"Que mes doigts étourdis depuis bien trop longtemps
Filent encore un peu sans faire de caprice."
Je ne peux m'empêcher d'y voir un métier à tisser, apte à permettre à l'ouvrage de se révéler. Me remémorant cette fameuse citation de Nicolas Boileau dans l'art poétique :
“Hâtez-vous lentement ; et, sans perdre courage, Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage : Polissez-le sans cesse et le repolissez ; Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.".
Chacun de tes poèmes est le fruit d'un long et beau processus de création et de rigueur, d'honnêteté personnelle. Ce processus de création livre des trésors, éternels eux aussi. Merci Francis Etienne.
Et la sentence semble irrévocable. Tu es très habile pour décrire les âmes malmenées qui en deviennent bouleversantes et magnifiées par ta poésie. Lorsque plus rien n'a de prise sur les destinées, ce sont les mots qui consacrent les derniers sacrements. J'ai énormément aimé l'image implacable de cet "étau du destin" qui ne laisse aucune chance de se dérober. A plus tard très cher Francis Etienne.
C'est adorable et on se laisse conquérir par tant d'empathie. Les hérissons peuplent de plus en plus les jardins à la recherche de quoi se sustenter et ton texte image bien cette quête, avec son lot d'imprévu, qui heureusement dans ce cas se termine de la meilleure des façons. Merci de ce partage, à plus tard.
Cher Léo ton commentaire met devant mon esprit un mot essentiel « cette fragilité constante de mes poèmes ». Oui, comme tu le sais, la poésie est une technique qu'il faut bien posséder pour l'utiliser, jusqu'à ce qu'elle arrive à trouver ce point de fragilité destructive mais en même temps seul témoin de la réalité de la poésie. Est-ce notre condition humaine qui veut que l'on regarde la beauté avec ses yeux, où est-ce là cause a douleur de contempler une telle beauté ? Alors tout se transforme, parce que l'accès à la beauté ne peut se faire que par la souffrance, et l'équilibre que l'exige. Il y a une raison pour que la nuit succède le soleil. Cela est inscrit dans la création. Nous construisons ici bas le septième jour, celui dans lequel s'est reposé le créateur. Il n'est pas étonnant en effet que « l'écriture » s'inscrive naturellement : « l'Ecriture. ». Merci Léo encore une fois, merci vraiment d'un cœur qui se nourrit de tes mots. Cordialement. F. Étienne Des ballons de vanille épousent la lune Et filent vers l'or du temps Que l'aube et son grimoire offrent à la fortune.
Cher Léo, oui le sanctuaire est une protection, une protection d'une divinité, puisqu'il est un sanctuaire. La ville tout entière en offre des milliers et des milliers d'exemplaires. Nous sommes tout le sanctuaire de quelqu'un. Toute notre vie noud les rechercherons, parfois ils deviendront un mari, une femme, un frère, une sœur, un premier amour, un père, un inconnu qui bientôt sortira de notre vie aussi vite qu'il y ait entré, peut-être même seul souvenir dont nous avons perdu le magnifique désir de chair. Comment as-tu pu trouver cette clé la dans ce poème ? C'est une merveilleuse surprise ! Étrangement, la simplicité des êtres que nous aimons nous inondent de joie. Qu'est-ce qu'une ville, sinon ses habitants. Dans tout ceux que nous croisons et qui croient suivre leur chemin. nous touchons à la ville Merci encore Léo, tu m'offres ce trésor pour des bouts de papier. Cordialement, F. Étienne. Le chiffon du sommeil cache souvent les songes Dans des bouts de réveil qui paraisse mensonges
Cher Léo, quel magnifique commentaire qui traduit à quel point tu pénètres l'intimité de mes sonnets ! Oui la poésie est un art charnel, physique et pour cela elle entre dans une catégorie de l'art que j'appelle : « intouchable plasticité. » Car il est bien vrai que lire un poème est entré dans un monde, dans lequel le réflexe, notre intelligence, notre propre être est en quelque sorte divinisé pour « pour s'assouplir, et ne plus s'appartenir , probablement à l'une des plus belles libertés. » La la poésie touche à la partie la plus profonde de notre être initial. Mais il est tellement rare de rencontrer ces audacieux qui aiment la poésie merci Léo encore une fois pour ce témoignage si frissonnant de ta gentillesse. Les lavandes du cœur fanent très souvent sur damier à fleur d'un mystérieux couvent
C'est mignon et bucolique: en le récitant ça ressemble à du slam. J'ai eu dû mal à le comprendre en le lisant la première fois parce que j'étais indécise face aux majuscules, en revanche, je le comprends mieux en le récitant à voix haute. J'aime bien vos personnages car j'ai l'impression qu'ils ont souvent perdu quelque chose mais parviennent toujours à trouver du secours.
