Pour les Docteurs Roberto Cassá et Bernardo Vega
Belles pages d’histoire culturelle entre les peuples que trop souvent nous détruisons en silence, avec la complicité des circonstances.
Vers la fin des années 90, je vivais pratiquement à l’ambassade dominicaine à Pétion-Ville. Le Dr. Rafael Julián Cedano, avocat et anthropologue (UASD et Paris), arriva en Haïti comme ambassadeur après plus de vingt ans de carrière dans la recherche et l’enseignement supérieur. Dans le Santo Domingo des grandes bibliothèques, cet admirateur d’Haïti possède la plus riche collection de livres sur notre pays. En presque deux ans de mission, l’amélioration des relations sur l’Île était son unique préoccupation quotidienne: accord de coopération entre les universités d’Etat, signé le 28 octobre 1998 à Santo Domingo; premier accord entre les directions des bibliothèques nationales; inauguration de la section dominicaine à Bibliothèque Nationale d’Haïti, avec de beaux volumes remis par l’ambassadeur Julián; enrichissement des rayons des bibliothèques de Saint-Esprit du Petit Séminaire Collège Saint-Martial, des Frères de l’Instruction Chrétienne (F.I.C.) Et d’Alcibiade Pomeyrac (Jacmel); octroi de bourses en agronomie, vers Santiago, etc.
La bibliothèque de Saint-Esprit a été sérieusement «endommagée».
En juin 2017, Mr. Nahoum Acra reçut d’un grand ami dominicain le Tome I de «Historia General del Pueblo Dominicano», publication limitée (1000 exemplaires), pour la Bibliothèque Nationale d’Haïti. J’ai eu le privilège d’assister à ces deux événements fraternels. Je souhaite tout simplement partager mes souvenirs avec vous… J’imagine que vous souhaiteriez savoir, comme moi, où sont passés ces trésors richement reliés… Dieu seul sait!