Merci Valérie 87. Votre commentaire me touche beaucoup et vos visions sont proches des sensations que le texte développe en mots Merci de tout coeur. Francis-Etienne
Merci Léo pour cete belle remarque et pour ton analyse si juste de la censure. J'ai toujours eu la sensation que la littérature était sous surveillance et que les écrivains qui la développent en ont eu conscience. Peut-être ont-ils perdu courage, parfois dans l'histoire, mais leur combat ne s'est jamais terminé. Et si la poésie est un art esthétique, il n'en est pas moins vrai que le poète aussi se sait potentiellement vulnérable face à l'écrasante pression des pouvoirs absolus. Merci encore et encore pour un dialogue aussi riche que celui dans lequel tu m'invites à chacune de mes pages mises en ligne. Cordialement, et à plus tard ton ami Francis-Etienne. Dans la bambouseraie où croissent des frissons Une mèche de vent rejoue aux polissons.
Merci à vous Lucie, d'avoir commenté avec tant de sensibilité et de justesse ce texte dont les mots sont eux-mêmes les héros de l'histoire; oui il faut continuer à "faire vivre le language" et les autodafés comme les prisons ne ferons pas reculer l'humanité, tant qu'il y aura des êtes comme vous. Merci de tout coeur. Cordialement, Franc-Etienne
Merci Léo pour ce commentaire auquel je n'ai pas répondu à temps. Je suis très touché par ta lecture et surtout par les pistes sur lesquelles tu invites le lecteur à te suivre. Ta perception du mouvement et ta remarque sur le deuxième quatrain sont très juste. Il y en effet, presque comme toujours, une dimension biblique qu'il rare que l'on remarque. Et toi tu l'a fait. Merci encore de tout cœur, à plus tard, Francis-Etienne. Posé sur un caillou d'ardoise un gai frelon Entonne un air de danse avec son violon.
J'aime bien quand la description s'étire, quand le récit n'est pas simple,quand il y a des aspérités. J'aime cette ambition et la quête de sens. C'est un livre qui bouleverse, qui provoque, qui questionne. Nous sommes plongés dans le Japon à moins que ce soit dans notre propre labyrinthe.
Merci Léo de suivre pas à pas chacune de mes pages et de les commenter avec autant de brio. Shakespeare a écrit tant de sonnets que je me devais de lui en tendre un de mon cru...On y trouve souvent une fine expression de l'âme humaine, où se mêle une courtoisie presque chevaleresque et le burlesque d'Aristophane. Shakespeare est un romantique qui se place à la charnière entre deux époques de la littérature. A la fois tragique dans ses pièces historiques et drôle dans ses comédies, il est à la fois Racine et Molière. Je dois dire qu'en tant que poète, j'aime beaucoup les sonnets, dont la foison me surprend tant. L'écriture du sonnet anglais est différente de celle de sonnets français, car les règle de composition ne sont pas comparables, mais elle reste fidèle au principe du sonnet, c'est à dire la musicalité. J'ai eu l'occasion de voir des comédies de Shakespeare jouées par la Royal Shakespeare Company, et je dois dire que sans le texte sous les yeux je n'aurais pas compris grand chose, tant la langue est ancienne, mais ce qui m'a frappé c'est la beauté poétique de la déclamation, ce qui confirme le caractère musical de sa langue. Quant " au poids du souvenir " dont tu relèves à juste titre l'allusion dans le deuxième tercet, il est aussi très caractéristique de certaines pièces de Shakespeare, Othello par exemple ou Macbeth. Dieu, j'ai l'impression d'un cours sur la littérature, il faut que je calme mes ardeurs ! Merci Léo pour tant de fabuleux partages ! Ton ami Francis-Etienne. Bravant l'écueil des mots le prince levantin déchire de sa bouche le brouillard du matin.
