L'ancre a bien été ajoutée. Vous retrouverez l'ensemble de vos ancres dans la rubrique Reprendre ma lecture

Serpent à sonnet

PARTAGER
Ce texte participe à l'activité : Ecrire une poésie en alexandrin

Persiflage lascif d’une dune ecchymose 

Un serpent adonien à la mine assassine

Force les cieux défaits que rien ne prédestine

A semer le poison d'une acariose

 

Funeste trahison par-delà l’horizon

D’un mutin pharaon à l’allure abyssin 

Se muant échevin au reflet cristallin

À pourfendre l'humain comme fatale oraison

 

Ondulation divine enfantant de l’amer

Excavant la pensée au tombeau ténébreux 

Profitant de l’absence à l’emphase de fer

  

Pour tenter d’épargner la mort d’un souvenir

Fait glisser sur le Nil le berceau généreux

D’une offrande gracieuse embrassant l’avenir

 


Publié le 16/10/2024 / 62 lectures
Commentaires
Publié le 16/10/2024
En plus du reste, j’ai un gros coup de cœur pour ton titre avec la lettre muette que l’on veut faire sonner… ça m’amuse beaucoup.
Publié le 16/10/2024
que l'on veut faire sonnet :-) je ne suis pas très satisfait car le technique a vraiment pris le pas sur le reste. Je crois qu'il faut bien maîtriser la technique pour réussir à écrire des sonnets inspirés... en tout cas c'est une très belle expérience pour moi et je mesure ô combien le sonnet est un exercice périlleux et exigent.
Publié le 17/10/2024
J’ignore si tu pratiques beaucoup la poésie. Pour ma part, je commence tout net et comme un nouveau sport je ne peux viser à la fois précision et vitesse ou charge et exactitude du mouvement. L’Exactitude de la pensée + la maîtrise des règles poétiques est due à une habitude que je suppose journalière au point qu’elle devient une seconde nature chez l’auteur. Cent fois sur le métier remettre le travail… jusqu’à ce que la forme épouse le fond mais il n’y a rien de plus travaillé que ce naturel poétique. Il doit falloir des années pour que ces règles soient naturellement intégrées à la pensée d’un auteur comme une petite musique de fond qui joue sur ses idées… En bref, ça prend des années pour penser en alexandrins…
Publié le 17/10/2024
Non je commence tout juste, c'est mon tout premier poème en alexandrin, et toute première tentative d'écriture d'un sonnet. je n'écrivais de la poésie qu'en prose et quand je dis poésie, c'est trouver des belles images avec des mots, trouver de nouvelles images, innover dans l'association inattendue de mots . Il faut dire aussi que je ne savais pas comment m'y prendre, on a la chance d'avoir Francis Étienne pour nous accompagner dans l'exercice.
Publié le 17/10/2024
Merci Patrice, c'est un exercice vraiment excellent, même s'il fait quelques noeuds au cerveau et que je n'ai pas encore eu le retour de Francis Étienne qui pourra m'aider à identifier ce qui n'irait pas techniquement.
Publié le 17/10/2024
C'est fait et bravo car tu as écrit un sonnet presque parfait !
Publié le 17/10/2024
Cher Léo, c'est avec une extraordinaire brillance que tu te sors pour la première fois de l'écriture d'un sonnet. Et je dois dire que je te félicite de tout mon cœur, parce que l'écriture en alexandrins est comme tu le dis un casse-tête ! Le nombre de règles à respecter est souvent gommé par l'inspiration et c'est ainsi que l'on fait de petites erreurs. Toutefois, on ressent dans ton poème, un des traits caractéristiques de ton écriture : la puissance de l'image par l'association de mots qui surprend le lecteur en le charmant. Cela se retrouve malgré la contrainte du sonnet. Tu as un style particulier qui effectivement fait exploser des images sous les yeux du lecteur. Donc félicitations pour ce premier essai plus que réussi. Je vais maintenant reprendre vers par vers l'ensemble de ton sonnet. Et il n'y a vraiment pas grand-chose à reprendre. Commençons par le premier vers qui est parfait, tout comme le deuxième vers, et il en est de même pour le troisième et enfin le dernier vers qui clôt ce premier quatrain est aussi parfait. Je remarque avec délice que tu as compté acariose avec une diérèse c'est-à-dire que le I est prononcé à part entière et qu'ainsi le mot se décompose a-ca-ri-o-se. Jusqu'à maintenant je n'ai pas parlé de la diérèse de la synérèse ! Il s'agit de savoir si deux voyelles dans un mot sont prononcées dans une seule syllabe ou en deux syllabes. La seule façon de le savoir et de consulter un dictionnaire qui donne la décomposition des mots comme par exemple L e Littré dont je joins le lien: www.litre.org Continuons avec le deuxième quatrain et son premier vers qui est absolument parfait tout comme le deuxième d'ailleurs et le troisième. Par contre le dernier verre présente des détails à revoir premièrement il a treize syllabes, et deuxièmement le mot vie n'est pas suivi d'une