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D’un ciel empli de sable avili par l’espoir
Tombe une neige d’or qu’un embrun d’aubépine
Habille d’un foulard au reflet d’opaline
Dans le cercle cuivré d’un morceau de miroir.
 
Un papillon nacré par la poudre du soir
Referme sous son aile une brise marine
Dont le voile de soie en papier violine
Baigne tout l’univers dans un creux de lavoir.
 
Des faisceaux de lumière embrasent le rivage
Et scintillent de joie au verso d’une page
Dont de sombres faucons ébruitent les secrets.
 
Puis la chair se dilue avec parcimonie
Comme un sucre avalé sous un œil indiscret
Par le temps qui s’enfuit avec cérémonie.

Francis Etienne Sicard Lundquist

Soierie de marbre @2014

 


Publié le 06/12/2024 / 5 lectures
Commentaires
Publié le 07/12/2024
J'ai été surpris par l'espoir qui puisse avilir, et c'est ce que je trouve génial dans la poésie, c'est que l'on peut tout imaginer . Toute la suite un un magnifique alliage tout en douceur d'images apaisantes et régénératrices (voile, brise, soie... c'est voluptueux. Merci Francis Etienne.
Publié le 07/12/2024
À la lecture on ressent une certaine douceur mélangée à des tableaux plus sombres (sombres faucons, creux de lavoir, avili par l'espoir...) qui laisse distinguer les mouvements imperceptibles de l'esprit, avant de terminer sur un détente, un calme retrouvé et entretenu. C'est un élégant poème !
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