Merci Léo ! Un texte difficile à écrire car il m'a entraîné hors de ma zone de confort, mais j'ai pris beaucoup de plaisir à travailler dessus. Ç'a été l'occasion de mettre en lumière certaines blessures.
Moi même j'ai un petit cheveux sur la langue parfois, lorsque je suis énervé. Mais "s" ne sont pas sexy mais les bas nylon, si, dans mon esprit. ;-) Merci pour ton commentaire, Myriam. ;-)
Double crescendo dans ce texte court mais efficace pour surprendre. De l’hésitation et la gêne à la joie intense d’avoir trouvé programme à son âme avant l’explosion des sens et de la vie, le pari est tenu !
De nouveau un sublime texte où dès le départ tu sais rapidement faire naître une intrigue qui nous tiendra en haleine jusque la fin. C’est un texte physique, le corps souffre de bout en bout, montre sa vulnérabilité et faiblesse face à une nature toute puissante qui questionne sur le sens et le but d’une quête. Ce que j’aime particulièrement dans la conclusion “ATTENTION SPOILER NE LISEZ PAS LA SUiTE si vous n’avez pas encore lu le texte”, c’est que pareil à de nombreuses personnes qui ont vécu ces douloureuses disparitions sans avoir les réponses pour faire son deuil, il y a tout de même une issue : ce qui dépendra de nous et constituera les réponses, ses réponses, celles où l’on a prise et que l’on peut décider. Le reste doit être acceptation car l’on ne peut pas refaire ce qui a été et pardon car nul ne mérite d’être enchaîné à des douleurs dont il n’est en rien responsable et parfois même victime. C’est tout un cheminement difficile comme le suggère ce périple si bien écrit… vraiment un très beau texte, merci.
Coucou Un fils de Louis,
Comme tu es en verve ce matin. Avant de te lire, j'étais moins persuadée l'aspect sexy du "s" soit Kaa "aie confiance..., crois en moi" soit "qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes?". "S" hypnotique certes, sexy peut-être pas. Chez moi, c'est associé à une interposition linguale à corriger, rien de sexy du tout donc. Pour ma part, en parlant du son "s", je pratique couramment "Sacha le Chat"de Laurent Gaulet avec des papys frontaux et des ado qui bégaient: un public auprès duquel ta création serait tout à fait ravageuse (et inadaptée) mais comme la petite tornade de 9h n'est pas là, tu m'as bien fait rire. Merci pour cette bouffée d'oxygène bienvenue. Je lis ta participation à l'atelier dès que j'ai un moment.
Ha ha ha ! En plus d'innombrables mots comme "cuisse", je rattache le son du "s" à celui que font les bas nylons lorsqu'elles croisent et décroisent les jambes.
Souhaitons que le feu torrentiel n’efface pas ce visage d’ange aux couleurs de la neige, car c’est un poème empli de paix et de quiétude que l’on ne souhaite troublé par rien au monde. Un tableau sans âge qui semble éternel. Merci pour ce moment suspendu Francis Etienne.
Chère Myriam, merci beaucoup pour vos fidèles lectures et pour ce commentaire qui me touche beaucoup. J'ai choisi Eridan comme titre à ce poème pour deux raisons, la première étant pour sa valeur mythologique. Éridan était le dieu d'un fleuve, probablement le Pô, représentant en cela, le cliché du temps qui s'écoule comme un fleuve. La deuxième raison fut que Eridan est aussi une constellation, qui aujourd'hui je, crois, constitue un amas d'étoiles. La poésie de la renaissance, gorgée de mythologie, a quelquefois pris l'exemple du dieu. pour en comparer les malheurs à ceux des êtres humains Et enfin c'est aussi le fleuve dans lequel se couche le soleil, dont les mésaventures, toujours dans la mythologie, ont conduit l'astre à cette punition ! Voilà donc quelques notes sur le titre de ce poème. Chère Myriam, je vous remercie encore de tout cœur pour votre appréciation du texte et pour votre curiosité. Cordialement, F. Étienne
