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La ville et ses sanctuaires

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Des coupoles de marbre écaillé par l’orage

Boursouflent de leur dos le jardin endormi

Sous un dais de satin où parfois a frémi

Ce silence du temps qui dévore le mage.

 

Les passants éblouis découpent une image

Dans un trou de bassin grand comme une fourmi,

Et plantent dans le ciel l’ombre d’un ennemi

Dont la ville meurtrie évente le courage.

 

A quelques pas perdus d’une gare au repos

Des sifflements de cendre acclament à propos

Le retour d’un oiseau vers son seul sanctuaire.

 

Les clochers sont drapés d’une peau de brouillard

Et le vent se ternit au pied d’un ossuaire,

Quand peut paraître alors l’ombre d’un corbillard. 

 

Francis Etienne Sicard Lundquist 

Braises de glaise @ 2015


Publié le 26/07/2024 / 3 lectures
Commentaires
Publié le 27/07/2024
J’aime beaucoup le sanctuaire, que ce soit le mot et cette idée de dédier une attention particulière à non plus un ensemble impersonnel mais bien à des êtres spécifiques. Et l’idée qu’une ville puisse disposer de plusieurs sanctuaires, cela ajoute à la richesse de la cité dans sa diversité, la possibilité d’un refuge pour chacun. Ton poème, par les dangers qui planent, renforcent d’autant la quête de protection qu’offre un tel lieu. Merci Francis Etienne.
Publié le 28/07/2024
Cher Léo, oui le sanctuaire est une protection, une protection d'une divinité, puisqu'il est un sanctuaire. La ville tout entière en offre des milliers et des milliers d'exemplaires. Nous sommes tout le sanctuaire de quelqu'un. Toute notre vie noud les rechercherons, parfois ils deviendront un mari, une femme, un frère, une sœur, un premier amour, un père, un inconnu qui bientôt sortira de notre vie aussi vite qu'il y ait entré, peut-être même seul souvenir dont nous avons perdu le magnifique désir de chair. Comment as-tu pu trouver cette clé la dans ce poème ? C'est une merveilleuse surprise ! Étrangement, la simplicité des êtres que nous aimons nous inondent de joie. Qu'est-ce qu'une ville, sinon ses habitants. Dans tout ceux que nous croisons et qui croient suivre leur chemin. nous touchons à la ville Merci encore Léo, tu m'offres ce trésor pour des bouts de papier. Cordialement, F. Étienne. Le chiffon du sommeil cache souvent les songes Dans des bouts de réveil qui paraisse mensonges
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