voyelle, car si on prononce vie vi-e en deux syllabes la césure est déplacée à la septième syllabe. Le premier vers du premier tercet est parfaitement correct, le deuxième par contre présente la même anomalie que précédemment c'est-à-dire que le mot pensée devrait être suivi d'une voyelle. Quant au dernier vers il est parfaitement correct et tu as bien compris que le mot absence devait être suivi d'une voyelle bravo ! le premier vers du deuxième tercet était aussi parfaitement correct tout comme le second vers et enfin le dernier verre est lui aussi est parfaitement correct et tu as bien respecté la voyelle suivant le mot plaine. Que dire sinon te féliciter pour avoir maîtrisé avec autant de brio l'alexandrin et le sonnet. Les quelques petites remarques faites autour des anomalies sont pratiquement rien, et je peux dire que tu es parfaitement capable d'écrire un sonnet et je t'en félicite ! Cet exercice si académique tu l'as parfaitement réussi. J'ai déjà parlé de ton style et de l'explosion des images, et je voudrais rajouter aussi la qualité du vocabulaire qui est bien au-dessus du courant, avec cette richesse qui rajoute un ton d'un classicisme de la langue et de la pensée. Merci Léo pour avoir montré le chemin à d'autres lecteurs et surtout peut-être t'essayer avec tant de succès à la composition du sonnet. J'espère de tout mon cœur que tu poursuivras ton écriture dans ce sens-là, car je l'ai dit maintes fois: la rigidité du sonnet engendre la souplesse de l'écriture. Merci encore et bravo et tu mérites bien plus qu'un exemplaire « du voyage bleu » que tu as déjà lu ! Cordialement, F. Étienne. J'ai oublié bien entendu de parler du titre dont le jeu de mots m'a fait éclater de rire ! C'est le serpent qui se mord la queue ! Bravo
Publié le 17/10/2024
Merci très cher Francis Etienne, pour ton retour, le nouvel outil en ligne que je découvre et de me montrer les quelques imperfections. Je viens de supprimer les couacs liés à vie et pensée. Et je suis de nouveau fasciné par la diérèse de la synérèse qui est un nouvel axe d’exploration pour moi. J’ai choisi acariose car il me permettait d’évoquer par ce biais les fameuses plaies d’Egypte (on retrouve d’ailleurs le berceau qui renvoie aussi à l’occurrence biblique). Je viens d’utiliser le lettré mais il ne m’a pas décomposé le mot, je pense donc que ta décomposition est d’acariose est la bonne, ce qui me fait un pieds de trop, ce qui est fort cruel :-). Je vais essayer de corriger cette dernière scorie pour avoir un sonnet parfait.
Publié le 17/10/2024
C’est bon pour a ca ri o se : j’ai remplacé « en une » par d’une, je récupère ainsi le pieds de trop. Normalement ce sonnet est donc techniquement correct, ouf.
Publié le 17/10/2024
Ah oui, et perplexe avec « d’une dune » : d’un côté satisfait parce que ça rebondit drôlement et de l’autre déçu parce que c’est redondant. Je verrai plus tard.
Publié le 18/10/2024
De jolis jeux de mots, après assommé par mon absence de connaissances, cependant les mots dits dansent
Publié le 18/10/2024
Merci Jeff, j'ai découvert le mot acariose en cherchant une rime, c'est en forgeant que l'on devient forgeron. Ce qui est top avec l'écriture, c'est qu'elle nous emmène dans des sentiers et des connaissances sans cesse renouvelées. A plus tard.
Publié le 18/10/2024
Pour une première, je trouve que c'est très réussi car le sonnet en alexandrin demande une bonne technique poétique. Bravo Léo !
Publié le 18/10/2024
Grand merci Jeanine, tout cela n'a pas été simple mais avec la bienveillance de tout le monde ici et les conseils de Francis Étienne, on ose et on on progresse vite, c'est vraiment chouette.
Publié le 20/10/2024
Belle force évocatrice pour un premier essai. On est immédiatement transporté dans l'intrigue d'un roman de Christian Jacq que la focalisation choisie nous permet de survoler. C'est un poème riche et dense, mais qui ne se dévoile pas. Son mystère reste entier, même après plusieurs lecture: aussi délicieux et fugace qu'une gourmandise.
Publié le 22/10/2024
Merci infiniment Engome, et de m’avoir lu, et de m’avoir laissé une marque de ton passage et l’estime de tes précieux mots.
Publié le 07/11/2024
On a l'impression de se faufiler dans le poème tel un serpent ! Le travail sur le rythme est incroyable. La sensation de mystère tout au long de la lecture est aussi intéressante, elle captive l'attention. Bravo !
Publié le 06/12/2024
Cher Leo, la perfection vient du travail, la succès de la chance, or ton texte touche l'une comme l'autre, Le résultat de la contrainte d'écriture produit toujours de surprenantes pièces de littérature comme la tienne. Bravo, peu de choses à redire mais tant de plaisir à lire tes lignes. Merci Cordialement Francs Etienne
Connectez-vous pour répondre