Des perles de vies qui s’échouent sur les rives de l’errance… il me vient en tête cette toile de Salvador Dali : “la persistence de la mémoire”, chacun son temps maudit auquel la destinée devra bien s’incliner.
Un poème qui évoque que trop bien nos sociétés consumées par la peur jusqu’au cendres de la haine. Car il ne restera rien de notre humanité désincarnée si l’on s’en remet aux sbires de l’apocalypse. Je trouve qu’il faut beaucoup de talent pour rendre poétique l’objet de tous nos tourments.
Cher Léo,
Si proche de toi, le silence envahit mon âme en lisant tes mots si spontanément vivants et si intensément brillants. Oui mon échange avec Jean-Luc a été une merveilleuse surprise. Quel étrange sensation de bonheur ! Un je ne sais quoi de surnaturel; d'intemporel et de présent. Je vais publier une nouvelle dans un de ces ateliers, mais je ne trouve de sujet proche, peut-être lancerai-je un atelier. On peut ?
Merci pour ta proximité, ta présence et ton immense enthousiasme;
Cordialement,
F Etienne
En frôlant le matin mon esprit vagabond
A cueilli la bonheur à son premier rebond
Merci Léo. Ton commentaire me guide, merci. Tu ressens chaque nouvelle page avec le même frissonnement d'émerveillement et de plaisir. Ecrire est presque toujours l'acte d'un miroir dans lequel flotte notre âme, mais parfois un pas effleure le tapis de soie de notre silence. Alors nous ne sommes plus seuls face à nous mais seul face à un autre que nous allons découvrir pendant des années come Christophe Colonb l'Amerique. Et le miroir s'éteindra. Il est très rare que j'écrive sur l'amour, mais parfois j'entrevoutre le rideau de mon coeur. pour laisser le soleil caresser mon ombre.
La poésie ne se laisse pas toucher, elle nous enchaîne par ses sortilèges.
Merci encore de tout mon coeur,
Cordialement,
F Etienne
Des orages de mots gonflent à leur seul souffle
Des billes de cristal qui glissent en pantoffle
Sur le parquet ciré d'un salle de bal
Où danse le soleil et son long carnaval.
Cher Jean-Luc, ayez toute ma gratitude pour ce commentaire si intime, sincère et confiant, qui m'a beaucoup touché. Vous me ravissez . Je vous félicite pour votre succès et dès que votre ouvrage paraîtra, je vous prie de m'en avertir. L'extrait d'une page que vous m'envoyez montre une âme pure, un cœur valeureux et une compassion pour les autres, dans leurs joies ou dans leurs souffrances. Votre parole porte le sceau de la clarté. Votre amour pour le marbre touche à la peau de l'extase.
L'écriture est violente. Sa dureté impénétrable. Son infidélité blessante. Sa sournoiserie constante. Ses trahisons myriades, et pourtant elle est la seule à toucher d'un doigts de gaze à la parole originale, nous en nourrissant de quelques gouttes seulement. Ecrire est un acte de faim. Les poètes sont des prêtres sans soutane. Pour ce qui regarde votre projet de citer dans votre texte ce tercet, bien joli, il est vrai, vous avez mon entière autorisation. C'est bien sûr moi qui dois vous remercier pour ce privilège. S'il vous plait de publier quelques textes que se soient, je vous en conjure, faites-le en totale liberté. Votre aventure dans l'aéoport m'a enchanté. La hasard croise parfois les fils de nos vie, et comme ces pèlerins pour Saint-jacques nous nous saluons la main posée sur la coquille sur le coeur.
Ainsi vais-je prendre congé de vous, en vous rappelant mon amitié pour vous,
Cordialement,
F.Etienne
La poésie tel le phénix renaîtra toujours de ses cendres sous une plume aussi passionnée et dévouée que la tienne. Cette libération de l'âme est plus grande que la mort. On parle dans l'atelier en cours de "Gardiens du seuil", je crois que tous les poètes en sont d’éminents représentants. Et j'ai lu dans un précédent commentaire de Jean-Luc son magnifique témoignage concernant Patryck et toi... quel joie de découvrir que tous les talents se croisent et s'entrecroisent... s'estiment et se lisent, se nourrissent et s'exhaussent. Je suis profondément ému de tout cela. Merci infiniment.
