Comme passe le temps au bout d’un serpentin
Ainsi jaillit du cœur ce cri de solitude
Qui mouille à sa salive avec mansuétude
Les derniers mots écrits par un triste pantin.
De sa gorge serrée à l’étau du destin
S’échappe le sanglot de son ingratitude
Et dépeçant la nuit en grande turpitude
Le lâche se souvient de son dernier festin.
Des flammes de chagrin prises dans la détresse
Usent à leur ivoire une heure de l’ivresse
Où plonge pour toujours un silence de fer.
Or que tremble la lèvre ou que s’ouvre la fosse
Qu’importe le cocher qui conduit le carrosse
Puisque le repentir n’entre pas en enfer ?
Francis Etienne Sicard Lundquist
Braises de glaise@2015