4 lectures

Ombre de toi, ombre de moi

Ombre de toi, ombre de moi   J’ai senti, au-dessus de moi, un regard suspendu, un souffle qui épiait le moindre éclat de joie, le moindre frisson de plaisir.   Mon juge secret se dressait, me soufflant à l’oreille : ce que tu fais est mal. …
4 lectures

Mille ans de silence oublié

Un pétale en papier tombé d’un livre ouvert A la page d’un jour où sous une nacelle La terre brusquement près de la mer chancelle Marque de son parfum tout l’amour d’un concert.   Des flûtes en argent et des fils de bois vert Déroulent du velou…
4 lectures

Cet été là, il pleuvait des robots...

Cet Été-là, il pleuvait des robots… Bizarre, non ?   8 Juillet 2058 : Bordeaux, Avenue Bel-Air au sein d’une propriété privée, pensée d’un androïde.     Ne me demandez pas mon âge, je l’ignore. Si d’aventure vous êtes un humain, sachez que mon nom est Liu, et que je suis un androïde. Je suis né dans une usine, sur la Lune, un été froid ; je ne connais pas mon créateur, et je n’ai pas de mère. Fruit de la science, je cherche ma place dans cette galaxie. Mon travail n’est pas de tout repos, je suis une sorte de majordome. Je m’occupe de l’intérieur de l’habitat – après mon passage, plus de poussière –, et je suis aussi chargé de la confection de bons repas. Enfin, je le crois. Puisque moi, je ne mange pas. Cette histoire est ma version, ma vision des faits, ma réalité car, en effet, loin de toute programmation, je pense. Ne riez pas, et acceptez le témoignage d’un robot ! J’ignore comment, peu à peu, m’est venue l’autonomie de la conscience. Les habitants de la Terre croient qu’ils …
4 lectures

Les Furieuses, 1

Les Furieuses, 1     La fronde des femmes de Toundzy                                   Sur l’île, après le pugilat, une cellule d’écoute fut, vite fait, mise sur pied. Les femmes étaient en effervescence. Elles s’étaient tues pendant tellement longtemps, avaient encaissé le machisme de leurs hommes, s’étaient soumises par peur du statut de divorcée, de répudiée, d’oubliée et de désertée. Et leur vie fut employée à servir, à s’oublier, à se taire et à ronger son frein intérieurement.  H'léla* fut la première à lever la tête, après plus de 25 ans de violence. Et de quelle manière ! Une de ses voisines…
4 lectures

Linge de cauchemar

Une lettre posée au cœur de la banquise Grave de son émoi la roche d’un glacier Dont la serre déchire à sa griffe d’acier L’ivoire d’une mer à la peau de cerise.   Des oiseaux rappelant les bords de la Tamise, Descendent d’un ciel gris qu’un im…
4 lectures

D'outre Transylvanie

Que le vent mange l’aube et ses brindilles d’astre La nuit s’en est allée au rendez-vous secret D’un nain de la montagne et d’un feu de forêt Qui traverse un étang où se mire un pilastre.   La rumeur d’un instant qui porte le désastre Aux bouch…
4 lectures

Am Wasserfall

Sous son gant de velours d’un gris presque effacé Le brouillard se consume en un grain de vanille Semé sur le soleil dont la vielle guenille Flotte dans l’univers au corps arénacé.   D’une longue étincelle au chiffre entrelacé D’un rayon de saf…
4 lectures

Phil de London

Phil de London,    Je me souviens de Phil,   Je croisais souvent Phil sur le chemin de Marks & Spencer, à l’aller ou au retour. Il habitait la maison d’en face, avec sa charmante épouse, plus jeune, toujours impeccable, fine et élégante. El…
4 lectures

Paroi d'un songe

Dans un bruit de feuillage au parfum de lavande Une larme de cire attachée au regard D’une statue en bronze aux habits de brocard Sèche sous le soleil dans la brume flamande.   L’ogive d’une baie ouverte sur la lande Dessine un arc-en-ciel dont…
4 lectures

Bouffonneries d'un clos en fleur

Par-dessus le muret où dort un papillon Une fleur d’acacia touche de sa corolle Un rayon de soleil dont la douce parole Coule comme du miel sur l’or d’un pavillon.   Sous les ailes d’acier d’un imposant grillon Un cœur de bagatelle amoureux d’u…
4 lectures

Vomissement d'images

Tous ont le cœur serré mais personne ne bouge Car chaque geste tue un espoir renaissant D’une prière ouverte à l’aube rougissant L’ébène des fauteuils et les bancs de carouge.   Portières en velours et cordons de fil rouge Effacent à leur souff…
4 lectures

Marie, petite bonne limousine de 9 ans.