Un bel ouvrage rafraîchissant. Pour ma part, je suis aimantée par le titre qui m'évoque l'univers des réécritures de contes de la littérature enfantine. J'apprécie particulièrement lien entre conte et rap comme entre comptine et jeux de diction. La répétition de la comptine comme un mantra pour le Petit Rapperon assure la progression du récit. À chaque changement de lieu, la comptine réapparait pour aider Rapperon dans son itinéraire. Bref, la forme sert le fond à la perfection. La battle avec Garou est très réussie et franchement hilarante parce qu'en essayant de prononcer vite les paroles, on obtient d'excellents virelangues. S'il faut chercher un objet magique comme dans les contes, le somnifère s'impose ici: bien joué. La morale m'apparaît en gras au début: "L'envie n'a pas d'âge ni parfois de moralité": le conte peut se lire comme une démonstration. À la place habituelle de la morale du conte, la transformation de la comptine avec primat de "l'envie" sur la morale (la loi?) fait réfléchir. Je comprends plutôt: "l'histoire n'est pas morale mais la survie capitale".
J’attendais cette seconde participation avec impatience pour savoir si l’ensemble s’orienterait dans la trame d’un récit unique, qui n’est pas une mince affaire. Et à la lecture de cette nouvelle participation, c’est comme si j’accédais à un calendrier de l’avant mais en période estivale ; ce qui permet de découvrir le panel de ton écriture audacieuse. Cette nouvelle participation qui parodie et s’approprie avec modernité la fable sociale est une nouvelle très belle surprise. Et si l’envie est capitale, alors celle du lecteur que je suis est de découvrir la suite, et de me laisser de nouveau surprendre, m’émouvoir, sourire, m’ouvrir à de nouveaux univers… merci Agathe.
Mystère et nostalgie pour un poème tout en délicatesse mesurant le temps qui passe. Les souvenirs figés en fond de tiroir semblent révéler un monde intérieur complexe. Lorsque le bonheur survient, il s’attarde peu, laissant au final la rivalité et probablement la trahison avoir le dernier mot. C’est cette fragilité constante de tes poèmes, cette vulnérabilité de la condition humaine qui rappelle que tout n’est qu’éphémère car transitoire. Nous ne faisons que passer, à l’équilibre, sur le fil ténu de nos vies incertaines. Merci et à plus tard Francis Etienne.
Cher Léo, allons ensemble costumés de soleil dans cette Venise ! C'est encore une fois un magnifique commentaire. Oui Venise est un des centres de de ma vie, de ma vie de rêve, de ma vie de pages uniques, et de ma vie de poète. Il est tellement facile d'exprimer Venise. Il n'y a rien à inventer, toute est là : la lumière, les couleurs, le ciel, la lagune, la dentelle de la ville, ses fines coutures de soie que son les canaux, le parfum des algues et celui des femme fatales, le marbre et le bois, les quais sans fin et les piliers dans l'eau ou des gondoles attendent un pas de satin blanc. Venise n'est qu'un réservoir de beauté dans lequel je puise les couleurs que je ne trouve pas ailleurs. Ma mémoire les a emprisonnées et ma mémoire se bat pour les trouver au fond de moi. Peut-être, mon écriture est absurde. Peut-être elle n'en vaut pas la peine. Cher Léo encore une fois merci de tout cœur. Ton amitié est un trésor. Des frissons de lumière où flambent l'univers Rident la peau d'un temps qui s'étire à l'envers.
Merci Léo encore une fois pour ce magnifique commentaire. La vie est par définition un temps qui passe et en saisir l'immobilité c'est l'unique but de la poésie. L'image « d'une pièce » est très juste car tout est spectacle y comprit la tristesse. C'est ainsi qu'on progresse au cœur de la poésie, en lui accordant beaucoup de soi, mais en recevant parfois les trésors. Comment exprimer ces sensations extrêmement subtiles, qui vivent en chacun d'entre nous, et comment surtout les caresser ? Il faut s'en approcher avec des doigts de sable, et les toucher comme si c'était des bulles de savon. Écrire n'est pas un choix. On écrit comme tu le sais, parce qu'on recherche des perles. Parfois toutefois j'ai aussi l'impression de ne trouver que des cailloux. Mais lorsque je lis tes commentaires, je reprends mon espoir. Merci Léo encore une fois. Cordialement F. Étienne. L'organdi de mes doigts tisse au coeur du salin des roses de soleil et des lunes de lin.
Ha ha ha ha ! C'est très marrant ! Dans le premier paragraphe, les vers sont un peu forcés mais après, ça coule mieux, ça coule bien. Y'a du flow comme disent les jeunes mais comme je ne le suis pas, je ne l'dirai pas. Oui, c'est drôle et c'est bien de ne pas commettre la même erreur que moi, c'est à dire vouloir lier les 7 péchés dans un thème unique. Je ne suis pas sûr que je vais pouvoir finir d'autant que je viens de trouver une idée vachement plus stimulante. "Toi, va chez la perceuse, si tu veux ressembler à une rappeuse," Bravo ! Chouette ! ;-)
Merci beaucoup pour le commentaire et la correction des deux fautes. Un subjonctif, bien sûr. .. Absolument d’accord pour les non-rimes qui n’enlèvent rien à la poésie d’un texte et peuvent apporter au contraire de la fluidité.
