Voilà un texte fort, dans lequel le lecteur ressent toute action qui traverse la vie de cette jeune femme dont il semble qu'elle cherche pourtant la lumière. Les impressions sont fortes, les affirmations aussi sont fortes. S'agit-il d'un texte de révolte, un texte de souffrance, un texte qui ouvre le plus profond désir de cette jeune femme ? Le style propre à vous, presque laconique, incisif, provocateur, et cependant remplie de grandes tendresses et d'une grande. Vous réussissiez parfaitement, et si j'osais, je vous dirai proche de Céline bravo encore pour ce merveilleux texte qui nous emporte dans des univers tellement différents. Merci beaucoup. Cordialement. Francis Étienne
Bravo. Voilà un texte qui nourrit ma défiance vis-à-vis des robots ménagers. Ils laissent peu de place à l'art au profit d'une technique omnipotente et triomphante qui s'exprime ici sous un jour bienveillant "cher utilisateur" mais inflexible. Bien vu pour la mise en gras des connecteurs logiques, cela renforce la dialectique "booléenne" et implacable du texte. J'aime la mention de la version pour "gauchers" qui m'a fait vraiment rire.
L'extrait dépasse de loin l'ébauche et ne sent pas "l'atelier de mots" en travaux (même si ces écrits-là ont leur charme aussi), il est parfait tel quel. Pour ma part, j'aimerais bien lire dans les alentours de ce texte un peu d'histoire. Je sais que la question des détails engage un débat pour/contre chez les lecteurs de fictions historiques. Si le narrateur omniscient était un homme des années 10, il comparerait effectivement les attitudes aux fameux apaches de l'époque, il aurait les mots et l'imagerie de l'Assiette au Beurre... Bref, pour la suite, un bel ancrage dans les terres de cet homme avec le temple de Janus m'aideraient à itinérer vers la belle époque. J'apprécierais de lire un livre où l'on sentirait l'odeur des tacots et des chemins de fer.
Merci Léo pour ton commentaire dont la profondeur et la justesse me comble de joie. Oui, d'abord la mort fait partie de nos vies. Elle se tapit dans le marécage qui nous entoure, et nous continuons à lancer des guirlandes autour de nos vies comme si la lumière pouvait s'attraper dans des conflits de brillants. Ce qui nous terrorise ce n'est pas en soi la mort, mais son approche. Les angles de nos vies se sont rétrécis, et notre regard se porte désormais sur le passé. Approcher la mort est un exercice périlleux, et personne ne peut nous conseiller, sauf Dieu. Nos lambeaux de silence ne servent plus à rien, et désormais nous attendons. Parler de la mort en poésie, c'est aussi l'habiller de nos plus beaux oripeaux. La poésie souffle la bougie, elle ne verra jamais le visage de la mort, mais elle l'attend. Mourir c'est préparé l'éternité ou le néant. Et que Dieu m'entende ! Voilà Léo une bien sérieuse question que ton magnifique commentaire soulève et pour laquelle je te rends grâce. Merci Léo. Cordialement et à plus tard. Dans un bout de charbon une âme s'est logée comme le cri d'un cœur qui quitte l'apogée.
Merci Léo ! On voit que tu ne lâches pas l'affaire. Quelle opiniâtreté ! Il faut savoir que ce texte a été construit car la directrice du théâtre où je suis le responsable de la section "son" m'a demandé de faire une démonstration du nouveau système Holophonix-Amadeus que j'ai fait installé dans le théâtre. Ce système permet à n'importe quel spectateur de visualiser une source donnée. J'ai donc réalisé un "Concerto pour trancheuse" où divers sons ménagers ponctuent le texte. Merci pour ta lecture et tes propositions qui ont le mérite de me montrer les nouveautés du site.
Merci beaucoup, Léo, pour vos mots. Merci également pour votre remarque. C'est grâce à ceux qui prennent le temps d'écrire ce type de commentaire que les apprentis auteurs peuvent espérer progresser!
