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Commentaires
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Lames libératrices
Publié le 18/11/2024
Merci pour ce commentaire, cela me plaît de lire que mon texte est musical et sonore puisque je l'ai lui aussi mis en musique mais pas enregistré malheureusement... Bientôt peut-être?
Rayon de sable blanc
Publié le 17/11/2024
Bonjour Léo et merci encore une fois pour ces jolis mots. Ils entourent mon poème d'une dentelle de pensées, et fonde dans le clair-obscur de ces quelques vers un lingot d'or. Oui les symboles sont importants, et comme les dieux dont je parlais dans un commentaire précédent, ils nous sont nécessaires pour reconnaître les réalités du monde, comme si nous avions besoin de voir des mots s'incarner dans des figures. Je suis comme beaucoup d'entre nous fasciné par les hiéroglyphes, dont on découvre petit à petit l'usage. Les hiéroglyphes représentent non seulement un dessin significatif d'une réalité, mais aussi un son, ou tout simplement une action. Cette extrême confusion brouille notre entendement et je comprends fort bien que les hiéroglyphes étaient réservés à une catégorie de lettrés, pour ne pas dire de prêtres, qui seuls avaient le privilège d'entrer en contact avec la divinité selon des rituels particuliers, secrets, pour les seuls initiés. Tout cela confirme l'idée que tout symbole rassemble plusieurs éléments dont seul les initiés peuvent déchiffrer la signification. Curieusement, de nos jours, les symboles envahissent nos vies, ce sont des pictogrammes, ce sont des lettres, ce sont parfois de simples couleurs, mais ils portent un pouvoir que nous avons accepté. Le vitrail du Moyen Âge, parfois, nous présente de merveilleux symboles, comme celui par exemple le cercle qui entoure la tête des saints par un cercle de lumière, ou bien par des clés qui peuvent représenter l'ouverture ou la fermeture d'un passage. Nous sommes pétris de symboles merci encore Léo pour cette magnifique réflexion et à plus tard. Cordialement, Francis Étienne. Sous les arches de pierre où s'endort le soleil Des abeilles de cendre éventent le sommeil.
Girandoles d’agate
Publié le 17/11/2024
Merci Léo pour ce commentaire si généreux ! Le monde dans lequel nous nous endormons, celui des rêves mais aussi celui des cauchemars nous apprend beaucoup de notre redoutable besoin de connaître la mort. Je me souviens de cette nouvelle d'Edgar Poe, qui raconte l'histoire d'un bateau aspiré par un immense courant dans les profondeurs de la mer. Est-ce une imagerie que l'on retrouve dans celle des trous noirs, que les hommes de science considèrent comme des portes de passage dans d'autres univers ? Est-ce tout simplement notre embellissement de la mort ? Est-ce encore ce besoin de voir, comme si la cécité excluait l'humanité tout entière de son destin ? Alors, les mots, toujours les mots, nous apportent ces milliards d'images dont nous avons besoin pour exprimer ces notions si profondes, dont nous sommes la plupart du temps peu conscients. Mais le poète, lui, brasse ces mots, comme les confettis d'une éternelle fête de la joie que nous ressentons devant le don inexplicable du langage. En plongeant dans la poésie, nous entrons dans le laboratoire de la parole, et comme des alchimistes, les poètes créent des bulles de mondes dans lesquels nous reconnaissons parfois des bribes de nos vies, mais qui souvent nous entrouvrent des univers insoupçonnés. Merci encore une fois Léo pour ta grande fidélité et surtout pour ta générosité à me proposer d'innombrables réflexions autour de la littérature. À plus tard Léo, cordialement, Francis Étienne. Sous un masque de pluie une ombre se faufile Entre les fils nacrés d'un verset de Virgile.
