Par-delà la mémoire où se plonge un instant

Chaque frisson du jour couvre de sa lumière

Le moindre souvenir qu’une aube printanière

Sauve de la laideur d’un mensonge inconstant.

 

Des bruits d’éternité dans un éclair distant

Courent comme des rats aux crêtes d’une ornière

Qui traverse les champs dont la rude poussière

Efface des couleurs d’un reflet attristant.

 

Des vasques en papier épongent à leur encre

Une rivière éteinte aux premiers crocs d’une ancre

Jetée à bras le corps à la face d’un dé.

 

Ce sont des plis sans fin et des taches de cendre

Qui plus tard trancheront le cordon torsadé

Dont tout le monde a su si sagement s’éprendre.   

 

Francis Etienne Sicard Lundquist 

Griffes d'orties @2014


Publié le 08/09/2025
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