Au pied d’une colline où s’endort un ruisseau

Repose le tombeau d’une tendre princesse

Qui jadis se mourut d’un excès de tristesse

Lorsqu’elle apprit la mort de son bel hobereau.

 

On la voyait toujours assise au bord de l’eau

Le regard décharné par autant de détresse

Et le cœur asséché avec tant de rudesse

Que même le soleil lui semblait un bourreau.

 

Elle se tut alors le jour où l’hirondelle

Vint poser à ses pieds la terrible nouvelle

Et fuyant toute joie elle perdit raison.

 

On trouva sa dépouille au cœur d’une chapelle

Que les moines baignaient d’une longue oraison

Un matin de décembre aux brouillards de flanelle.

 

Francis-Etienne Sicard Lundquist

Griffes d'orties @2014

 

 

 

 

 


Publié le 25/09/2025 / 2 lectures
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