Ivoire d'une image

Sans nulle autre clarté que celle de la lune Une page de neige effleure de son bruit La peau claire d’un ange apparu dans la nuit Comme un souffle de soie à la saveur de prune.   Sur un chemin noirci par des feux de fortune Des arches de dentelle où …

Infidèle à lui-même

Ce soir-là, un psychologue reçoit son dernier patient. Il s'agit d'un vieil homme venu confesser ce qui reste, selon lui, son pire crime ...

J'écris

  Mes migraines ne sont que de longues errances Qui ne mènent nulle part et puis change de sens Sans que je sache encore où j'en étais naguère. Mes migraines ne sont que de ces sales guerres. L'inconscient qui parle et qui parle toujours Et r…

Trapèze de falaise

D’un ciel empli de sable avili par l’espoir Tombe une neige d’or qu’un embrun d’aubépine Habille d’un foulard au reflet d’opaline Dans le cercle cuivré d’un morceau de miroir.   Un papillon nacré par la poudre du soir Referme sous son aile une brise …

La bête humaine, de Émile Zola

Publié en 1890, la version que nous vous proposons a été édité par G. Charpentier et E. Fasquelle, en 1893. Ce roman noir d'Emile Zola lui aurait coûté dit-on, son élection à l'Académie française. Il s'agit du 17ème volume (sur 20 romans) de la série "Les Rougon-Macquart" qui témoigne socialement de la vie d'une famille sous le Second Empire. "La bête humaine" nous plonge dans le monde ferroviaire. Bonne lecture.

Je rêvai de son doigt diaphane sur mon front, 2

                    Il y a chez les enfants seuls, les enfants à l’appétit livresque sûr, une promptitude à croire, une ingénuité à faire de l’authenticité et de la sagesse des principes de vie conducteurs, une honnêteté à écouter et à en…

Tirelire à lumières

En froissant de sa voix le marbre d’un ruisseau Le soleil pousse l’ombre au bord d’une écuelle Où des feuilles de lierre au bout d’une truelle Dressent une muraille au flanc d’un arbrisseau.   Des nappes de vanille accrochent un aisseau A la frondai…

Feuille de cendre

Dans une barque en or le soleil se consume Comme un bout de trésor que le sable a percé D’une griffe émoulue au sourire gercé De visages sans peau que la douleur inhume.   On grave dans le marbre à la pointe de plume Les lettres d’un mystère où par …

Au professeur Thibault Montbazet: quartiers-villages et cendres du présent...

Je ne me rappelle plus vers quelle époque j'ai commencé à commenter certaines particularités de Port-au-Prince. Le 14 août 2018, j'écrivais mon 75ème《mot》sur le principal espace urbain d'Haïti. Graduellement, suite au séisme du 12 janvier 2010, j'int…

Poussière de cristal

Aux branches du silence une ombre sans couleur Glisse ses doigts de suie au bord d’une margelle Dont le marbre blanchâtre échappe à l’étincelle D’une étoile arrimée aux larmes d’une fleur.   Des pages de brouillard tournent dans la douleur Autour d’u…