Il y a très souvent des tes poèmes des teintes d'ombres et de lumières et cette fois l'on bascule dans la toute puissance de l'amour qui élève au rang d'intouchable ces instants de grâce. "D'un seul mot enlace l'écriture" qu'est-ce que c'est bien trouvé. Merci une nouvelle fois Francis Etienne de partager tout ton talent avec nous.
Je sais ! Je sais pourquoi le dernier tercet, en particulier les deux premiers vers, m'a autant accroché, et effectivement tourné dans la tête hier et jusqu'à tôt ce matin. Non pour les babounes (reminiscence effective de la fascinante Guyane), mais parce qu'ils sont en écho parfait de quelques lignes d'un roman que je termine, "Les Amants du Maestrazgo", et qui semble avoir quelque chance d'être publié puisque les critiques auxquels il fut soumis (via Edith & Nous) viennent de m'en faire un retour plus qu'encourageant. Il se veut un vibrant hommage "Aux Cévennes, aux Causses, au Maestrazgo, aux gens oubliés, aux vies sacrifiées, aux impécunieux qui se nourrissent des richesses de leur simplicité, de leur courage et de leurs nobles valeurs, aux tailleurs de pierre et bâtisseurs de patrimoine !
... aux amoureux", tel que je l'exprime en seconde page. Or, justement, c'est à propos de la taille de pierre. Voici exactement ce que j'ai écrit (avec quelques lignes de plus pour comprendre le sens, puisqu'il s'agit de retrouver des amis tailleurs de pierre dans l'immensité des paysages) : "Je m’entends encore les héler, le cœur rempli de joie de les retrouver après mes voyages depuis Florac, après mes absences de plusieurs semaines. Chaque fois je les trouvais, quel que soit l’endroit où ils œuvraient. Je n’avais pas besoin de plus d’une heure, maximum, pour les dénicher dans ces immensités. Je me révélais doué pour ça, pour la simple raison qu’un truc existe, que seuls des gens qui font le même métier qu’eux et moi faisions peuvent connaître : un son bien spécifique. Quand je ne les repérais pas de loin, je me plaçais sur une éminence silencieuse, dans le sens du vent, ou du moins des masses d’air. J’écoutais attentivement pour déceler le cliquetis si particulier de la taille de pierre. Dans cette région ou le silence est roi, c’est facile. Parfois on entend aussi le petit son mat typique des morceaux tombant les uns sur les autres, un bruit entre celui du métal et celui d’un bris de verre.
C’est spécifique à cette roche quand elle est dure. Même à un kilomètre de distance, avec de la concentration, je pouvais de cette manière les localiser." J'ai mis un moment à trouver ces mots précis pour ce son précis. Or, "Des masses de cristal sous le poids d’un marteau Tombent en confettis comme un long concerto" ajoutent une infinie poésie à cette description que je fais. Aussi, cher Francis, ce serait un honneur pour moi si vous m'autorisiez à vous citer (dans les règles de l'art) à cette occasion, comme je cite par ailleurs quelques autres poètes, auteurs et chanteurs (Jacques Brel - Isidore Ducasse - Léo Ferré - Victor Hugo - Alain Bashung - Stromae - Queen...). Je ferais ainsi un rapprochement entre vos mots et les miens pour offrir au lecteur plus de musicalité à cette sonorité si particulière, sans doute en citant le tercé entier plutôt que les deux vers.
En fait, la première fois que je vous ai lu, c'est grâce à Patryck Froissart (avec qui j'ai déjà eu quelques échanges), via ses chroniques, et au retard d'un avion ! Coincé dans un aéroport pour trois heures d'attente encore, une dame refermait "Vitraux de songes" qu'elle s'apprêtait à glisser dans son sac. Ayant eu éloge de l'ouvrage, elle me l'a gentiment prêté à ma demande, m'autorisant même à le garder une quatrième heure de plus durant le vol :-)) Par contre, je ne me rappelle pas si "Chapeau-claque" est l'un des sonnets de "Vitraux des songes".
Vous "retrouver" sur Le Peuple des mots est donc une chance, et un plaisir.
