Foulard de foudre

Un rameau de silence écrase de son ombre Le marbre millénaire aux veines de papier Que couvre le soleil d’un buisson de pourpier Frémissant dans le vent parmi des fleurs sans nombre.   Une allée en lilas qu’un souvenir encombre Brûle comme du s…

Nous sommes de la terre et nous lui ressemblons

dimanche 11 mai 2025             I. Quand Léo établit une analogie entre nos humeurs et le dynamisme des plaques tectoniques, une ampoule s’alluma dans mon esprit. Nous étions donc fort ressemblants la terre et nous et je fis des rech…

à cet âge (extrait)

D’ailleurs à cet âge, on ne se casse plus la gueule car à cet âge on a peur de tout, même des mots. A cet âge, on fait une mauvaise chute, au pire on se fracture le péroné ou on se démet une côte. Il y a du feutre sur les coins de tables et sur les m…

Aujourd’hui, j’ai tué un gecko

  Billets d’humeur                 Aujourd’hui, j’ai tué un gecko    I. Il me regarda avec ses yeux ronds, fixement. Et tous mes poils se hérissèrent. Je pris la bombe et poussai un pschitt de 6 mètres dans un état quasi second. Il étai…

Joe, Maurice et la tempête du siècle.

  Il neige à plein ciel. Une centaine d'enfants s'entassent dans la grande salle pour le retour à la maison, c'est l'effervescence à l'école élémentaire du village, pour faire changement. Les autobus peinent à arriver et la direction nous fait patie…

Fausse flanelle

Une boule de cendre et un cœur de fer noir Trichent avec le temps qui glisse sur du verre Comme un morceau de chair badigeonné de terre Devant la cour figée au tranchant d’un saignoir.   De l’aiguille assombrie à la couleur du soir Coulent des …

L'envolée

        Un matin encore brumeux, je tente d'ouvrir mes paupières bien lourdes. Elles semblent peser des tonnes. Est-ce la migraine d'hier soir qui persiste? Ces derniers temps, avec les heures supplémentaires, ces maux reviennent à répétition à la fi…

La confusion des sentiments, de Stefan Zweig

"La confusion des sentiments » est une nouvelle de Stefan Zweig publiée en France en 1929. Ce texte traite ainsi de l'amour de l'étude que transmet un professeur à un jeune homme. Portant également sur la force de l'amitié (inter-générationnelle), le texte évoque aussi l'amour entre deux hommes, et les troubles et souffrances causés par la rencontre de cet amour avec la morale, la loi et le regard de l'autre.

Somnolence des mots

Il rôde dans le froid un lambeau de mystère Qui frôle d’un soupir le voile d’un brouillard Dont les ongles de givre écorchent un vieillard Assoupi sur un banc devant un presbytère.   Des feuillets de silence effleurent un cratère Où se tapit la…

Marbres et bronzes

  Quand s’avance la nuit au bout du grand jardin Des perles de bougie au bord d’une tonnelle Tressent des fils d’or fin comme de la dentelle Autour des ifs taillés proches du grand bassin.   Le regard enjoué d’un tendre chérubin Croise un rayo…