L'ancre a bien été ajoutée. Vous retrouverez l'ensemble de vos ancres dans la rubrique Reprendre ma lecture

 

Au Froissement de l’or la mer recouvre d'ambre

Le musc de la nuit les gouttes d’un chiffon

Le velours bleu royal aux pattes d’un griffon

Et l’infini nectar d’une robe de chambre.

 

Quelques fleurs de rubis au parfum de gingembre

Posent un voile tendre au cœur d’un carafon

Dont le soleil cisèle avec l’art du greffon

La pulpe de cristal aux couleurs de novembre.

 

Puis l’image se fond sur un bout de métal

Et comme ces fruits murs qui dansent sur l’étal

Sèche sur notre bouche un bruit intarissable.

 

Or déjà le vent lourd effeuille l’horizon

Jetant d’un ciel cendré des confettis de sable

Sur les mains d’un poète habillé d’un tison.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist @2024


Publié le 25/05/2024 / 5 lectures
Commentaires
Publié le 26/05/2024
Pareil à un coffre au trésor on s’émerveille de son contenu et de sa valeur. Sans avoir toutefois l’envie d’y toucher afin qu’il devienne le trésor d’autres bienheureux qui auront abouti dans leur quête. Ça a toujours été le chemin qui mène au trésor qui a été le plus précieux des enrichissements. Merci pour ce beau poème Francis Étienne.
Publié le 26/05/2024
Cher Léo, dans ce commentaire si magnifiquement illustré par l'image du coffre à trésor, tu m'offres la nostalgique sensation de la préciosité de la poésie. Tu n'es pas très loin de ce que dans mon enfance j'appelais déjà « un trésor ». En effet, je possédais une toute petite valise dans laquelle j''entassais la couleur bleue, quel qu'en fût le support, du verre, de la soie, du papier, ou une quelconque matière palpable et impérissable. Je créais déjà mon kaléidoscope. Curieusement, ta très belle remarque m'a rappelé ce détail de mon enfance. J'avais en effet vraiment l'impression de posséder quelque chose d'inestimable, que je ne laissais voir d'ailleurs qu'à quelques rares privilégiés de mon âge, qui comme moi s'en émerveillait. Je ne doute pas que ma quête poétique y a puisé ses toutes premières racines, définissant ainsi la base de ce que plus tard je ferai aussi avec les mots. Le trésor a trois caractéristiques. Il est d'abord caché dans un coffre, il est ensuite le signe d'une immense richesse, et enfin il renferme la lumière. C'est ce que je retrouve un peu dans la poésie qui ne s'ouvre que si on n'en possède la clé, qui donne le pouvoir magique de créer et enfin qui brille comme un diamant. Voilà curieusement, comment « le plus précieux des enrichissements » est un cadeau que je peux rajouter avec un immense plaisir à mon coffre à trésor. Merci encore Léo. Cordialement F. Étienne. Il scintille parfois sous nos regards d'enfants des pierres de soleil et des pas d'éléphants.
Connectez-vous pour répondre