Sur un air de gaieté

Allégresse à tout va. Et je minore, ma peine. La joie emporte tout, Même les plus grands, des secrets. Et ces questionnements, Qui remuent dans ma tête, Je ne peux pas les sortir. De la gaieté, à en pleuvoir. Pour les jours à combler.   Ô m…

PARTIR

Partir c’est écouter l’appel des étoiles Quand la nuit murmure Va cherche ailleurs la lumière C’est fermer la porte d’un passé qui tremble Et marcher vers un demain qui n’a pas de visage L’immigration est une mer sans carte Où chaque vague porte un…

Mourir, si peu de chose ... 2

                                    -            Bonjour, lança-t-elle.   -            Bonjour, répondirent-ils en chœur.   Ils souriaient. Elle sentit une vraie bienveillance, mais aussi des yeux qui voyaient au-delà de l’étoffe.   -    Je vous observais et je crois que vous êtes frère et sœur et puis, j’ai senti de la vraie connivence entre vous et comme quelque chose de foncièrement bon à l’égard de la nature, des arbres plus spécifiquement.   -        Merci, répondit le jeune homme, dans un petit sourire.   -    Ne vous étonnez pas de mon intrusion. Il existe encore par ici des personnes qui parlent la langue de l’humain. Et puis, j’ai le temps de m’arrêter pour voir les belles choses. M’adresser à vous fait ma journée. Je vis seule, j’observe, j’ai encore assez d’énergie pour faire partie de ce monde, mais les instances supérieures ont décidé qu’il fallait me mettre en marge, dit-elle en souriant.      Le jeune homme la regarda et la demoiselle, el…

Mourir, si peu de chose ...

Mourir, si peu de chose ...                  1.   Nous mourrons tous à tour de bras. C’est inéluctable. Et c’est dommage au vu des réalisations que nous pourrions encore accomplir. Peut-être que le temps ferait bien de prendre une petite pause pour laisser souffler les femmes et les hommes, les grands et les petits. On passe sa vie à penser à la mort, à l’imaginer et à la redouter dès la fin de l’insouciance de la jeunesse.  Pourtant en mourant, toutes les souffrances s’arrêtent et ce sera l’extinction des feux de la machine corps. Alors pourquoi craindre cette paix éternelle ?     Quand elle rentra du Japon, elle appela sa mère et lui dit que la planète était minuscule au final.     -   J’étais à l’autre bout de la terre et tout compte fait la planète est minuscule, au regard de l’univers, je veux dire. Je me pose et direction le Cambodge, le Vietnam et Singapour. En fait, j’ai lu les dernières avancées en astrophysique et il n’est pas impossible que d’autres cré…

LA FEMME VOILEE

Elle marche dans la rue, discrète et sûre d’elle. Son voile n’est pas une barrière, mais un choix, une part de son identité. Derrière ce tissu, il y a un sourire, des rêves, des ambitions. Elle est étudiante, mère, amie, professionnelle. Elle vit sa…

Sous le voile léger du givre,

Un voile de givre recouvre le jardin un autre de brouillard enveloppant la ville comme un cocon   Une pluie de feuilles dorées a enrichi la pelouse   Trois bouquets de marguerites et deux roses l'une blanche l'une rouge ont résisté au gel…

La foule

Je m'appelle Cassiopé et je suis enfin arrivée au bout du chemin. Je n'aurais jamais cru que ça puisse être aussi long quand je suis partie.   D'abord il y eut la foule. S'en extirper. Ces corps que j'ai du disperser, écarter, ignorer. Mon corps ma…

La part silencieuse

Le doute n’a pas besoin d’être invité pour entrer. Il arrive avec une discrétion presque insolente, s’installe dans un coin, observe nos gestes, murmure dans notre dos et finit par s’étendre dans toutes les pièces de notre esprit. Il vient lorsque l’…

AFRICA

Ils ont tété ta mamelle Ils t'ont jeté comme une poubelle Ils ont brisé toutes tes ailes Mais tu reste belle Africa ta mamelle est sèche Comme ta terre  Austère Bipolaire  J'ai plus d 'air Ils ont brisé ta beauté Lynché ton troupeau Chipé …

CHOUKRI

Chou Mon souffle Je t’écris dans le creux de la nuit Là où ton absence me serre le cœur Tu n’es plus là mais tu es partout  Dans notre chalet dans mes gestes dans mes silences dans mes pleurs  Tu étais mon rire toi qui riait tant mon repère le …