Sous son gant de velours d’un gris presque effacé

Le brouillard se consume en un grain de vanille

Semé sur le soleil dont la vielle guenille

Flotte dans l’univers au corps arénacé.

 

D’une longue étincelle au chiffre entrelacé

D’un rayon de safran d’un rouge cochenille

Naissent des bouts de vent qu’un ruisseau échenille

De la pointe des dents dans son courant glacé.

 

Un rideau soulevé par des perles de jade

Versent sur la bruyère un filet d’orangeade

Dont le sucre brûlant nacre un petit sentier.

 

Et l’aube enfin paraît sous le pinceau d’un ange

Blotti contre le cœur d’un jeune noisetier

Embaumant  le silence altier d’une fontange.

 

Francis-Etienne Sicard Lundquist

Griffes d'orties @2014

 


Publié le 30/09/2025 / 1 lecture
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