Bien cordialement, Juan (mon alias)
Cher Jean-luc,
Votre si fraîche et si vivifiante franchise me touche, et me font mordre la langue, l''humilité étant une valeur de ma vie, l'une des rares peut-être.
Les jolis mots font toujours le joli cœur, et nous les aimons aussi pour cette crapulerie qui nous amuse tant.
Merci encore et encore,
Cordialement
Cher Léo, merci de t'oublier le long de mes mélodies; comme le " joueur de flûte d'Hamelin" la poésie nous délivre des rats qui dévorent notre foi. Elle purifie, elle vivifie et sanctifie l'homme. Les images de mots, vois-tu,, autrefois se glissaient dans les tablettes de chocolat et envahissaient nos âmes comme un conte de fée.
Mercie encore pour le si vibrant murmure de ton commentaire.
F Etienne
Des laines de soleil flottent au-dessus du jour
Que des pointes de feu percent comme un ajour.
Cher Jean-Luc,
Le magnifique commentaire de votre âme, que vous m'offrez, m'est très précieux. Votre reminiscence de la Guyane, si je ne me trompe, me passionne. Par quel processus ces deux vers vous ont-ils bouleversé au pont d'aller y entendre le cri des babounes ? Cela restera un mystère pour vous comme pour moi. Nous touchons là à la sacralité de l'écriture. Merci pour avoir partagé avec moi ce trésor de sincérité et de vérité.
Cordialement,
F Etienne
Merci Léo, encore une fois tu me touches par tes mots limpides ,et pardon pour répondre avec un tout de suite tardif. Merci. Les chapeaux-claque sont les oriflammes de la fête. On les ôte que pour saluer. Puis la nuit pose son cristal de soie bleue sur nos yeux emplissant de regards les buissons et leurs ombres. Le monde des fêtes est un lampion de l'écriture.
Merci encore, cordialement,
F Etienne
On perd parfois des mots qui tombent de nos cœurs
Comme nos bras tendus supplient l'ami vainqueur.
Désolé j'ai appuyé sur la mauvaise touche du clavier. Je reprends:
Seule une voix apparue au crépuscule de ce soir
Sème un filet d'anis au bout d'un encensoir.
Merci Léon, encore quelques lignes qui me sont chères. Merci. Un des caractères fondamentaux de l'âlme est son goût pour le maquillage. Les visages sont toujours grimés par un fard, or la poésie est aussi l'art du maquillage des mots. Peut-être trouve-t-on dans l'un comme dans l'autre le plaisir de quitter l'instant.
Merci encore de tout mon cœur, mon petit présent: deux vers
Cordialement,
F Etienne
Une voix apparue au crépuscule de ce soir
Séme un filet d'anus
Chère Agathe,
J'ignore ce que veut dire bien écrire. Je ne sais même pas ce que les autres lecteurs recherchent dans leur lecture. Ce que personnellement, j'aime, c''est la justesse. Si je sens que l'auteur veut faire le malin en faisant de jolies tournures, ça m'énerve. Il peut faire ce qu'il veut, c'est son droit. Mais si j'ai l'impression que ce n'est pas lui qui parle mais une espèce de personnage qui veut jouer à l'auteur, je décroche direct. Et ici, dans ce texte, je n'ai pas l'impression que tu aies fait du remplissage joli, de l'inutile passable, de l'esbroufe camouflé. Alors bravo parce que j'ai tout lu. Et que je lise un texte en entier est déjà une belle performance car je déteste lire sur un ordi. J'en profite d'ailleurs pour dire ici mon avis à tous les auteurs en ce qui concerne la longueur de leurs textes. Et ce n'est que mon avis qui n'engage que moi : Faites court ! Poursuivez votre textes à travers des épisodes ou ce que vous voulez mais les textes de 3000 mots, sur un écran d'ordi, je ne les lis pas.
Merci Léo. J'ai classé ce texte dans les poèmes. Elle aurait pu être dans une catégorie "chanson" mais la chanson n'est-elle pas souvent une sorte de poésie ?
Merci Jean-Luc. merci pour la poésie et merci pour l'incipit. Je me sens souvent raconteuse d'histoire, ici dans la position de l'observatrice. Une situation qui, effectivement peut ouvrir à histoire... Ecrire la suite pourrait être un exercice intéressant.
