne s'en porterait que mieux. Enfin, je vous remercie pour votre commentaire, il me touche beaucoup.
Bonjour Mihoub Boualem, je me suis agréablement promenée entre la nature et les sens qui donnent une image éminemment poétique de l'amour. Je vous remercie pour ce beau poème. Au plaisir de vous lire !
Cher Francis Étienne, je suis ravie que vous ayez trouvé mon commentaire pertinent, je vous en remercie. Je l'ai peut-être un peu accès sur le côté faible de l'être humain, mais je n'en oublie pas ses forces dont il en a qu'il ne soupçonne pas avoir, c'est dire ses capacités. Il les a pour le meilleur comme pour le pire !
Au plaisir de vous lire à nouveau.
Bonjour Sam, on reste suspendu mais sans avoir formellement de réponses.Sophia souhaite depuis le début mettre un terme à cette relation et pourtant la dernière phrase revient à la personne qui est sensée partir. On reste dans pleins de questionnements, en cela le texte est efficace et impacte. Et n'est-ce pas là le plus important ? Merci de votre confiance dans le partage de votre texte.
C'est incroyable et c'est dommage la perte des cahiers car j'aurais bien voulu découvrir l'ilou. Dès l'enfance c'est souvent l'imaginaire qui constitue un lieu propice à créer où à se réfugier et toi c'était déjà l'écriture, ça ne m'étonne pas :)
La fragilité d'un coeur qui gagne l'âme entière en doute et en désespoir. J'ai beaucoup aimé l'image du verre qui renforce cet idée de fragilité qui peut voler en éclat en s'adossant au temps qui est un précipité d'états (d'âmes). Mais aussi la chair badigeonné de terre qui renvoie à la condition humaine ici bas. Tout est sombre et semble voué à l'échec et ce n'est pas le cri d'une proie qui rassure en toute fin. Un poème écrit au couteau, saisissant de mal-être.
Bonjour Myriam, merci pour ce commentaire. Je ne connaissais pas le second sens de "burle". Pour moi, c'est tout simplement le vent de mon enfance... Mais je vois que je suis percé à jour!
Bonjour Léo, merci pour ton enthousiasme toujours recommencé. Oui, j'ai tenté d'allier le fond et la forme de l'atelier et j'ai en effet beaucoup de mal à écrire en prose. J'ai besoin d'un cadre et ces ateliers en sont un parfait! Ce fut donc un plaisir!
Cher Léo, merci beaucoup encore pour ce commentaire, qui souligne à merveille la profondeur de ce texte. Lorsque je relis ces textes que j'écris en 2014, je me rends compte de la tristesse et de la désolation de mon écriture. Certes, elle utilise la beauté comme expression mais le fond reste toujours marqué par cette dureté de la vie, cette lucidité, que la poésie traduit avec ses mots mais surtout avec la pudeur de l'élégance. C'est bien la preuve que l'on peut tout exprimer sous une forme poétique même les sentiments les plus gris, les situations les plus dures, les désespoirs les plus profonds. Ce qui laisse à penser que la poésie est de fait une langue parallèle. Tu souriras peut-être à ce que je vais te dire mais c'est la réalité. Lorsque j'avais treize, quatorze ans, j'ai créé une langue purement artificielle, extrêmement compliquée, avec bien entendu un alphabet spécifique et des règles de grammaire si complexes que même l'hébreu paraîtrait être une langue facile ! Cette langue s'appelait L'ilou. Mais ce qui est intéressant dans l'histoire c'est que cette langue possédait trois aspects différents : la langue religieuse, la langue commune, et la langue poétique. Et chacune de ces langues avait son propre vocabulaire, et ses propres particularités grammaticales, ce qui faisait de l'ensemble un casse-tête chinois. J'avais même commencé à écrire quelques textes. Mais l'intéressant était que j'avais créé une spécificité pour la poésie. Je n'ai malheureusement plus de trace de cette langue, ayant perdu la plupart des cahiers qui en contenaient le trésor ! Ainsi je confirme très tôt dans ma vie l'existence d'une langue parallèle poétique. Je pensais que ce détail t'intéresserait, car il vient en explication de ce texte et surtout en complément de ton commentaire. Merci beaucoup pour ta grande fidélité et ton immense amitié. À plus tard cher Léo. Cordialement, Francis Étienne. Les veines du papier boivent l'euu de la dune Où se pose en tremblant une graine à fortune.