Marie a faim. Ce qui la chagrine plus encore, ce sont ses frères et sœurs plus jeunes qui n'ont guère que quelques châtaignes de l'automne dernier à grignoter et la peine qu'ont ses parents à les nourrir. La soupe du soir n'est qu'un pauvre bouillon …
4 lectures

Extrait : Texte aux phrases courtes (C'est normal, elles sont dites par un ivrogne).

       Après avoir trop traîné, Rachael, Peggy, la coupe mulet violette, Yazid et moi, on a fini par tous se faire engueuler. On abusait qu’il disait Phil de derrière le comptoir en astiquant son zinc. Ça faisait une plombe que la demi-heure était pa…
3 lectures

Ce corps qui nous trahit

  Ce corps qui nous trahit   Je ne me souviens plus. C’était quand la première fois?  Il y a bien longtemps et ce fut sans conséquence car j’étais bien jeune. Etait- ce mon corps ou bien mon excès de confiance en moi, ou bien mon immaturité à vo…
3 lectures

Chambre 404 NOT FOUND

« Quelle déception finalement que ce Paradis des Glycines » maugréa intérieurement la nouvelle pensionnaire, tout en regardant depuis les baies vitrées de sa nouvelle chambre la pelouse assoiffée par le mois d’août. Le service d’hôtellerie était pour…
3 lectures

RITOURNELLE

       "A word is dead when it is said, some say. I say it just begins to live that day" (E. Dickinson) Ritournelle J’en tremble.                                                                                                                       …
3 lectures

lettre au procureur

Monsieur Le Procureur,  Cette lettre est une demande de remise en liberté conditionnelle.  Le temps a passé et j’ai fini par demander un papier et un stylo. Il paraît que c’est le recours légal et que j’aurais même dû le faire avant. Douze ans, c’e…
3 lectures

La Vie

La vie C’est une étoile filante   La vie C’est la brume qui s’éclaircit.   La vie c’est  La lumière qui anime.   La vie C’est un rideau de pluie froide.   La vie C’est un manteau de soleil.   La vie  C’est une écharpe d’étoiles bleues…
3 lectures

UNE BECANE FATALE

Le peu de lumière qui me parvient à travers la lucarne, je l’appelle le rayon. Au bout de douze ans, je ne demande pas la liberté : le rayon, l’encre et les feuilles me suffisent. Parfois il faut changer quelques petits rouages dans ma bécane mais l…
3 lectures

Affaire Astriate/composition du jury devant statuer

Suite à la demande de remise en liberté de Madame Astriate, j'ai pris la décision de former  un jury populaire extraordinaire. Ce jury devra étudier la demande postée par Madame Astriate et voter en son âme et conscience quant à la remise en liberté …
3 lectures

L'ami

La taule est un goulot étroit. Les premiers mois, ça m’a rendu fou. J’étouffais. Coincé dans le goulot. Je voulais pousser les murs, ouvrir la lucarne. Mon âme était asphyxiée. Mon corps ratatiné. Ma vue occultée par les murs grillagés. En six mois, …
3 lectures

Rapport du capitaine Ramirez tunnel n°2

5 décembre 2065  Rapport de l'unité d'observation affectée à la surveillance des tunnels n°2,3,4 et 5 au ministre des armées/Situation d'urgence/ Demande immédiate de code rouge. Monsieur, Vous trouverez ci-joint le compte rendu d'audition du capi…
3 lectures

Tous mes voeux aux Ipaginatiens !

Un grand merci à tous et toutes pour votre participation à l'atelier de décembre " Le temps des machines", et aux défis relevés de main de maître. Avec un plaisir gourmand, j'ai découvert vos textes et les commentaires qui s'en suivaient. Comme si s'…
3 lectures

Le 7ème accord

Les Artistes iPaginatifs <section.ipaginative@live.com> Mar 25/01/2120 19:27 À : Vous Objet : Proposition du 7ème accord - rédigée par la section des Artistes iPaginatifs  —----------------------------- À l’attention du haut comité des sage…
3 lectures

J'essaie d'être courageuse

  J'essaie d'être courageuse. J'essaie d'expliquer à Vadim que ce n'est pas si tragique. Il n'est plus un bébé. Il comprend la situation. Il m'a dit « Je suis content que tu sois ma maman, merci pour la vie » lorsque nous courrions nous abriter …