Comme se meurt le jour aux lèvres d’un soupir

Ainsi s’en vont le temps et ses pages de paille

Lorsque de nos amours un dernier mot tressaille

Devant un cœur éteint et prêt à s’assoupir.

 

Quelques trésors jaunis que nous laissons croupir

Dans des trous de mémoire où rouille la grenaille

Ternissent le soleil d’une bulle d’écaille

Qui coule sur la joue où tout vient se tapir.

 

Nos mains laissent glisser les mèches de notre ange

Et nos yeux amaigris que le sommeil démange

Perdent de leur éclat la belle profondeur.

 

Puis nous nous en allons le long de notre vie

Pauvres, nus et perdus hors de notre exuvie

Comme des hannetons qui cachent leur laideur.

 

Francis-Etienne Sicard Lundquist

Griffes d'orties@2014

 

 

 

 


Publié le 23/09/2025 / 1 lecture
Commentaires
Connectez-vous pour répondre