Merci beaucoup pour le commentaire et la correction des deux fautes. Un subjonctif, bien sûr. .. Absolument d’accord pour les non-rimes qui n’enlèvent rien à la poésie d’un texte et peuvent apporter au contraire de la fluidité.
La montée en puissance du désir jusqu’à la libération charnelle est parfaitement décrite dans cette fulgurante passion qui décoiffe. Les sens font dynamiter le coffre du plaisir qui libère la convoitise des corps en attente. On est pris à la lecture par l’intensité du récit, à en oublier presque les personnages et les raisons initiales de leur entrevue. Une très belle participation, merci Agathe.
J’aime beaucoup le sanctuaire, que ce soit le mot et cette idée de dédier une attention particulière à non plus un ensemble impersonnel mais bien à des êtres spécifiques. Et l’idée qu’une ville puisse disposer de plusieurs sanctuaires, cela ajoute à la richesse de la cité dans sa diversité, la possibilité d’un refuge pour chacun. Ton poème, par les dangers qui planent, renforcent d’autant la quête de protection qu’offre un tel lieu. Merci Francis Etienne.
C’est un magnifique texte, il y a de la sensualité et du charnel, mais il y a surtout l’envie d’être et de vivre ensemble au fil des saisons qui se feront années. Tout en douceur et dans le temps. Et j’ai aussi trouvé incroyable « Elle a imprimé dans sa main Toutes les lignes du destin, » . Merci Agathe, ta belle plume nous avait manqué, merci de ton retour.
Merci pour ce gentil commentaire.les fleurs de joie sont des fleurs éternelles lorsqu’elles sont soignées par deux jardiniers. Mais je suis d’accord, elles ne sont pas légions et méritent qu’on les mette en poème et en chanson car c’en est une en réalité. Dans la liste proposée, ce genre n’existe pas .
Merci ! Effectivement il existe une histoire autour. Anaïs est une jeune infirmière, fragile qui souhaite opérer une reconversion professionnelle . Elle va chercher un prêt à Paris et y rencontre Yann, banquier bien trop sûr de lui. Cette rencontre amoureuse se conjuguera á une autre recentre plus problématique qui la reverra à un passé source de sa fragilité ( Roman « Ressac »)
Cher Léo,
merci encore une fois pour ce commentaire dans lequel je revêts le costume 'un marionnettiste et d'un machiniste. Je t'ai déjà expliqué que la poésie est avant tout une technique et donc c'est bien normal que tu aperçois les ficelles de mon spectacle. Il y a dans la poésie une dimension visuelle, qu'il est très souvent difficile de déceler parce qu'elle se mêle à la musicalité des mots donc comme tout bon violoniste j'en chante les moindres nuances Tu as quatorze vers pour jouer ton tour, et ce n'est pas beaucoup d'espace. D'où la nécessité de posséder une parfaite maîtrise de sa boîte à paroles. Ainsi je suis persuadé que la poésie ne nait pas de la technique, mais qu'elle nait l'âme visible, qui au bout du poème apparaîtra. Cela demande au lecteur, bien entendu, comme toi, l'acceptation totale d'ouvrir sa propre âme et dit laisser entrer la sublime lumière qui naît de notre langue. Machiniste, oui marionnettiste ô oui, mais avant tout ce solitaire poète qui défriche avec son cœur la jungle protégeant ces immenses pyramides de lumière. Merci encore Léo, ton commentaire encore une fois nous fait avancer ensemble, toi dans ta lecture et moi dans mon écriture. Cordialement F. Étienne. Des barques de soleil s'embrumant dans le ciel Décomposent la nuit en confettis de miel.
Félicitations pour ce récit d’une grande fluidité. Vous avez une belle plume mais ce n’était plus à prouver. J’ai bien ri en visualisant les trombones dans les cheveux!
C'est un récit excitant et bien écrit. Je ne suis pas un spécialiste de la littérature érotique mais j'ai quand même lu l'un ou l'autre texte. Celui-ci est comme une caresse parfaite, graduelle, lucide. En cela, la forme rejoint joliment le fond. Toutefois, la promenade aurait encore été plus plaisante si l'on avait appris un connaître un peu plus les deux personnages. Bravo ! ;-)
Merci pour ce poème sur « les amoureux qui n’ont pas d’âge ». Les derniers mots sont un véritable remède si on a le cœur triste de voir des amoureux s’épuiser à aider l’autre malade. Je penserai à « aux fleurs de joie dont les pétales ne fanent pas » la prochaine fois que je croiserai un regard amoureux épuisé.
Bonjour, j’ai passé un excellent moment en jouant aux devinettes de la gourmandise. Et puis cet « Elle m’exécuta sans tendresse » qui est un délice littéraire à lui tout seul . Merci !