En tranchant le désert de son abside d’or
Le vent foule le sable au pied de notre enfance
D’où s’échappent des mots le jour de la naissance
Pour que survive en nous la force d’un trésor.
Dans des outres de fil l’aube a placé son cor
Qui sonnera la nuit avec cette élégance
Dont nous parons la mort sous un drap de souffrance
Quand passe l’ange blond aux yeux d’alligator.
Nous marcherons longtemps sous les pleurs d’une étoile
Pour atteindre la baie où se dresse la voile
D’une barque nuptiale aux couleurs de l’iris.
Ils viendront tous alors nous donner une phrase
Que nous dévorerons dans un état d’extase
Sur un fleuve de miel bordé de tamaris.
Francis Etienne Sicard Lundquist
Soierie de marbre @2014