Cher Leo, merci pour cette si fine approche du texte qui est comme tu l'as si bien souligné un conte poétique. L'univers féérique des contes me séduit, car on y rencontre des images en mouvements, des pensées interdites et des mots dont les clefs sont à trouver dans les univers propres aux différentes cultures. On ne lit pas les mêmes contes dans les mille et une nuit ou dans les contes indiens. Ils font souvent référence à des légendes, et cette notion m'attire. Qu'est-ce que la légende ? Etymologiquement elle fait référence à une tradition orale (legere en latin lire) . D'ailleurs les chansons de gestes et récits du moyen-âge nous en livrent de magnifique exemple comme Tristan ou Iseult. Ce qui caractérise la légende est bien entendu le tragique et l'absolu. On retrouve souvent ces facettes dans le conte qui place le récit dans un monde fictif, alors que la légende s'inspire d'une réalité. Or le comte plus que la légende fait appel à des rites précis, parmi lesquels tu cites très justement celui de la mort ou du passage. Le charme du conte tient aussi à sa proximité avec le lecteur. Les aventures du baron de Müchhausen, célèbre conte allemand, originellement écrit en Angleterre, contient bien tous les éléments du conte où la réalité se mêle au fantastique. D'ailleurs c'est une lecture que je recommande fortement dans la traduction de Théophile Gautier (fils)! Je crois qu'il existe une version cinématographique de ces aventures. Merci encore Léo pour tant de joie à lire tes remarques et pour l'occasion que tu me donnes à en tirer une nouvelle reflexion. A tout de suite, très cordialement, Francis-Etienne. Dans une grappe d'ambre où chante une cigale Une rivière d'or joue aux feux de Bengale.
Et dire que je n’ai jamais lu Shakespeare… j’ai de sacrés trous dans mon âme. Dans ton poème l’on passe du faste du palais au doute engendré par la peur qui souvent vient à corrompre tous les idéaux, et parviens finalement à tout gâcher. Et j’aime profondément ton dernier tercet qui évoque le poids que peuvent avoir les souvenirs et empêcher les êtres de se réaliser. Merci de ce nouveau partage très riche et généreux. A plus tard Francis-Etienne.
Notre planète bleue source de vie, dont il faudrait prendre grand soin. Et que dire des regards-océans capables de tous les miracles. Cela me rappelle aussi Hegel qui disait que l’humain ne pouvait se définir pleinement sans le regard des autres… merci pour ce sensible et profond partage Lucie.
Conte et poésie qui s’assemblent parfaitement bien. Avec un des ingrédients que l’on retrouve souvent, celui du sommeil, soit pour une épreuve, soit pour un passage ou encore une transformation… c’est dans tous les cas significatif d’un changement important dont on peut torer un enseignement. Et comme les contes parmi les plus célèbres, la cruauté est de mise. Une grande maitrise de tous les codes du genre, quel talent. A plus tard Francis-Etienne.
Cher Léo, encore un beau commentaire et toujours cette analyse du texte si précise. J'aime beaucoup ton rapprochement avec Poe, dont, tu le sais, je suis un lecteur admiratif. Son univers glacial m'inspire des images et des silences que j'aime pétrir dans ma poésie. Tu nommes bien ce "fantastique' entre rêve et cauchemar qui conduit l'esprit dans des couches de peurs profondes et bien entendu tu fais allusion à Londres que je connais si bien. Il est vrai que parfois dans cette ville on a la sensation de vivre dans l'unnivers de Poe, le brouillard habillant chaque détail d'un drap de mystère. Même le murmure sourd de la ville peut effrayer. On y découvre des sensations de froideur et de surprise. Je suis certain que je ne suis pas resté insensible à cette atmosphère très " Dickens " de cette monstrueuse ville où derrière une rue se cachent d'autres rues à l'infini comme celles que nous parcourons parfois dans nos cauchemars, fuite incontrôlée vers l'inconnu. Pour un être de soleil comme je le suis, il est parfois nécessaire d'explorer l'ombre, le repli de la peur et de toucher ainsi à des sensations dont la poésie enregistre les fluctuantes images. Merci encore, Léo, pour tant de belles choses partagées. A plus tard et bonne soirée.
