Au Froissement de l’or la mer recouvre d'ambre
Le musc de la nuit les gouttes d’un chiffon
Le velours bleu royal aux pattes d’un griffon
Et l’infini nectar d’une robe de chambre.
Quelques fleurs de rubis au parfum de gingembre
Posent un voile tendre au cœur d’un carafon
Dont le soleil cisèle avec l’art du greffon
La pulpe de cristal aux couleurs de novembre.
Puis l’image se fond sur un bout de métal
Et comme ces fruits murs qui dansent sur l’étal
Sèche sur notre bouche un bruit intarissable.
Or déjà le vent lourd effeuille l’horizon
Jetant d’un ciel cendré des confettis de sable
Sur les mains d’un poète habillé d’un tison.