Sous une poudre d’or et de fleurs d’églantine
La pierre de mémoire ouvre son grand tiroir
Où grouillent des regards dans des bris de miroir
Que le flot d’un torrent recouvre de platine.
Des boucles de parfum à la peau serpentine
S’envolent en désordre au-dessus d’un terroir
Que des moines cloîtrés sur les bancs d’un ouvroir
Enluminent de mots au goût de nougatine.
Dès le lever du jour dans un drap de lin blanc
Un ange incandescent le soleil sous le flanc
Sème de la lumière en état de grenage.
Le sucre de la nuit fond alors dans la main
Comme un butin de roi dont le riche apanage
Empoisonne le sang de son frère germain.
Francis Etienne Sicard Lundquist
Braises de glaise @2024