Dans un esprit troublé par la beauté du sable

Des images de marbre et de puissants palais

Dont les ombres ont chanté des madrigaux anglais

Fondent en sucre d’orge aux bouches d’une fable.

 

Les rougeurs de la soie et leur peur immuable

Des taches de vernis jaillissant des remblais

Remplissent les regards d’un quatrain de ces lais

Qui croupissent parfois dans un lieu pétrissable.

 

Par bris et par instant les rongeurs du grenier

Repoussent la muraille au-delà d’un cormier

Qui croît dans le désert où se baigne le sage.

 

Ne faut-il pas blâmer les êtres sans raison

Qui parfois pour quitter le chemin du rivage

Cachent leurs souvenirs dans une cargaison ?

 

Francis-Etienne Sicard Lundquist 

Griffes d'orties @2014


Publié le 26/09/2025 / 2 lectures
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