Moi aussi je suis insomniaque ! :-)
Les Insomnies bavardes
—Ça va l’insomnie ? Tu dors, chérie ?
—Coucou ma biche ! Et non, je ne dors pas, je suis une insomnie ! Elle est un peu stupide ta question, non ? C’est les insomniaques qui veulent dormir, nous on les en empêche, donc on veille !
—Oh mais c’était juste pour rire !
—Je n’aime pas ce genre de plaisanterie ! Ça me touche au cœur ! Je pourrais avoir une crise cardiaque ! Tu te rends compte, une crise cardiaque ! Je n’ai pas envie de m’endormir pour toujours, moi ! Ça permettrait à mon maître de dormir ? Il faut bien que je veille sur lui ! Regarde-toi ! T’as l’air d’un âne avec ton bonnet de nuit !
Moi je suis raffinée je fais la belle de nuit avec ma chemise! Tu vois? Je suis une insomnie élégante !
Toi une es une insomnie de base ! Aucune classe !
Tu sais ! Quand mon maître prend un somnifère, je le détourne et le garde pour moi pour la journée !
S’il savait il me tuerait !
—Oh excuse-moi ! Moi c’est pareil… On a le droit de se détendre un peu quand même ! Nous ne sommes pas des esclaves ! Nous ne sommes que de simples insomnies au service de nos maîtres ! Moi, je m’endors seulement quand je vois qu’il tourne en rond dans le lit et qu’il n’en peut plus. Je lui offre ce plaisir : dormir. Parce que s’il s’endort pour toujours, je m’endors avec lui. Nous sommes liés, tu comprends ?
—Ah, tu es une insomnie gentille avec le tien ! Il te compense j’espère ! ? Parce que s’il ne te compense pas tu devrais y penser !
Tu sais les candidats à l’insomnie, ce n’est pas ça qui manque ! Un maître qui part, y’en a dix qui font la queue !
Moi, le mien est trop stressé, il ne me laisse aucun répit ! Parfois je me dis que je devrais le laisser tomber et aller voir ailleurs…
—Ah non ! Pas ça !
—La fidélité, ma chère, ce n’est plus de notre temps ! Nous avons le droit de nous installer chez quelqu’un d’autre. On appelle ça squatter. Et une fois qu’on y est, il est très difficile ne nous déloger !
—Oh non, moi je suis une insomnie fidèle. Je ne veux pas d’ennuis. Tu me connais.
—Bon… allez, on veille encore un peu ? On est quand même bien payé !
Veillons veillons tu as raison ! Nos maîtres n’ont aucune chance de s’endormir il est bientôt l’heure de se lever !