La chance est un mystère aux veines de sulfure

Que des bouches de chair colorent de leur voix

Lorsque les pécheurs d’âme utilisent la poix

Pour prendre dans leurs rets des morceaux de parure.

 

Parfois les hommes morts dans la littérature

Renoncent au soleil comme aux fleurs de leur choix

Simplement par plaisir et par amour des croix

Qui jonchent leur chemin d’un sac de sépulture.

 

Leurs mots ont le pouvoir de briser le chagrin

De tous ceux qui souvent sous le poids d’un refrain

Referment l’univers d’une ombre à la dérive.

 

Et si le jour se meurt dans un plat de vermeil

C’est que le poids du temps a repoussé la rive

Au bout d’un serpentin qui ronge le sommeil.

 

Francis-Etienne Sicard Lundquist

Flocons de temps @2014


Publié le 09/09/2025 / 1 lecture
Commentaires
Connectez-vous pour répondre