Merci Floriane pour ce très belle hommage à ces nuits qui veillent sur nous ou tourmentent les âmes confiées à leurs rêves. Une bien belle artiste dont nous serions des variations artistiques, j’aime vraiment cette idée, oui, merci de ce nouveau beau partage.
Bonjour et bienvenue ! Merci pour le partage de votre poème, où chaque saison délivre ses émotions qui nous parlent tant et nous met un peu de douceur et de baume à l’âme comme savait si bien le faire Vivaldi. À plus tard, vous lire à nouveau.
C’est court, comme tous tes textes, mais bon sang comme c’est dense et remplis. Il y a le thème de l’amour, du dogme, de la férocité de ce qui nous entoure et qui se transpose en bout de plume. Je suis toujours aussi conquis et j’ai hâte d’être en fin d’année que nous puissions disposer des outils permettant d’aller bien plus loin dans cette magnifique passion de l’écriture. Bravo pour tes écrits et merci pour ta confiance.
Sur le premier quatrain tout semble à l’arrêt et avoir décéléré alors que dans le second c’est l’inverse, tout semble aller très vite mais avec cependant la même finalité : faire son trou et rester immobile. Il n’y a que quelques êtres épris de liberté tels les dauphins et les oiseaux qui semblent résister à l’appel des abris. Un beau poème sur le mouvement et la vie. Merci Francis Étienne.
Bonjour Lucie, j’ai beaucoup apprécié ce voyage dans le temps et dans les écrits qui documentent et racontent aussi entre les lignes l’évolution des auteurs. Grâce à vos notes on est guidé vers des textes de références qui nous permettent, par le prisme de votre narration, d’appréhender l’œuvre monumentale de ces poètes par des portes d’entrées intimistes. Merci pour ce beau partage.
Bonjour Myriam,
Tout d'abord, je te remercie pour cette très agréable lecture matinale.
J'ai été immédiatement transportée dans ton univers narratif: impossible de quitter des yeux l' écran...et le réflexe absurde de vouloir tourner les pages, tant ce texte mériterait d'être publié.
L’effet de miroir est catoptrique: à chaque début des 2 parties opposée, la voix de la narratrice est au départ juvénile, posant un regard neuf sur les matins de la vie.
J’ai trouvé que la voix à la fois hésitante et frondeuse des “adulescentes”, jaugeant -déjà avec acuité- le monde des adultes auquel elles veulent pourtant appartenir au sortir de l’adolescence, était très bien rendue.(encore un miroir, pour le lecteur!)
Puis, une voix plus mûre, incisive et perspicace, prend le relais, et pose sur l’ existence un regard juste et sans concession, en particulier sur la condition féminine.
Il y’a des passages que je trouve sublimes de vérité. Quelques exemples:
-“L’aube transpire une brume océanique poisseuse…”
-” Contrairement aux personnes, les séries voyagent sans passeport” (D’une extrême drôlerie, en plus!)
Très drôle aussi , l’anachronisme sur les séries Netflix, n’existant pas en 2001, mais “A 20 ans”, pour son père, comme pour elle ou n’importe qui d’autre ayant cet âge, “Tout est possible”.
J’ai aimé le fait que tout soit effet de miroir, qu’il s’agisse de la vie des ses grands-parents se réfléchissant dans celle de ses parents, ou celle de ses parents dans la sienne.
Sa double culture est aussi un miroir, tout comme les lieux qui dessinent la trame de sa vie.
Effet de miroir aussi entre la narratrice dont je parle à la 3é personne et toi-même, dont se dégage une image subtile et délicate.
Merci pour ce très beau voyage littéraire: j’ai adoré ce texte de bout en bout.
Bonjour Francis, merci infiniment pour votre retour. C'est vrai que certains passages gagneraient à être irrigués, et assouplis par votre beau lyrisme poétique. J'apprends encore, et je suis au bon endroit pour cela. Le trait restera incisif, cependant : on ne se refait pas d'une part et d'autre part, ce monde mérite une bonne dose d'intransigeance parfois, comme une mise à l'épreuve de la réalité :) Au plaisir de vous lire.
