D’une broche de ciel la mer pare le port

Que des buissons de feu tapis dans l’or du sable

Eclaboussent de fruits dont le goût délectable

Envahit le regard qui pour un rien s’endort. 

 

Des vagues sans ruban éloignant de la mort

Les dents d’un souvenir comme un vœu charitable

Déferlent sur la grève aux pages d’une fable

Ecrite avec douleur sous le danger d’un sort.

 

Au cadran d’une horloge où se presse une lèvre

Les larmes d’un soleil fondu par un orfèvre

Luisent d’un souffle vain que le marbre anoblit.

 

C’est le signe d’un temps dont les brins de ficelle

Pourrissent dans le sang des âmes sans aisselle

Qui transpirent de peur en cachant leur délit.

 

Francis-Etienne Sicard Lundquist 

Griffes d'orties @2014


Publié le 10/09/2025 / 1 lecture
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