"aboule" "à bride abattue" , "mon gars" ces expressions habilement distillée nous font remonter le temps. C'est très bien écrit et très bien mené, et la fin est une merveille de construction car on ne s'en doute pas avant. Juste une remarque en annotation en tout début de texte. Rondement bien mené donc est parfaitement écrit, bravo et merci Quentin, un texte coup de coeur pour moi.
Bonsoir Patrice, j'ai commencé à te faire des retours sur la perfectibilité de ta notice (cf annotations) mais je crois comprendre que c'était voulu, ce qui lui apporte à la suite un ton humoristique... ton texte me rappelle pourquoi je ne lis jamais les notices (même si parfois il le faudrait). Bonne fin de dimanche.
La mort en prédation de nos vies sous les traits d'un alligator. Ce n'est pas de ses morsures que l'on succombe en premier semble t-il lorsque l'on se fait attraper par cet animal. Il ne cesse de faire tourner sa proie pour la désorienter jusque lui faire perdre connaissance et la noyer. Les tourbillons de la vie en lessiveuses de l'âme peuvent avoir ce même effet, n'être plus par le biais des épreuves, avant d'être mort. Merci pour ce nouveau poème Francis Etienne.
Et bien voici un descriptif argumenté de la teneur et surtout de la funeste ferveur d’un analphabétisme constitutionnel voué à plonger davantage le peuple dans le désarroi le plus absolu. Il semble que plus que de la bêtise, c’est surtout la corruption qui a souvent le dernier mot. À plus tard Gilbert, tes chroniques d'Haïti sont toujours saisissantes.
Bonsoir Alain, ils sont rares les textes de guerre car pas faciles à écrire., ni à lire d’ailleurs. Cette journée à hauteur de héros qui s’en remets à la providence de lit bien, même s’il manque à mes yeux une part importante de la description du personnage. D’où il vient ce qu’était sa vie et sera celle qu’il retrouvera à la fin de la guerre s’il parvient à rester en vie. La chute de la nouvelle est inattendue et fait son effet (après être allé traduire la phrase en allemand). À plus tard
La présentation en chapitre est pratique: c'est formidable de pouvoir se rendre directement vers nos passages favoris. Il doit y avoir un souci d'affichage de mon côté car je vois la couverture de l'avant-dernière publication de Zola.
Chez moi, il y avait souvent un délais entre l'écriture et son interprétation. Mais là, pas beaucoup. Il a quand même fallu que je rentre retrouver mon ukulélé... L'urgence était dans cette fuite à l'autre bout du monde, cela faisait plus d'un mois que j'étais parti et je redescendais vers la civilisation. Ce texte a été le premier à être couché sur mes pages après un long isolement, pas social mais intellectuel. D'où son sens...
C'est incroyable ce que tu me racontes, dans un bus à l'autre bout du monde... Dans ton interprétation il y a une énorme intensité et je me dis au vu du contexte de son écriture qu'il devait y avoir une forme d'urgence ou d'intérêt majeur à ce moment là, tout là-bas.
Merci pour ton commentaire Léo. Ce texte a été écrit dans un bus, dans la pampa argentine, pour répondre à la question fatidique : "mais pourquoi écris-tu?". A mon sens, une production artistique, quelle qu'elle soit, se doit d'être un exutoire et venir de loin. Bien sûr, nous pouvons aussi répondre à des commandes. Mais il y a moins de notre être profond dans celle-ci même si, évidemment, tout cela se travaille et avec le temps, on sait ouvrir les vannes quand on nous le demande...
J'admets que tout le monde ne voit pas l'écriture comme cet exutoire dont vous parlez et dont je parle aussi mais c'est comme cela en tout cas que je fonctionne. Je n'écris pas ce qui me passe par la tête mais bien ce qui est dedans. Aussi, merci pour votre commentaire!
