Des coupoles de marbre écaillé par l’orage
Boursouflent de leur dos le jardin endormi
Sous un dais de satin où parfois a frémi
Ce silence du temps qui dévore le mage.
Les passants éblouis découpent une image
Dans un trou de bassin grand comme une fourmi,
Et plantent dans le ciel l’ombre d’un ennemi
Dont la ville meurtrie évente le courage.
A quelques pas perdus d’une gare au repos
Des sifflements de cendre acclament à propos
Le retour d’un oiseau vers son seul sanctuaire.
Les clochers sont drapés d’une peau de brouillard
Et le vent se ternit au pied d’un ossuaire,
Quand peut paraître alors l’ombre d’un corbillard.
Francis Etienne Sicard Lundquist
Braises de glaise @ 2015