Tous les bouts de papier tombés du firmament

Volettent en fumée au cœur du purgatoire

Comme si par miracle un détail de l’histoire

Disparaissait de l’ombre ou de son testament.

 

Un ange dévêtu suit un enterrement

D’un invisible pas ferme et blasphématoire

Pour effacer la peur d’un mot prémonitoire

Qui coule d’une bouche en quête d’aliment.

 

Un devin maquillé d’une poudre écarlate

Ecarte de son sein les vers d’une sourate

Dont le bruit se confond avec le cri du fer.

 

Puis le jour endeuillé par le même présage

S’enfonce lentement dans un sombre mirage

Qui rapproche le temps des portes de l’enfer.  

 

Francis Etienne Sicard Lundquist

Soierie de marbre @2014


Publié le 11/04/2025 / 4 lectures
Commentaires
Publié le 12/04/2025
Entre les pieds sur Terre et l’au-delà, ton poème est dans une nouvelle dualité, entre le profane et le sacré cette fois. Il semble que l’obscurité gagne du terrain jusqu’à corrompre les âmes les plus pures, assiste t-on aux funérailles de l’espoir ? Ton poème nous laisse en suspens sur ce qui ne va pas tarder à basculer. Merci Francis Etienne pour ce nouveau partage qui ne laisse pas indifférent.
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