Cher Léo, merci encore une fois pour ce commentaire dans lequel tu exprimes le plaisir de te plonger dans l'insouciance et le calme à travers ce texte. Il n'est pas facile d'exprimer la légèreté en poésie. Il faut utiliser un voile avec des mots qui scintillent. Je rapprocherai cette technique de celle de l'esquisse que les peintres et les dessinateurs utilisent avec brio. En quelques traits c'est tout un univers qui s'ouvre devant nous et l'on devine plus ce que ce que l'on voit. La poésie peut utiliser ce même procédé mais cela exige de choisir avec beaucoup de soin des mots qui portent en eux une infinité d'univers. Ainsi on peut construire une texte très léger, qui comme l'esquisse du dessinateur, va dire plus que ce que l'on lit; et pour cela il faut poser à des endroits clés des mots qui soient à la fois une sonorité, une image, et une imagination. Personne n'a la même réaction devant un même mot. Si j'écris par exemple le mot « méandre » chacun aura une vision instantanée d'une certaine réalité. Cela est possible grâce à la sonorité du mot, qui sonne comme une cloche avec un long écho. Ainsi on peut associer le mot à un autre mot pour en changer le sens. Si j'écris « les méandres de l'âme » le mot même n'aura pas le même sens que si j'écris « les méandres d'un roc en fusion ». Pour créer la légèreté dans un texte il faut donc à la fois des mots-clés à forte signification et des mots dont la sonorité doit se perdre dans le sonnet. Bien entendu lorsque j'écris je ne suis pas particulièrement conscient de ce phénomène, mais comme un musicien j'entends si le vers sonne bien ou si il y a une forme de déséquilibre. Je pense qu'on arrive à ce niveau « d'oreille musicale » en lisant beaucoup beaucoup de textes poétiques, et particulièrement des textes de l'époque classique. Lorsqu'on maîtrise cette capacité musicale, on peut se détacher de la forme « classique de la poésie » pour composer avec une entière liberté des textes pour lesquels les outils d'écriture sont parfaitement rodés. Cher Léo, j'ai parfois des commentaires un peu oiseux, je n'en excuse ! En tout cas je te remercie beaucoup encore pour ses commentaires qui sont pour moi toujours une source d'analyse et de contemplation. Merci encore de tout cœur. Cordialement, Francis Étienne. Sous un soleil de plume ouvert comme une orange Le sale de la baie a caché un archange.
J'aime beaucoup votre style très direct, presque sec, qui décrit au scalpel des situations courantes de la vie et en particulier celle des mariages. Félicitations pour ce texte court, dense, et précis, qui laisse transparaître une observation féroce de la société, avec en conclusion le constat du bonheur. Bravo pour ce beau texte. Cordialement, Francis Étienne
Merci beaucoup du voyage avec cette publication tout à la fois rêveuse, précise et fantastique. Enfin, en relisant les notes dont je suis friande, je suis allée vagabonder du côté des textes originaux en rencontrant au passage l’existence de Germain Nouveau. Merci beaucoup du partage.
Cher Léo, devant ton commentaire je reste muet, muet d'étonnement, muet d'émotion et muet d'esprit ! Ta comparaison avec les impressionnistes est remarquable et en relisant ce poème, je me suis attaché à voir dans quelle mesure mon écriture avait des touches d'impressionnisme. Et de fait tu as raison. Lorsque j'habitais sur la Côte d'Azur je suis allé assez souvent dans la maison de Renoir pour comprendre comment se maître de de la peinture travaillait à travers ce qu'il voyait tous les jours. Les jeux d'ombre et de lumière du feuillage alentour, la densité de la lumière en fonction des heures où je visitais le domaine, (et j'ai eu la chance une fois en hiver m'y trouver lorsque la lumière disparaît) m'ont étourdi et j'y ai cueilli ces bruns- noirs si particuliers à Renoir. Sa capacité à traduire la lumière et son contraire l'ombre on peut la voir dans son domaine. Mais quelle merveilleuse idée que celle que tu as eue en comparant ce texte à un tableau de Manet ! En effet mon écriture peut être considérée comme une écriture impressionniste. J'utilise certains procédés que les peintres utilisent aussi et qui est une forme de disproportion de la perspective au point où elle peut se confondre avec un plan vertical dominant. La peinture impressionniste écrase la raison, comme parfois mes poèmes le font. Et c'est dans cette distorsion qu'apparaît la couleur et pour moi la poésie. Je t'ai déjà dit, je crois, que je suis passionné par l'œuvre du Caravage, précisément parce qu'elle crée une surréalité par le travail sur l'ombre et la lumière, ce que j'essaie de suivre aussi dans ma composition. Lorsque tu parles d'une "oeuvre monumentale," je suis très touché, car tu reprends un terme que l'on applique en général à Marcel Proust ! La fameuse cathédrale de l'œuvre. Et cela me touche beaucoup parce que précisément comme tu le sais Marcel Proust et mon maître à écrire et que ce que j'ai écrit jusqu'ici est en effet monumental ! Merci Léo encore pour ce commentaire si élogieux, qui me touche aux larmes. Merci encore pour tout et à plus tard. Cordialement, Francis Étienne. Puis le soleil de mars découpe sur le sable des anneaux de lumière en forme de retable.