Il y a des arches et des passages sculptés, un parvis., du marbre.. on est dans la contemplation du poète-bâtisseur qui de ses mots élabore un monde sans cesse renouvelé et peuplant une liesse d'émotions. Merci Francis Etienne, bâtisseur émérite de poésie.
Bonjour et bienvenue Quentin,. Et puis aussi merci pour le partage de votre texte où je n'ai qu'une seule remarque à formuler que vous trouverez en annotation dans votre texte. C'est bien écrit et d'emblée vous parvenez à attiser la curiosité, notamment avec ce psy que l'on sent un peu défaillant. Vous parvenez en très peu de temps à poser un cadre, un environnement, une ambiance et développer de façon très habiles vos idées qui font réfléchir au sens de la vie et surtout aux directions que l'humain lui fait prendre à travers ses non choix ou la facilité de ce qui se présente. Jusqu'à ne rester que regrets et remords, et probablement les deux. Si vous souhaitez poser un peu vos valises parmi nous, pensez à mettre une photo ou un avatar, une brève présentation en bio et si vous le souhaitez votre ville de résidence (ou à proximité) afin de figurer sur la carte mondiale de la communauté. En tout cas merci de ce premier texte et de la confiance que vous nous accordez en nous le partageant. A vous lire à nouveau j'espère.
Magnifique texte, sensible et profond, sincère et très beau commentaire également de Lucie qui dit beaucoup. Yor Pfeiffer me disait et j'ai crié, j'ai crié, j'ai crié, j'écris et, j'écris et... l'écriture et le prolongement de l'âme et un sacré bel outil au service du coeur et des émotions. Le peuple des mots ne rêvait pas mieux d'avoir si belles paroles pour rendre un bel hommage aux mots qui font tant pour ceux qui les manient. A plus tard. et grand merci Perthro.
À la lecture on ressent une certaine douceur mélangée à des tableaux plus sombres (sombres faucons, creux de lavoir, avili par l'espoir...) qui laisse distinguer les mouvements imperceptibles de l'esprit, avant de terminer sur un détente, un calme retrouvé et entretenu. C'est un élégant poème !
Votre perception de l'écriture est très juste Perthro, elle est une thérapie, une manière de se soigner, un moyen, pour les mots, de nous dire pardon pour le mal qu'ils ont pu nous faire à un moment où un autre de notre vie. C'est aussi comme cela que je vois l'écriture, comme un exutoire où on est libre de s'exprimer à notre façon, sans être jugé. On écrit pas seulement pour les autres mais aussi pour nous. Je termine en vous remerciant pour ce texte qui m'a touché, et qui est inspirant.
J'ai été surpris par l'espoir qui puisse avilir, et c'est ce que je trouve génial dans la poésie, c'est que l'on peut tout imaginer . Toute la suite un un magnifique alliage tout en douceur d'images apaisantes et régénératrices (voile, brise, soie... c'est voluptueux. Merci Francis Etienne.
Vos mots sonnent terriblement vrais Sam SBZ.
Peut-être cela vous semblera-t-il étrange mais je crois que la colère de la jeune fille gagnerait à être montrée face aux explications des adultes. Je me représente peut-être à tort ses "crises" que vous évoquez. Si vous la laissiez donner libre court à une crise, on ressentirait encore davantage de proximité et de sympathie pour elle car nous aurions je crois tous envie de la consoler. Les illustrations accompagnent agréablement la lecture du texte et cette bouée de sauvetage représentée par des structures stables et analysables (sujet/prédicat) donne à voir le sentiment d'instabilité/ d'ébranlement que tous les adolescents connaissent mais qui prend une couleur existentielle et noire ici.
Cher Leo, la perfection vient du travail, la succès de la chance, or ton texte touche l'une comme l'autre, Le résultat de la contrainte d'écriture produit toujours de surprenantes pièces de littérature comme la tienne. Bravo, peu de choses à redire mais tant de plaisir à lire tes lignes. Merci Cordialement Francs Etienne