Cordialement, Francis-Etienne. Une branche de vent attachée aux pendules Sonne un long glas d'hiver le long des vestibules.
Merci beaucoup Léo pour cette lecture et son impression. La mélancolie est un thème que m'attire et me parle. J'en ai développé les grandes lignes dans le Voyage bleu mais j'y reviens assez souvent en poésie, car ce thème est un des sujet favoris des grands poètes, surtout ceux du XIX éme siècle, comme Lamartine ou Baudelaire. Il semble bien que la mélancolie soit omniprésente dans l'expression lyrique. Comment en définir ses aspects, et surtout de quelle nature est-elle? Elle paraît bien en premier lieu être liée à la mémoire. On n'est pas mélancolique sans un regard sur le passé. Et c'est en cela que je la trouve captivante. Tout ce qui touche à la mémoire m'interroge. Elle est aussi une souffrance sans douleur. On se complaît d'ailleurs en elle, en exprimant (du moins en littérature) un sentiment de plaisir que l'on prolonge indéfiniment, comme ces musiques que l'on aime à écouter "en boucle", et ces images que l'on regarde dans des livres d'art ou de dessins. L'art pictural connaît aussi l'expression de la mélancolie. Les regards fuient ou se fondent dans la rêverie, les corps se figent dans l'immobilisme et les éléments même de la nature semble assombrit dans un sommeil propice au silence et à la méditation. Les préraphaélites, ce mouvement contemporain d'Oscar Wilde, en montre de très nombreux exemples comme Dante Gabriel Rossetti ou Edward Burne-Jones. Leur nostalgie du moyen-âge et de l'antiquité, en quête de la définition du beau (mouvement esthétique) est la substance même de l'expression de la nostalgie. Mes années londoniennes ont été très influencées par cette sensibilité de par mon amitié avec un éminent spécialiste d'Oscar Wilde et de son temps. La poésie si particulière de ce mouvement est d'une extrême beauté. Je pense par exemple à John Ruskin dont Proust traduisit et commenta la Bible d'Amiens...On est proche alors de fermer le cercle autour de l'expression de la nostalgie. Merci Léo, tes lignes ont extrait un grand morceau de mon passé pour mon plus grand plaisir. A tout de suite, en amitié, Francis-Etienne. Des nuages en lambris étirés par le vent Brisent à leur pénombre une flamme d'évent.
La solitude est parfois si pesante que le cœur ne cesse de réclamer une compagnie. Elle l'est, d'autant plus, quand la guerre enlève des êtres chers. Elle l'est aussi quand il est insupportable d'être seul avec son traumatisme, avec images atroces des dures combats sur le front (j'ai des frissons en écrivant). C'est un texte très émouvant. Merci Ioscrivo.
Appel à tous les artistes de bonnes volontés, tel un manifeste poétique se faisant refuge où flamboient la richesse de la connaissance des âmes sensibles et créatives, et la contemplation tournée vers le désir, la beauté, l’amour. Merci et bonne soirée Enzo.
Le souffle d’une poésie glacée qui m’inspire des sentiments enfouis (le froid semble figer les émotions). J’ai ausssi pensé un bref instant à Poe que pourrait induire Londres. Et il y a enfin un voile fe fantastique, où tout peut disparaître ou réapparaître dans un souffle. Du début à la fin, ton souffle poétique à l’imagination qui sait créer vertige et mise en abyme jusqu’à tout ravir sur son passage. Bonne nuit très cher Francis-Etienne, et une nouvelle fois merci.