Cher Léo, voilà quelques lignes qui me réjouissent particulièrement, car tu as perçu immédiatement dans ce texte l'armature de ma recherche. Comme tu le dis « s'en remettre au sens et aux images » est bien l'essentiel de toute ma recherche, en poésie. Et tu rajoutes cette qualification du temps, « long et souverain » qui rejoint exactement ma philosophie de l'écriture. Avec beaucoup de finesse, tu en arrives à cette affirmation, ce que je trouve absolument magnifique, que « le temps est apprentissage » et tu en conclus : « que l'apprentissage mène à la sagesse ». Voilà de quoi nourrir mon esprit pour bien des jours ! Tu as dû le remarquer, le temps est un élément constant de ma perception de l'esthétisme, de la vérité, et du beau. Le temps ronge, pour mieux laisser apparaître les vestiges de nos vies, les habillant d'une autre beauté que celle que nous connaissons. Nous sommes tous en admiration devant les ruines archéologiques de mondes et de vies disparues, comme ceux de la Grèce antique, de Rome, de Babylone ou d'autres magnifiques civilisations. C'est précisément ce que le temps a choisi de nous transmettre. Bien entendu les aléas de la vie, les guerres, les tremblements de terre, et toutes les catastrophes qui ont détruit en partie ces magnifiques monuments, sont sans doute inhérents au culte du temps. Il n'est pas interdit de penser, que la partie poétique du temps, est bien celle que notre imagination reconstruit devant ces monuments, ces statues, ses coutumes en partie enfouie dans l'oubli, et surtout peut-être sa littérature, faisant de nous des créateurs de rêve et des semeurs d'éternité. J'ai toujours été un peu déçu par ces reproductions des parties manquantes du temps, que l'on trouve de plus en plus couramment, et qui nous renvoie une image complète d'une réalité déjà disparue comme celle par exemple « de la réalité virtuelle des sites archéologiques ». Le terme même de réalité virtuelle défie l'intelligence. Mais il est vrai que cette réalité virtuelle peut parfois séduire, et je lui accorde au moins le pouvoir de nous charmer. Merci encore Léo pour creuser avec moi : "ces mondes obscurs où la pensée se perd. » À plus tard cher Léo et merci. F. Étienne. La voûte d'un éclair traversant le désert porte en elle la nuit dont s'inonde l'enfer.
Cher Léo, merci beaucoup pour ton joli commentaire qui traduit la joie et le plaisir d'avoir lu ce poème. Comme tu le sais, j'aime me promener dans des méandres de plaisir, que parfois j'écorche avec cruauté d'une ombre inquiétante. Il me semble toujours nécessaire de ramener le bonheur humain a une lutte, parce que je suis persuadé que la jouissance d'un bonheur est toujours limitée à un moment précis de notre vie. Et c'est bien par là que je fais entrer en jeu le temps, qui lui nous donne une dimension exacte de notre humanité. Déjà dans les psaumes, cette idée de la brièveté de la vie et la vanité de notre esprit devant l'éternité est clairement exprimée pour nous inviter à contempler le bonheur comme une grâce. C'est bien comme une grâce, purement gratuite, si on ignore la divinité, et profondément divine, si on vénère la divinité, que le bonheur se présente à notre intelligence. Il ne s'agit pas de faire l'apologie du pessimisme, mais bien d'apprécier le bonheur quand il est là près de nous, sans autre qualité peut-être de devoir se vivre dans le moment présent. La poésie, le romantisme en particulier, en général, a toujours su définir le bonheur comme une nostalgie de l'être. Pour ma part, j'utilise le thème romantique avec beaucoup de précautions, craignant peut-être que trop de souffrance noie la beauté, ce que j'ai quelquefois appelé « l'esthétisme de la vie » dans un barbouillage de sentiments. Cependant, mesurant exactement les marges de mes pages, j'en élimine toutes les barbes de papier. Merci Léo encore une fois, et bien sûr à plus tard. Cordialement, F. Étienne. Sur le bord d'un chemin couvert de solitude, Un renard étourdi cache son inquiétude.
Un sujet inattendu. Un vrai crescendo et un suspens qui m'a rappelé "le règne animal" de Thomas Cailley. Je pense que tu peux améliorer la forme. Il y a des fautes qui discréditent ton écriture. Et des détails inutiles et parfois lourds qui enlèvent de l'impact à ton récit, selon moi.
Un exemple : " Le battant fermait mal : elle referma la porte une nouvelle fois, elle bloqua la serrure. Elle verrouilla tout. Ouf. Notre héroïne ne comprenait rien mais elle savait le danger naturel contenu derrière la porte. À l’intérieur, tout retournait à la normale."
Personnellement, je pense que la phase centrale est inutile et lourde. Elle n'apporte rien. J'aurais préféré : " (...) Le battant fermait mal. Elle repoussa la porte et la verrouilla.
À l’intérieur, tout était normal. (...)"
Ce n'est que mon avis. Bise !
