Quelques gouttes de sel coulent sur la peau tendre

D’un jour naissant de l’aube et du souffle divin

D’une étoile éblouie au masque d’un devin

Que les forges du ciel recouvrent de leur cendre.

 

Des marques de fer blanc d’où le monde s’engendre

Ruissellent de la nuit aux crocs d’un échevin

Qui s’abreuve du vent comme il boirait du vin

Sans le moindre scrupule et presque sans comprendre.

 

Hurlant sous la douleur de ne pouvoir pleurer

Des femmes par leur jeu commencent d’apeurer

Les hordes de regards posés sur la faïence.

 

Puis ce seront des cris qui couvriront les toits

D’une craie embellie aux couleurs des endroits

Où reposent des saints sous un dais de silence.

 

Francis-Etienne Sicard Lundquist

Griffes d'orties @2015


Publié le 12/09/2025 / 2 lectures
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