Fuyant l’or du désert et ses nappes de sable

Les âmes en voyage embrasent l’horizon

D’une lumière pure où le feu d’un tison

Brûle le temps passé comme un mal guérissable.

 

Les fourches d’un soleil au regard périssable

Eventrent l’univers de leur puissant poison

Répandant dans la mer des flocons de toison

Qui fondent dans le sel d’une mort inlassable.

 

Sur un roc de cristal des tâches de goudron

Jaillissent de vapeurs s’échappant d’un chaudron

Dont le cuivre argenté s’efface au fil de l’ombre.

 

C’est un lieu de passage au bord d’un grand miroir

Une page de vie dans le fond d’un tiroir

Un rêve de papier qui se fane et qui sombre.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist

Soierie de marbre @2014


Publié le 12/04/2025 / 5 lectures
Commentaires
Publié le 12/04/2025
J’ai pensé aux grandes migrations de la nature nécessaire à leur survie et je me suis dit qu’effectivement, les âmes elles aussi devaient s’adapter à bien des environnements parfois hostiles également. Je suis subjugué par le dernier tercet qui est d’une puissance phénoménale, comme une mise en abyme de toutes nos fragilités. Grand bravo Francis Etienne.
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