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Pris en déroute l’esprit déraille

Fragilité et feu de failles

Mais en déroute l’esprit déraille

Quand l’émotion sort des entrailles

 

Je suis une illusion

Très bien sous tout rapport

Détrompez-vous pardon

C’est là que vous avez tort

 

Je ne suis qu’illusion

Gentille et généreuse

Moi je sais bien qu’au fond

Mon âme est ténébreuse

 

Attention aux regards

Car rien ne doit se voir

Attention aux regards

Qui captent mon désespoir

Attention aux regards

Car rien ne doit se voir

Attention aux regards

Qui captent mon désespoir

Attention aux regards

Attention au miroir

Lui seul peut savoir

S’il reste un peu d’espoir

 

Car en déroute l’esprit déraille

Fragilité et feu de failles

Mais en déroute l’esprit déraille

Quand l’émotion sort des entrailles

 

Je ne suis qu’une illusion

Ce que vous aimez en moi

N’est peut-être pas le bon

Côté à regarder chez moi

 

Je ne suis qu’illusion

Que rien ne transparaisse

Ni mes plus grands frissons

Ni mon immense détresse

 

Attention aux regards

Car rien ne doit se voir

Attention aux regards

Personne ne doit savoir

Oh combien je m’égare

Dans cette tour d’ivoire

Et seul mon miroir

Sait s’il reste un espoir

 

Car en déroute l’esprit déraille

Fragilité et feu de failles

Mais en déroute l’esprit déraille

Quand l’émotion sort des entrailles

 

Attention aux regards

Car rien ne doit se voir

Attention aux regards

Qui captent mon désespoir

 

Car en déroute l’esprit déraille

Fragilité et feu de failles

Mais en déroute l’esprit déraille

Quand l’émotion sort des entrailles

 

S’il vous plaît fuyez moi

Je vais péter un câble

La maladie est là

Et chaque jour empire

S’il vous plaît fuyez moi, fuyez moi

 

Car en déroute l’esprit déraille

Fragilité et feu de failles

Mais en déroute l’esprit déraille

Quand l’émotion sort des entrailles

 

S’il vous plaît fuyez moi

Je vais vous faire souffrir

La maladie est là

Et chaque jour empire

S’il vous plaît fuyez moi !


Publié le 01/09/2024 / 9 lectures
Commentaires
Publié le 01/09/2024
Un grand plaisir que de te retrouver Vickie. Et une grande émotion à la lecture de ton texte. Les failles sont de moins en moins admises dans notre société où tout le monde a fini, notamment via Instagram à donner l’illusion d’une vie parfaite. Difficile à partir de là de se sentir exister aux yeux des autres lorsque pour ne pas troubler la norme et les idéaux d’une société de moins en moins indulgente, notamment sur les fragilités humaines. Heureusement que l’écriture existe pour extérioriser et interpeller sur ses ressentis, ses émotions et pour celles et ceux qui le souhaitent, leur vécu. Ton texte est un porte-voix pour les personnes fragiles condamnées au silence. J’ai beaucoup aimé le “feu de failles” qui est une très belle trouvaille et image.
Publié le 01/09/2024
Très joli texte. Il m'évoque la description d'un masque social où "rien ne doit se voir". S'adapter aux autres tout le temps est épuisant et cette seconde peau psychique pèse lourd, elle encombre autant que des talons hauts qu'on porterait à longueur de journée et que l'on aurait hâte d'enlever le soir. Plus l'écart grandit entre soi-même et le masque ou "l'illusion" que l'on donne et plus ça devient impossible à "péter un câble". Je lis un texte sur ce que l'on appelle moins poétiquement "faux-self". Ce que j'aime c'est que le poème donne la solution qui se trouve "dans le miroir" ou plutôt en soi car pendant que l'on porte le masque on se concentre sur les autres et leur regard et pas sur notre ressenti. Bref, je le glisse dans mes favoris pour le relire à loisir plus tard; merci du partage Vickie Plume;
Publié le 01/09/2024
Je trouve top ta réflexion car effectivement, le masque c’est pour les autres et ce qui compte le plus comme tu le dis, c’est de ne pas se masquer à soi-même et de mettre tous ses efforts à avancer soi et trouver des solutions à ses maux afin de s’en libérer ou de les mettre à distance raisonnablement et durablement. Et accepter la part de soi qui reste, quand bien même cela ne convient pas. L’accepter c’est aussi une étape importante pour mieux maîtriser et faire avec le poids culpabilisant des autres.
Publié le 01/09/2024
Hello Léo, pour être honnête, cette réflexion ne m'appartient pas. Le poème de Vickie m'évoque juste magnifiquement un ressenti de ce que certains nomment camouflage social et l'anxiété qui en résulte. Si l'on cherche les mots "camouflage social", on tombe sur une abondante littérature militante sur le sujet... A priori, cela concerne une minorité conséquente des personnes sinon "Avoir le courage de ne pas être aimé" ne serait pas devenu un bestseller... À bientôt. :-)
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