Le froid et la retraite semblent être les ultimes compagnons de route d'un parcours dans le renoncement et le déclin. Le désespoir s'impose en conciliabule avec les oiseaux de mauvais augures. Une grosse chape de tristesse terriblement bouleversante. Très ému.
Texte poignant de vérité. Il y a encore beaucoup à écrire au sujet du harcèlement. Ce texte est la preuve qu'en tant qu'enseignant on n'exagère pas la portée des mots sur des ado que l'on peut retrouver tremblant devant sa porte de classe contrairement à ce que j'ai pu entendre par ailleurs. La question de savoir en quoi ce tribunal extérieur résonne avec un tribunal intérieur chez chacun demeure ouverte. Une chose est sûre: ces clameurs tuent. Quant à la question de finir "à l'asile", à "l'hôpital psychiatrique": elle heurterait n'importe qui travaillant de près ou de loin dans le secteur de la santé mentale. Ça dénote qu'il y a encore dans l'inconscient collectif, "les fous", "les faibles" et les autres qui seraient "forts" et "bien portants". Pourtant, être fort, ne veut pas dire être sain, il faudrait le crier. Écraser les autres de jugements est une preuve de force mais cette force là est toxique. Il faudrait parvenir à rendre le monde dans lequel nous vivons plus inclusif et un texte comme celui-ci peut y contribuer. Merci donc pour ce partage Lucie R.
Merci pour cette participation à l'atelier. Un bel exemple à suivre dans mes écrits si j'ai le temps de m'essayer. Cela montre comment intégrer parfaitement une figure de style à un ensemble poétique de façon tout à fait naturelle. La burle qui souffle est proche de "burle" d'autrefois. Il y a un brin de raillerie à assembler l'univers latin de démons, crédos et sermons avec les dieux nordiques. Il y a un brin d'ironie à achever ce tableau par une question dont tu connais la réponse. J'arrête les anaphores... À bientôt Perthro, au plaisir de te lire
Dans la précédente partie, il semble qu'il s'agit de deux mondes parallèles, presque irréels et dans cette partie la révélation de faits précis et bien ancrés aux douleurs et aux traumatismes du passé, ancre la narration dans le réel. Il y a de l'ordre de la lutte, de la survie par le refuge que peut incarner la religion, qui se juxtaposent et cohabitent ensemble pour se soustraire, faire face et contrer la violence des hommes. On est malmené par cette narration dont on ignore encore ce qui est de l'ordre du réel ou de l'irrationnel, mais surtout par la gravité du thème qui s'en dégage, et en cela, les mots agissent avec efficacité pour ne pas chasser d'un revers de main l'indicible.
Il y l'âme difforme dans sa lutte intérieure et il y a le corps presque inhabité, quasi simple véhicule comme le serait celui d'un zombi. Tout y est froid et mécanique et ce passage particulièrement efficace : "parce qu’il fallait crever l’abcès et que cette enflure dans sa tête et son âme - un mot qu’il exécrait – prenait des grosseurs pathologiques alarmantes." qui inquiète. Schizophrénique à souhait. A suivre avec intérêt.
Que dire très cher Perthro tant je suis à chaque fois surpris par ta dextérité à faire tiens les défis proposés que ce soit techniquement, dans la forme et le fond. Et le plus épatant c'est que comme cela s'additionne avec la complexité du sonnet qui pour toi n'est qu'une formalité. J'aime ta composition car elle mêle ce que tu affectionnes particulièrement avec la mythologie nordique et la puissance des mots, ceux qui font de l'humain l'expression de ses souffrances et faiblesses si dérisoires à hauteur de Dieux, mais qui pour nous lecteurs donnent de belles émotions à lire. Merci et encore bravo.
Parfois dans le silence une main de satin
Pose sur mon épaule un souvenir fugace
Qu’un parfum de velours reflète dans la glace
Qui brouille mon bonheur d’un bout de serpentin.
Quelle belle sensibilité !
Il y a comme du ténu, de l'insaisissable ...