Il y a le déjeuner sur l’herbe de Manet et il y a la poésie de Francis Etienne Sicard Lunquist qui est souvent une magnifique œuvre impressionniste. Les tableaux au sens propre comme au sens figuré se succèdent dans tes poèmes, plusieurs toiles dans une même galerie, et ton œuvre monumentale, celle de toute une vie d’exigence et de créativité, est un véritable musée.
Bienvenue Sergueï et merci pour le partage. Je suis d'accord avec Léo, la culture du pamphlet est forte et comme le texte pourrait à rigueur être placardé, ça lui fait rejoindre la grande tradition des textes contestataires comme dans la fameuse affaire des "placards" parce qu'un tel texte peut être un bon levier de contestation. En revanche, je n'y décèle pas le côté humoristique des pasquinades romaines (ces satires anonymes posées sur la statue de Pasquino, la statue parlante de Rome). Merci du partage. :-)
Voilà qui dit beaucoup en très peu de mots sur les limites de la famille. Il y a des jeunes gens/filles de quarante ans qui s'étonnent de leur âge. Que doit-on à ses parents? L'amour? Que le fils veuille aimer pour deux, c'est charmant mais là aussi il y a des limites. Aucune obligation d'aimer même dans la fameuse piété filiale puisque même les plus religieux ne parlent que d'"honorer et de respecter père et mère". Le terme de "tendresse" demeure un peu absent... parfois il est simplement nécessaire de se préserver.
Cher Fabiano, en premier lieu je voudrais vous féliciter pour avoir participé aussi brillamment à cet atelier autour de l'alexandrin que vous maîtrisez parfaitement. Votre texte est magnifique reprenant à la fois l'imaginaire de l'Égypte ancienne mais aussi en y rajoutant une infinie poésie comme celle par exemple : « l'immense mélopée… dépose des parfums des souvenirs du temps. » Ou encore : « un champ de sablier sur la vallée des rois suspend l'éternité » Toutes ces merveilleuses images qui si finement choisies dans le registre très poétique rajoutent un relief aux éléments historiques auxquels vous les avez mêlées. Lorsque j'ai lu votre poème, j'en ai ressenti la profonde sensibilité romantique d'une âme « à la Victor Hugo ». Un Hernie détail votre titre si justement révélateur de votre sensibilité Voilà pour mes premières impressions autour de votre texte, mais comme vous le savez je m'intéresse aussi à l'aspect technique de la construction d'un sommet. En premier lieu je dirais que vous avez la maîtrise parfaite de l'alexandrin, avec sa césure au bon endroit. Vous avez également, presque toujours, le nombre de syllabes exactes, sauf pour les exceptions sur lesquelles je vais revenir. La construction de votre sonnet est parfaite : deux quatrains et de tercets. Une remarque cependant, vous avez choisi des rimes différentes pour chacun des quatrains. C'est parfaitement acceptable, mais la poésie classique ne regarde pas cette construction d'un bon œil ! Rassurez-vous beaucoup de poètes ont suivi votre exemple. En ce qui concerne les rimes du premier quatrain désert ne peut pas rimer avec univers, parce que univers se termine par 1 S et qu'il doit rimer avec un mot se terminant par un S. Même remarque dans le deuxième quatrain pour temps et serpent. Et même remarque encore dans le premier tercet pour rois et voix qui doivent respectivement rimer soit avec un mot se terminant par soit un mot se terminant par S. Et pour être complet sur les rimes j'ajouterai que sacrée ne peux pas rimer avec baiser, puisque sacrée est une rime féminine et baiser une rime masculine. Une dernière remarque en ce qui concerne des mots qui se terminent par un E muet comme par exemple vallée. Ils doivent impérativement être suivis par un mot qui commence par une voyelle sinon vous êtes obligés de compter val-lé-e en trois syllabes. Voilà donc quelques remarques pour la composition, que je suis certain que vous pouvez facilement maîtriser. Votre sonnet sera alors parfait du point de vue technique. Je vous le répète encore je vous félicite pour cet exemple magnifique que vous nous avez donné et bien entendu les quelques remarques que j'ai faites sur l'aspect technique, ne ternissent en rien la beauté de votre sonnet. Un tout petit peu de travail autour de ces détails et vous serez un sonnettiste aguerri et reconnu ! Encore une fois toutes mes félicitations pour un travail aussi rigoureux et dont l'esthétisme me touche. Merci aussi d'avoir participé à ce défi et je vous rappelle que je vous enverrai avec grand plaisir un exemplaire du « Voyage bleu ». Il vous suffira de communiquer votre adresse postale à Léo qui me la fera passer. Encore félicitations et merci pour nous avoir donné un exemple de composition rigoureuse et éclairée du sonnet. .Cordialement, Francis Étienne.