Coucou Léo, je suis désolée d'avoir supprimé mon texte et du même coup d'avoir invisibilisé ta revue: ce n'était pas le but. Si je rebascule en mode publication, je crois que les commentaires (le tien puis le mien n'apparaîtront plus). Voir son travail "supprimé" comme cela, c'est effectivement être mal récompensé du temps et de l'honnêteté de tes revues. En relisant mon texte et cela justement parce tes revues littéraires sont particulièrement affûtées, je l'ai vu sous un autre jour et avec 7 lectures de ce texte, je n'en assumais plus la maternité car ce que tu me disais m'apparaissait évident. Il faut donc repartir au point de départ. J'ai pensé en premier que je devais le re-basculer en premier vers le brouillon, je n'ai pas pensé plus loin. Est-ce que tout le monde ici écrit pour être publié un jour (je parle de ceux qui ne l'ont jamais été)? Quoi qu'il arrive, dire son sentiment sur un texte est toujours bienvenu et moi ça ne me frustre pas. Enfin si la vérité frustre, je crois que tant pis, après tout si on publie c'est bien pour avoir ton avis. Enfin, ça me semble étrange de culpabiliser parce qu'à mon avis, on ne peut pas dégoûter quelqu'un d'écrire s'il en a besoin ou envie. À la rigueur, ça peut juste faire prendre conscience à quelqu'un qu'il pense à son plaisir d'écrire et pas forcément au plaisir de son lecteur. D'autant que je n'ai jamais lu des critiques violentes ici (ou alors quelqu'un les aura effacées) en revanche elles sont toujours honnêtes de ta part ce qui les rend particulièrement fiables. En bref, merci pour tes lectures et je te souhaite de poursuivre ton projet altruiste avec la liberté de ton qui t'est propre. Pour ma part, je ne me sens pas triste non plus. En revanche, on peut se décevoir quand on écrit, surtout quand on retombe dans nos errements habituels. À bientôt de te lire.
Je ressens dans ce poème le temps long et souverain. Toute la sagesse de s’en remettre aux sens et aux images qui pointent le bout de leur nez pour suggérer de voir autrement ce qui semblait jusqu’alors inaccessible. Le temps est apprentissage et l’apprentissage mène à la sagesse… un cercle patient et vertueux. Merci !
“Fumées de mots” et il n’y a pas de fumée sans âme serais-je enclin de dire. Il y a quelque chose de très festif et doux comme pour rendre beau jusque le peuplier malchanceux. Et vive le soleil impudique qui éclaire chaque être de ses rayons de vie. À plus tard Francis Etienne.
Oui, je comprends ton point de vue. J'y ai pensé avant de supprimer mon texte. Mais puisque l'option de suppression existe, il est normal qu'on puisse y recourir. Même si je comprends ton point de vue, ma décision était exceptionnelle et j'estime qu'elle était justifiée. ;-)
Les plans, même tardifs servent à ordonner et accompagner le lecteur…un peu comme une main courante. Il faut surtout retenir que rien n’est obligé mais que les canons de l’édition qu’on l’accepte ou non ira toujours dans l’intérêt et l’envie des lecteurs et dans les codes prisés du moment. Le plus important, et je le pense vraiment, est déjà d’écrire pour le plaisir.
Il ne faut pas douter et continuer d’écrire, et l’on peut être surpris en créant des personnages de les voir évoluer singulièrement, nous inspirer, et nous mener par le bout du nez. Je pense que tout doit partir du plaisir d’écrire, ne pas trop cogiter et voir dans un second temps si de cette matière fournie on peut en faire quelque chose. L’injonction fait rarement bon ménage avec la création de mon point de vue. Et puis je trouve dommage de supprimer les textes car avec eux ce sont tous les commentaires et temps de lecture consacrés des lecteurs qui sautent avec, ce qui ne récompense pas leur altruisme et les culpabilise même d’avoir voulu donné du grain à moudre en pensant que c’était ce qui était attendu. Je pense je vais mettre en place sur ce site un système qui permettra aux auteurs au moment de publier leur texte, de faire savoir s’ils écrivent pour le plaisir ou dans l’objectif d’avoir des retours critiques afin que les lecteurs sachent à quoi s’en tenir avant de commenter et de commenter que dans ce qui leur correspondra le mieux afin de ne frustrer personne, ni auteurs ni lecteurs.
Merci pour ta participation. C’est un vrai sujet que l’acclimatation citadine dans l’espace rural et je trouve que ta participation prends bien le temps de mettre en avant la crainte qui nait du manque de connaissance et d’apprentissage. Les sens sont bien en alertes et bien travaillés sur la longueur, un très bel exercice, bien posé, de relevé.
Merci pour ta réaction, Myriam. Mais je ne suis pas malheureux. Si j'avais été dans le doute à la fin de ma rédaction, là oui ! Mais ici, tout va bien. Je t'embrasse ! ;-)
Les femmes puissantes que vous avez avec ces Manmie… A la sortie de l’école ici j’entends des MamPa… Peut-être que d’ici quelques années on ira vers une fête des parents? Parfois sans maman c’est difficile mais sans adulte ça devient impossible. Merci pour ce joli texte. C’est un beau cadeau de fête des mères.