J'aime.
Ok, je te remercie pour le retour. Je prends note...Dans le prochain essai, HEY YOU_5, je garderai en tête l'idée du plan, de ce qui tient véritablement le texte et l'ancre dans l'attention du lecteur :) A plus tard
Un poème qui mériterait d'être affiché dans les galeries du Château de Versailles m'a-t-on dit lorsque je l'ai partagé. Et je confirme. Comme j'ai déjà eu l'occasion de te le dire, j'y entrevois souvent des toiles en lisant tes vers. J'aime beaucoup dans ton poème la description de ce géant de solitude à l'épreuve du temps. Merci du partage Francis Etienne.
Une cape déploie autour du personnage une dimension à la fois fantastique et sombre. Du noir sur rouge, deux couleurs qui se marient particulièrement bien à l’image de tes mots, pour écrire un drame entre raffinement et cruauté.
Bonjour Engome, cela apporte effectivement plus d'informations sur le propos mais ça ne le contextualise pas. On ne sais pas ce qui s'est passé pour que cela conduise à cette situation et réflexion. A plus tard.
Chère Lucie, votre commentaire sous ce texte très juste et très bien développé me touche beaucoup. L'univers du rêve comme celui de l'excentricité sont des univers parallèles dans lesquelles nous nous plongeons quelquefois quand nous rêvons, et qui quelquefois transforment nos vies en une étrange danse entre le vrai et le moins vrai, car je suis persuadé que dans le rêve, il y a quand même une partie de vérité, ne serait-ce que notre propre personnage avec ses propres sentiments. Vous dîtes que nous ne sommes que de pauvres humains, mais si je me peux me permettre, je dirais qu'au contraire nous sommes des êtres très riches qui avons la capacité de partager, de vivre dans le plaisir, et surtout de créer. C'est en cela que la poésie est pour moi un élément central de la vie. Bien sûr, les textes que je publie parfois peuvent paraître obscurs ou simplement désarticulés mais de fait ils sont extrêmement clairs et parfaitement construits, si on trouve la bonne clé pour se glisser dans leur costumes Et vous, vous l'avez manifestement trouvée, cette clef. Je vous en remercie encore de tout cœur et espère vous accueillir encore et encore sous mes textes. Cordialement FE
Chère Engome, Votre commentaire si juste me touche beaucoup et votre fidélité à lire et à commenter mes textes encore plus merci encore et à très bientôt
Bonjour Engome, je suis très émue de savoir à quel point mon texte a pu vous toucher. Je suis tout à fait d'accord avec vous, nous avons tendance à oublier que nous sommes des êtres humains, notamment à cause de toutes les choses superficielles qui sont dans notre société. On en oublie l'essentiel, et c'est bien regrettable.... Heureusement, mettre des mots sur notre vécu nous rappelle qui nous sommes, en plus de faire un bien fou ! Encore merci pour votre commentaire, et au plaisir de vous lire.
Bonjour Lucie,
Ton texte entre en résonnance avec ce que je vis depuis 7 ans, à présent. Un harcèlement organisationnel (c'est la dimension supérieur du harcèlement, car il implique des communautés aguerries à ces pratiques) et surtout des institutions complices, en raison d'un niveau de corruption élevé.
Comme toi, j'ai la chance de pouvoir transformer mes traumas en mots, et je suis très combattive...ce qui a toujours été un défaut, mais dans ce contexte, est une qualité.
Il était important d' énoncer tout ça afin que tu comprennes pourquoi ce texte, d'une clarté lumineuse et d'une très grande délicatesse, me touche profondément. Car c'est la victoire de l'humanisme bienveillant sur le règne de la barbarie.
C'est un manifeste nous rappelant notre mission première: être un être humain decent (a decent human being).
Merci pour ces mots qui réparent!
(«Si vous ressentez de la douleur, vous êtes vivant. Si vous ressentez la douleur des autres, vous êtes humain» Leo Tolstoy)
J'y vois l'absence habitée de certaines natures mortes picturales dont on a l'impression que les personnages viennent tout juste de quitter la toile. Vingt-trois heures....Ca laisse songeuse et donne envie de connaitre l'essence de la dernière heure.