Marcel aimait l'absurde au travers de situations décalées, de quiproquos ou d'association d'idées antagonistes ou totalement vaines. Ton commentaire est très intéressant comme toujours. Souvent les auteurs ont une ou des obsessions dans leurs écrits.
Bonjour et bienvenue sur le site Sergueï, votre référence au déserteur de Boris Vian d’ailleurs publié sur ce site dans Les grands classiques montre la culture du pamphlet en France. Votre ritournelle est entêtante et permet de bien ancrer le mal subit par la lacrymogène sur fond de contestation sociale. Je me suis aperçu avec le temps que les gilets jaunes revêtaient plein de courants et d’appropriation politique diverses, ce qui divise et sème le trouble. Quoi qu’il en soit, c’est l’écriture qui m’intéresse ici et c’est elle que je commente avec plaisir. Les liens ne sont pas permis dans les textes, en revanche, dès 10 bases de débloqués, vous pourrez rattacher à votre profil vos liens, que ce soit vers votre site web ou vers vos réseaux sociaux. À plus tard Sergueï.
Y a t-il eu des ajouts depuis la dernière fois ? Il m'a semblé en relisant le texte qu'il était différent de ma précédente lecture. A moins que ce soit ma perception et mon regard qui a changé.
Bonjour, bienvenue et merci pour le partage de votre poème Fabiano. D’emblée j’ai été séduit par le Nil en larmes de désert puis ce bel hommage rendu à la grandeur de l’Egypte notamment avec ce chant de sablier sur la vallée des rois. Au plaisir de vous retrouver et relire sur d’autres textes je l’espère.
Voilà un poème rempli d'une mythologie qui ne laisse pas indifférent. On a l'impression de se mêler à un univers fantastique dans lequel l'aventure du héros remplit la vie d'une immense richesse. Puis la couverture refermée ces montes du merveilleux disparaissent pour nous laisser face à une nostalgie d'un temps presque épuisé. Bravo pour ce catalogue magnifique d'étincelles magiques ! Je ne commenterai pas la forme qui est absolument parfaite, comme d'habitude, et qui me ravit, car lire un sonnet parfaitement construit comme le vôtre me réjouit le cœur. Merci encore pour cette participation et pour la très précieuse qualité de votre écriture. Cordialement, Francis Étienne
Cher Léo merci encore pour ce commentaire si riche et nourrissant ma pensée de nouvelles réflexions. Il est toujours tellement agréable de décrire avec des mots précieux le monde qui nous entoure et particulièrement lorsque ce monde est en fleurs. Ici par exemple j'ai utilisé le mot de muguet pour faire surgir un parfum, une fragilité, ou l' éphémère simplicité d'un instant suspendu comme une bulle de savon. La poésie est bien de l'art d'exprimer par des liens de comparaison ou par des liens d'évocation, ce que le vocabulaire ne peut pas seul. La poésie crée de nouvelles images en liant les mots ensemble et en décalant la réalité que cachent les mots pour créer des ponts dans notre cœur et notre esprit. Mais la poésie aussi exige une structure et cette structure n'est pas une image fixe, mais elle est l'expression d'un temps qui passe tout au long de la lecture du texte. C'est pourquoi, un élément qui au début du texte resplendit, à la fin du texte va se rouiller. L'action du temps s'est fait sentir. Chaque poème présente cet écoulement du temps dans la structure même de la composition poétique. Il est impossible d'écrire un poème statique, contemplatif, qui exprimerait un sentiment ou une sensation, un point précis du temps. Non, le poème est avant tout l'expression d'évolution du monde intérieur. Et tu en parles toi-même en citant ta pensée : « il y a toujours de belles activités dans tes poèmes, des mouvements, bons ou mauvais, ». Tu as parfaitement ressenti ce glissement entre le premier vers et le dernier. Et cela fait parti de la composition du poème. Merci Léo pour autant d'attention au texte et merci surtout pour ta grande amitié. À plus tard. Francis Étienne. Les grains d'un chapelet qui roulent en cascade maquillent le soleil en longue cavalcade.
