Le fil presque doré d’une onde de cristal
S’enroule autour d’un temps allongé dans le sable
Sous le souffle échappé du tréfonds d’une étable
Comme un grain de raisin ou du bois de santal.
Une liane en feu d’un rire oriental
Se glisse sous la face au regard admirable
D’un arlequin de feutre à la chair désirable
Qui passait par hasard sur un char de métal.
La cascade du jour glisse dans sa besace
Le tout premier caprice ôté d’une rosace
Qui choit d’un pot à braise où s’ébroue un sapin.
Puis le dernier frelon frippé sous son corsage
Picore la dentelle échappant d’un nuage
Que la mer étoilée orne d’un beau lupin.