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Sous une poudre d’or et de fleurs d’églantine

La pierre de mémoire ouvre son grand tiroir

Où grouillent des regards dans des bris de miroir

Que le flot d’un torrent recouvre de platine.

 

Des boucles de parfum à la peau serpentine

S’envolent en désordre au-dessus d’un terroir

Que des moines cloîtrés sur les bancs d’un ouvroir

Enluminent de mots au goût de nougatine.

 

Dès le lever du jour dans un drap de lin blanc

Un ange incandescent le soleil sous le flanc

Sème de la lumière en état de grenage.

 

Le sucre de la nuit fond alors dans la main

Comme un butin de roi dont le riche apanage

Empoisonne le sang de son frère germain.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist 

Braises de glaise @2024

 

 

 


Publié le 27/07/2024 / 8 lectures
Commentaires
Publié le 27/07/2024
Mystère et nostalgie pour un poème tout en délicatesse mesurant le temps qui passe. Les souvenirs figés en fond de tiroir semblent révéler un monde intérieur complexe. Lorsque le bonheur survient, il s’attarde peu, laissant au final la rivalité et probablement la trahison avoir le dernier mot. C’est cette fragilité constante de tes poèmes, cette vulnérabilité de la condition humaine qui rappelle que tout n’est qu’éphémère car transitoire. Nous ne faisons que passer, à l’équilibre, sur le fil ténu de nos vies incertaines. Merci et à plus tard Francis Etienne.
Publié le 28/07/2024
Cher Léo ton commentaire met devant mon esprit un mot essentiel « cette fragilité constante de mes poèmes ». Oui, comme tu le sais, la poésie est une technique qu'il faut bien posséder pour l'utiliser, jusqu'à ce qu'elle arrive à trouver ce point de fragilité destructive mais en même temps seul témoin de la réalité de la poésie. Est-ce notre condition humaine qui veut que l'on regarde la beauté avec ses yeux, où est-ce là cause a douleur de contempler une telle beauté ? Alors tout se transforme, parce que l'accès à la beauté ne peut se faire que par la souffrance, et l'équilibre que l'exige. Il y a une raison pour que la nuit succède le soleil. Cela est inscrit dans la création. Nous construisons ici bas le septième jour, celui dans lequel s'est reposé le créateur. Il n'est pas étonnant en effet que « l'écriture » s'inscrive naturellement : « l'Ecriture. ». Merci Léo encore une fois, merci vraiment d'un cœur qui se nourrit de tes mots. Cordialement. F. Étienne Des ballons de vanille épousent la lune Et filent vers l'or du temps Que l'aube et son grimoire offrent à la fortune.
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