J’allais le reconduire à sa première journée d’école. Pourquoi avais-je une crainte? Je cherchais chez lui des signes de contrariété. Gaby était calme. Je sortis de l’auto avec lui. Tout en marchant je regardais la double porte de ce bâtiment en briques rouges. Le temps n’avait rien altéré de son imposante façade. J’ouvre la porte et mon fils alla porter son sac dans un casier frais peinturé. Il traverse la salle et avant de sortir pour aller rejoindre les autres dans la cour arrière, se retourne et me salue d’un signe de tête. Je ressors et prend place dans la voiture, de là je pouvais l’observer dans la file avec les autres. Les minutes passent. Je suis étonné de le voir sourire, comme s’il avait du plaisir à être là. Je me surprends ému. À cet instant, je retrouve ce moi d’autrefois, là-bas dans cette cour d’école. Quelque chose s’apaise et mystérieusement, je réalise ma chance de voir mon garçon pour ce qu’il est. Je reprend le chemin de la maison avec la hâte d’entreprendre les quelques travaux de cette journée.