Ton poème est d’une chancelante et profonde mélancolie. C'est très compliqué de sublimé des émotions pareilles, et tu y parviens avec une facilité déconcertante. Tout semble s’achever alors que l’on se fait surprendre par l’exuvie qui semble offrir une seconde chance. Il y a ce que l’on n’a pas su être, et l’indicible espoir de faire bien mieux. Un beau partage, merci Francis-Etienne
Merci à toi, Léo, pour cette élévation au-dessus du texte et ta magnifique expression 'd'un chemin de croix sur le parcours du calvaire". Oui" le sacrifice des mots sauve les hommes ". Comme tu le soulignes si bien, ils entretiennent la mémoire et témoignent. C'est alors que l'on retrouve par l'étymologie le sens du mot martyre, le témoin. Toute la puissance de l'écriture se développe par le témoignage, et c'est bien là le fondement de la chrétienté. L'importance de la notion d'écriture domine toutes les religions, quelles qu'en soit leurs variantes. Les hébreux ont même été jusqu'à rendre les textes sacrés intouchables, considérant que changer une seule consonne des textes serait une injure faite à Dieu, et le Christ ne s'est-il pas offert comme l'alpha et l'oméga, affirmant ainsi que tout est dans l'écriture. Mais voilà un thème qui m'enmènerait bien trop loin, si je laissais ma réflexion s'ouvrir sous ces lignes...Merci encore Léo, ton amitié m'honore tant. A plus tard, cordialement, Francis-Etienne. Sous le voile d'un mot une femme en sari Offre au monde naissant le chant d'un canari.
Merci Léo, une magnifique analyse qui me ravit. Tu perçois bien en effet la progression du texte et son aboutissement en peurs. "La force mécanique du temps" est une expression que je chéris, car elle exprime bien ce long effondrement de l'espoir, la naissance de la culpabilité que tu soulignes si bien et surtout le "retrait sans condition des solutions "Ce qui menace le monde, c'est l'usure de nos sens, la lente cécité de nos envies et le voile discret d'une mort qui efface la vie. Parfois le bruit d'un ruisseau ou l'éclat d'une pierre précieuse nous blesse et nous plonge dans le regret de ne pas pouvoir en jouir éternellement. Nous tombons alors dans une forme de nostalgie dont nous échappons seulement par lassitude. Le chemin que suit le poète est autre. Il passe par une sente sur laquelle des parfums inconnus et des fruits merveilleux jaillissent de ses mots, puis grisé de bonheur il en cueille les images en les habillant de ses éclats d'or et d'argent. Merci Léo pour le si grand plaisir de répondre à tous tes commentaires. A plus tard, cordialement, Francis-Etienne. Le velours d'une joue endormie au soleil Réveille dans mon cœur un baiser de vermeil.
Cher Léo, c'est encore une magnifique perception du texte que tu m'offres, et je t'en remercie. Le silence "qui contemple le gâchis des hommes" est une belle expression résumant l'impuissance de l'humanité face à l'érosion de nos mondes. On cherche parfois dans nos cœurs un espoir, une étincelle de joie ou un simple regard bienveillant mais on ne trouve que le vide ou le silence. Est-ce de cette humanité dont nous construisons l'avenir ? Je le crains. Cela ne veut pas dire non plus que le poète est un pessimiste, car lui seul a le pouvoir de creuser par les mots les grottes dans lesquelles il abrite son espoir. L'ambiguité de l'écriture repose aussi sur la capacité pour l'âme sensible de créer un rêve qui enrichit la réalité de ses images. Celui qui tisse les mots au bout de sa plume habille aussi nos regards de la belle lumière de sa musique. Merci Léo, ton approche toujours si sensible me touche. A plus tard, cordialement, Francis-Etienne. Des ronces de soleil aux lèvres de porphyre Déchirent une étoile et son ombre de lyre.
Je suis délicieusement troublé. Merci pour cette créativité qui dérange, ce regard décalé et doux sur les choses, sur la vie, sur nos peurs. Nous avons plusieurs facettes mais c'est pour mieux propager la lumière !