L’air chaud souffle l’onde soyeuse drapée d’eau
Foulée de caramel goudron mouillé d’écume
Des couronnes de Coca gravent le bitume
Sur ton corps le Nil serpente vapeur de peau
Chéris l’étoffe couvrant ton léger costume
Charbonne tes yeux contre un vent de sable haut
Sens les siècles sous l'eau tout renversés des flots
Des rouleaux du désert le chaos de fortune
Écrasé de soleil loue ton corps épuisé
Qui tremble de gaité attendant la nuit claire
Car il t’aura conduit depuis le point du jour
En plissant tes yeux vers la nuée élevée
Vois le Berger phosphore une rare flamme erre
Dans l’ombre Anubis jette d’étranges contours
AE. Myriam 2024
myriam.ae.ecriture[at]gmail.com