Dans un esprit troublé par la beauté du sable
Des images de marbre et de puissants palais
Dont les ombres ont chanté des madrigaux anglais
Fondent en sucre d’orge aux bouches d’une fable.
Les rougeurs de la soie et leur peur immuable
Des taches de vernis jaillissant des remblais
Remplissent les regards d’un quatrain de ces lais
Qui croupissent parfois dans un lieu pétrissable.
Par bris et par instant les rongeurs du grenier
Repoussent la muraille au-delà d’un cormier
Qui croît dans le désert où se baigne le sage.
Ne faut-il pas blâmer les êtres sans raison
Qui parfois pour quitter le chemin du rivage
Cachent leurs souvenirs dans une cargaison ?
Francis-Etienne Sicard Lundquist
Griffes d'orties @2014