Chère Engome, merci beaucoup pour ce magnifique commentaire que vous avez laissé et dans lequel vous détaillez avec beaucoup de justesse la beauté de ce poème. Vous êtes sensible à la qualité de sa structure mais aussi à la douceur de ces images je vous remercie d'en lire plusieurs fois la page avec autant de sincérité. Merci de tout cœur. Cordialement, Francis Étienne
Cher Léo, merci encore une fois pour être allé très loin dans ton analyse du texte qui soulève en moi des pensées presque sans couleur. La vanité, et la vacuité, de toutes nos émotions et pour ainsi dire de toute notre vie se résume à de de la cendre. Je trouve très beau de pouvoir mettre en scène ces sensations avec des mots qui les habillent de la beauté et de la poésie. Ainsi on se rend compte que la poésie est la seule forme littéraire qui puisse rendre compte du pouvoir de la langue. Elle permet même de convertir la cendre en cristal. Le poète est celui qui construit par « le branchage de ces mots » la magnifique illusion de la beauté. Celui qui lit avec son cœur en est charmé, celui qui lit avec son esprit en est effrayé, et celui qui lit avec son âme en est terrifiée. La souffrance qui nait de la composition d'une œuvre fait partie de la souffrance du lecteur, comme si entre le tisserand des mots et celui qui les lit il y avait une indicible attraction, qui pousse l'un à creuser encore plus dans le sable du vocabulaire et l'autre à relire une phrase parce que sa mélancolie ou sa cruauté l'égratigne. On ne peut pas s'expliquer pourquoi la poésie a tant de pouvoir, comme on ne peut pas expliquer pourquoi la musique prend possession de notre vie. Pourtant nous vivons comme si rien ne se passait, comme si la poésie n'existait pas, comme si la musique ne distrayait pas, comme si le temps n'avait ni commencement ni fin. Et pourtant nous ne croyons pas à l'éternité d'un poème . C'est ainsi. Merci cher Léo à tout de suite. Cordialement Francis Étienne. Un brouillard de silence entoure le matin Comme si les miroirs avaient perdu leur teint.
Cher Léo, merci encore pour le témoignage de ton amitié et ce magnifique commentaire que tu laisses sous ce poème comme tu le dis, de saison, où l'on plonge dans l'atmosphère de Toussaint et en particulier de celle des cimetières que l'on fleurit, des tombes que l'on nettoie, de cieux bas, de cette pluie fine qui enrobe tout ce qui nous touche et qui fait glisser la lumière sur les tombes comme une pellicule de miroir que le jour poudre au-dessus de notre regard. Autrefois, j'allais souvent me promener à Paris, au cimetière du Père-Lachaise, non seulement pour y découvrir ses milliers de tombes célèbres mais aussi pour contempler les monuments, parfois de ces familles disparues comme des ombres. Ce cimetière contient beaucoup d'émotion, celle des vivants qui se pressent autour des tombes, et celle des disparus qui semblent vouloir crier par leur tombeau de marbre : « j'existe encore ». Ressortant de ma promenade, j'ai toujours eu l'impression d'avoir fait une visite à des amis, à des inconnus, immobiles dans la pierre qui les entoure comme ces gisants église qui marquent un point du temps, celui de leur mort, daté par quatre chiffres : 1225, 1053 ou 1432. C'est comme si nous pouvions lire le temps à travers ses dates, parfois contemporaines de magnifiques vitraux dans une cathédrale, ou un pan de mur, serti dans une maison que nous savons beaucoup plus récente. Je trouve que l'automne est la saison propice à ces réflexions autour de la signification de l'héritage de la mort. Merci encore Léo pour ce magnifique commentaire et ta fidélité inestimable. À tout de suite. Cordialement, Francis Étienne. Des vasques de velours suspendent l'horizon A des fils de lumière enchâssés d'un tison
Je lis trop peu de BD, ton poème vient de m'en convaincre. Sans jamais l'avoir lu, j'ai pensé à Enki Bilal à la lecture de ton poème. Je viens d'aller voir voir concernant Nausicaa, merci de m'ouvrir de nouveaux horizons.
Ton poème semble être de saison, et j’aime particulièrement cet écureuil qui grignote le silence. Entre contemplation et douce nostalgie j’ai flotté quelques instants dans une ouate automnale. De magnifiques mots pris dans tes branchages poétiques qui attendent l’hiver de vers fermes, pour évoquer de nouvelles magnifiques images. Merci et bon week-endtrès cher Francis Etienne.
Le temps passe et confronte ce qui est (vécu, ressenti, expérience…) à ce qui ne seras plus, à cette prodigieuse solitude qui témoigne que tout est vain et déjà écrit… ton poème et puissant et la souffrance qui en résulte semble incommensurable ; le trop plein de douleur face à la vacuité du destin, les deux faces d’une même pièce incorruptible. Bravo Francis Etienne.