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Toi qui passes souvent entre mes mots de sable

Et tisses d’une étoile un fil d’or en nougat

Que la brise profonde au blanc d’un seringat

Souffle comme une plume à l’air intarissable

 

Toi qui fermes les yeux d’un cil si périssable

Et qui trembles du cœur devant un renégat

Puis te fonds de bonheur au bras d’un grand légat

Plisse sur cette ligne un secret avouable.

 

Toi qui lis dans mon âme effaces de ton doigt

Les pages du soleil qui volent sous mon toit

Dont toi lecteur coquin rêves de son ombrage.

 

Or tu liras des mots cerclés d’or et d’argent

Qui sèmeront en toi le désir très urgent

De pleurer au plaisir de devenir la page.

Francis Etienne Sicard Lundquist @2024

Renaissance @2024


Publié le 22/07/2024 / 6 lectures
Commentaires
Publié le 24/07/2024
J’aime d’emblée cette façon d’interpeller le lecteur sur sa part d’aventure dans tes différents tableaux toujours très riches et généreux. Je parlais dans mon précédent commentaire de théâtre et je trouve que tu es aussi un magnifique machiniste capable avec les ficelles émérites du poète de pouvoir poser un nouveau décors en une fraction de seconde, en un mot, et parfois même une virgule… le fait que lecteur se fonde dans la page donne au poète la toute puissance créative, car c’est effectivement bien celui qui tient la plume qui décide de toutes les destinées. Machiniste donc, mais aussi marionnettiste de talent, pour offrir à chaque fois un spectacle incroyable.
Publié le 26/07/2024
Cher Léo, merci encore une fois pour ce commentaire dans lequel je revêts le costume 'un marionnettiste et d'un machiniste. Je t'ai déjà expliqué que la poésie est avant tout une technique et donc c'est bien normal que tu aperçois les ficelles de mon spectacle. Il y a dans la poésie une dimension visuelle, qu'il est très souvent difficile de déceler parce qu'elle se mêle à la musicalité des mots donc comme tout bon violoniste j'en chante les moindres nuances Tu as quatorze vers pour jouer ton tour, et ce n'est pas beaucoup d'espace. D'où la nécessité de posséder une parfaite maîtrise de sa boîte à paroles. Ainsi je suis persuadé que la poésie ne nait pas de la technique, mais qu'elle nait l'âme visible, qui au bout du poème apparaîtra. Cela demande au lecteur, bien entendu, comme toi, l'acceptation totale d'ouvrir sa propre âme et dit laisser entrer la sublime lumière qui naît de notre langue. Machiniste, oui marionnettiste ô oui, mais avant tout ce solitaire poète qui défriche avec son cœur la jungle protégeant ces immenses pyramides de lumière. Merci encore Léo, ton commentaire encore une fois nous fait avancer ensemble, toi dans ta lecture et moi dans mon écriture. Cordialement F. Étienne. Des barques de soleil s'embrumant dans le ciel Décomposent la nuit en confettis de miel.
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