Que dire ? Je lis, je relis, le cerveau posé sur le ring, incapable de se battre face à ces coups de mots qui s'entrechoquent. Obsessionnellement attaché à la terre et la Terre, dont je cherche le sens depuis bien des décennies, je recherche les images que m'évoque cette poésie. En vain, dans l'immédiateté, preuve que c'est réussi. "Des masses de cristal sous le poids d’un marteau Tombent en confettis comme un long concerto" vont tourner dans ma tête aujourd'hui :-)) C'est très beau ! Il y a quelques années, j'avais écrit "Le chant des babounes". Peut-être est-ce la seule fois où je me suis un peu approché de cette belle écriture énigmatique, mais il est vrai que j'étais encore sous le choc des cris d'outretemps des singes hurleurs (babounes) qui me fascinaient beaucoup quand j'ai vécu quelques temps en forêt de Guyane. Chaque nuit, leur cris m'emportaient dans des histoires folles, et mes rêves étaient alors merveilleux.
Que c'est délicat et profond. Au delà de la poésie poignante qui s'en dégage, c'est tout un court métrage qui se dévoile à mon esprit. Je vois tout de la scène, jusque dans les moindres détails puisque chaque mot choisi porte beaucoup en lui. Je ne peux m'empêcher de penser qu'il y a là les clés d'un merveilleux incipit pour écrire un roman. Un sincère bravo pour cet instant de songe et d'émotion.
Cette fois, je vais faire court. J'adhère à la pensée de Léo ! Car après ses jolis mots, que pourrais-je dire de plus sauf à m'étaler sur de plus médiocre propos ? Bravo !
Bonsoir et merci pour votre lecture. Je suis d’accord avec vous pour les formulations. Comment faire entendre une adolescente qui tient un discours en boucle? L’avantage ici c’est d’avoir le temps d’y réfléchir car avec les brouillons nous avons le loisir de revenir à ce travail quand nous en ressentons l’envie.
Merci Léo pour un commentaire encore une fois très pertinent qui souligne si à propos ta lecture de ces quelques textes. Oui il est rare que je "peigne" un personnage humain ( il ya quelques plusieurs exceptions, toutefois). Ce qui m'interresse dans l'homme c'est sa face cachée, celle seule que les confesseurs aperçoivent en secret. Le déchirement du péché, le souvenir qui se calcifie dans le cœur l'espor du rêve solitaire, la démesure de la douleur silencieuse me fascinent. Nous aimerions tous tout savoir des êtres que nous aimons. Je t'ai dit récemment qu'un poète crève des bulles de savon, j'ajoute qu'il caresse aussi de sa peau les doigts du temps.
On s'ennivre souvent de mots qui longuement résonnent mais on ne creuse pas le cœur pour y gouter leurs voix. Je ne sais si je te l'ai déjà dit, mais l'opéra me hante comme la nuit à Venise m'embobinant d'un fil de lumière et de rouge.
Pour te remercier encore, je t'offre deux vers.
Cordialement,
F Etienne
Une pâle lueur dessine sur le sable
Un visage de soie au souffle d'un oracle.
Bonsoir Léo, merci d’avoir lu ce texte: je suis contente si tu as passé un bon moment. Comme les nouvelles publications foisonnent, j’ai l’impression de partir pour un safari de nouvelles lectures. J’aime bien aussi retourner vers les textes anciens qui me plaisaient. Bravo pour ce phénix !
On n’est jamais déçu par tes trouvailles ingénieuses qui portent toujours des messages intenses. J’ai beaucoup aimé “ Qu'elle serrait à doigts perdus...” et ces lettres délavées dont subsiste celle qui fonde tous les espoirs d’aimer à nouveau, le tout sur une musicalité impeccable. Merci Agathe.
Un coucher brodé de mots cousus de fil d’or. Précieux trésor qui s’assoupît dans les draps de satin d’une poésie riche et généreuse. Qu’il fait bon s’oublier dans tes inspirations passionnées…
Rien que le titre est une merveille. Il précède une symphonie poétique faite de mots éphémères qui peuplent des songes malmenés qui semblent bien illusoires. A de suite sur ton autre poème qu’il me presse de découvrir.