Cher fils de Louis, je compatis même si je pourrais afficher une petite pâquerette à la place de ta photo. Point départ ici aussi. Tu vois, je viens de dé-publier un texte pour le remettre dans les brouillons. En médicament littéraire dans ce cas-là de mon côté, je me souviens que Balzac a rêvé du début de la chartreuse de Parme pour ses scènes de la vie militaire mais malheureusement pour le lecteur et c’est le charme de Stendhal, ça part dans tous les sens. Des que Stendhal fait un plan, il a l’air de s’ennuyer et ses projets de livres ont peu de chance de voir le jour. Accepte-t-on de s’ennuyer avec des contraintes de format de thème pour être lu par d’autres? Est-ce que cela nous fait plaisir? En tous cas, merci pour ta réflexion sur le point de départ.
Cher fils de Louis, même situation par chez moi: je viens de dé-publier un texte pour le remettre dans « brouillon » pour le retravailler. Est-ce bien grave?
Cher Léo, comme tu observes avec beaucoup de finesse, la mise en scène de mes poèmes ! Oui il y a toujours en filigrane, travesti souvent, un étrange personnage ou un invisible marionnettiste, qui trouble, séduit, menace, ou ronge la quiétude et la sérénité d'un monde que je veux toujours théâtral. La poésie doit mettre en scène comme sur celle d'un théâtre l'acte de la vie. Le dix-septième siècle et les classiques en avaient défini les contours avec leur idée « d'unité de temps, de lieu, et d'action » qui restreignait la vision poétique à celle d'un spectacle sur l'estrade de l'imaginaire. Ce qui me gêne le plus, dans la littérature contemporaine, pratiquement inexistante en tant que littérature, c'est précisément l'absence de définition de l'unité dans l'écriture. C'est pour cela que j'écris uniquement sous forme de sonnet, en poésie. En relisant les grands classiques, ceux particulièrement du dix-septième siècle, je cherche à apprendre les règles et à comprendre comment ils ont pu écrire avec une telle maîtrise de la langue. Aujourd'hui encore, au moins pour quelques-uns d'entre nous, ils sont des maîtres. Il faut les suivre et en tirer « la substantielle moelle ». Je lis beaucoup de poésie du Moyen Âge ou de la Renaissance, et bien que la musicalité soit très différente de la nôtre, j'y apprends une technique d'écriture, que j'adapte à ma propre expression. Je ne crois pas que l'art contemporain naisse d'une simple expression de l'âme, et l'art contemporain, que ce soit en littérature, en musique, ou un art figuratif, ne survivra que s'il est lui-même issu du classicisme et de la tradition. Nihil novum sub sole. Rien ne naît d'une génération spontanée et surtout pas l'art. Toute est transmission. C'est peut-être là une vision que l'on peut taxer de « conservatisme » mais c'est une vision qu'ont eue les apprentis Molière, Bossuet, Mozart ou Fragonard. Merci Léo encore pour m'avoir si gentiment égaré dans ma broussailleuse pensée. Cordialement. F. Étienne. Forgez-moi un soleil sous l'enclume du temps Et je vous écrirai la fable du printemps.
Cher Léo, dans ce commentaire si magnifiquement illustré par l'image du coffre à trésor, tu m'offres la nostalgique sensation de la préciosité de la poésie. Tu n'es pas très loin de ce que dans mon enfance j'appelais déjà « un trésor ». En effet, je possédais une toute petite valise dans laquelle j''entassais la couleur bleue, quel qu'en fût le support, du verre, de la soie, du papier, ou une quelconque matière palpable et impérissable. Je créais déjà mon kaléidoscope. Curieusement, ta très belle remarque m'a rappelé ce détail de mon enfance. J'avais en effet vraiment l'impression de posséder quelque chose d'inestimable, que je ne laissais voir d'ailleurs qu'à quelques rares privilégiés de mon âge, qui comme moi s'en émerveillait. Je ne doute pas que ma quête poétique y a puisé ses toutes premières racines, définissant ainsi la base de ce que plus tard je ferai aussi avec les mots. Le trésor a trois caractéristiques. Il est d'abord caché dans un coffre, il est ensuite le signe d'une immense richesse, et enfin il renferme la lumière. C'est ce que je retrouve un peu dans la poésie qui ne s'ouvre que si on n'en possède la clé, qui donne le pouvoir magique de créer et enfin qui brille comme un diamant. Voilà curieusement, comment « le plus précieux des enrichissements » est un cadeau que je peux rajouter avec un immense plaisir à mon coffre à trésor. Merci encore Léo. Cordialement F. Étienne. Il scintille parfois sous nos regards d'enfants des pierres de soleil et des pas d'éléphants.