Fragments de Pschent
Publié le 17/11/2024
Cher Léo, merci encore pour ton commentaire. La question des dieux est très importante parce qu'elle engendre la question de l'humanité. Les dieux nous sont nécessaires car il remplissent en nous des espaces où fomente la peur. Ils nous sont nécessaires, car ils dirigent nos pensées, et ainsi font disparaître de nos vies, le vide de l'inconnu. Mais les dieux sont aussi des tyrans, que nous abattons un à un, lorsque nous découvrons, une à une les vérités du monde. Lorsque les dieux disparaissent, ils nourrissent en nous ces images d'une mythologie magnifique dont nous nourrissons nos poèmes, et souvent nos pensées . Lorsque je pense aux dieux, c'est bien sûr à ceux de la Grèce de la Rome antique ou de l'Égypte, qui pour les occidentaux que nous sommes ont peuplé notre culture. Or je pense très souvent et j'écoute souvent la tétralogie de Wagner, qui magistralement, à illustré musicalement la chute des dieux, leurs chamailleries bien sûr, leurs amours, leurs jalousies, et au fond leurs faiblesses. La mythologie quelle qu'elle soit est bien une image de nos peurs, et la poésie en est particulièrement friande, parce qu'elle est aussi l'expression de notre peur du monde. Et de fait, nous avons besoin de la mythologie, parce qu'elle nous protège du vide, dont, comme tu le dis si bien « la nature a horreur ». Merci Léo pour ton exploration autour de la mythologie des dieux à travers ce poème. C'est une profonde réflexion qui m'a beaucoup touché. Cordialement, Francis Étienne. Une flamme de vent dévore de sa haine les palais chatoyants que le désir enchaîne.
Mon petit saule pleureur (Temps de lecture : 2'14")
Publié le 17/11/2024
« Luce n’est pas du genre à s’emballer à la moindre de mes initiatives. Patiemment elle les subit. », j’ai trouvé admirable cette ouverture car son pragmatisme laisse envisager une remise en question à venir. Et pourtant « Puisque je n’y connais rien, j’ai demandé à la spécialiste sur place de choisir pour moi. » tu creuses en toute connaissance de cause dans l’idée jusqu’à réalisation personnelle… ou dans le cas précis, par procuration. C’est intéressant comment le jardin, qui était du simple descriptif, devient un personnage à part entière. Attention, cette transition est violente «  aller m’en chercher un autre plus loin. Au cours de mes études », on passe de l’humour de situation bien ancrée au présent (et efficace), à un retour en arrière auquel on ne s’attendait pas à ce moment : la rupture est sévère.cela fait plaisir de te voir travailler de nouveau avec assiduité et avec efficacité dans la perspective d’un nouvel opus.
Girandoles d’agate
Publié le 17/11/2024
Woaw, ce poème est d’une efficacité redoutable. Les évocations sont lourdes (enclume, poison, tison bitume etc…) et ponctuent chaque vers, jusqu’à clouer à l’image des clous le cercueil. Techniquement et poétiquement c’est très fort.
Rayon de sable blanc
Publié le 17/11/2024
« Dont les anges de Dieu répandent la beauté Sur les tombes de marbre et la fosse commune.«  Entre l’éclat de lumière et le funeste on est d’emblée plongé dans la complexité des figures et symboles et la réalité terrestre, froide et pragmatique. Et la vie prend le dessus, des branches d’olivier à l’espérance qui inonde le chemin : d’un clair-obscur naît de belles perspectives.
Givre de mots
Publié le 17/11/2024
Cher Léo, merci, merci encore pour ton commentaire, qui ouvre une nouvelle dimension de l'écriture. Oui il y a une forme d'inertie dans la lutte comme dans la réalité et donc dans la poésie aussi. L'ombre des mots est aussi redoutable que le mot lui-même. La poésie est l'art de jouer entre l'ombre et le soleil, entre le savoir et l'ignorance, entre la splendeur de la vue et la cécité, entre le plaisir et l'image de la chair. Le plus important dans la poésie c'est de ciseler les mots dans la matière du monde. Personne ne comprend ce qui se passera après la mort, mais personne ne sait ce que est la mort, si ce n'est le poète, celui qui creuse en permanence le magma en fusion, dont seuls les mots nous rapportent la réalité. « C'est une alternance de lutte et d'existence » qui nous guide à travers l'obscure vérité de nos vies. Ainsi, prenant entre les doigts le fil de nos destins, nous tissons la toile de l'humanité. Oui, le décorum envahit nos vies, les aveuglent comme des prismes définissant les sept couleurs de de l'arc-en-ciel, oui, le poète est celui qui traverse le temps, ces couches de mémoire, et son profond danger. Le poète n'écrit pas par plaisir, il écrit comme un messager, sans savoir ce que contient le message. C'est là le cœur même de la poésie. C'est ainsi en tout cas, que moi, égoïstement, je le vis. Merci Lao pour les efforts inconsidérables que tu fais pour faire progresser non seulement le site, mais l'écriture, la mienne y compris. A plus tard, Léo .Cordialement, Francis Étienne. On ne fuit 'le temps en vidant la mémoire, car on trouve souvent de l'or dans une armoire.
Marianne
Publié le 17/11/2024
Un petit texte qui sort sans doute d'une idée fugace, un flash. J'aime bien les mots lancés comme ça, rapidement, sur le papier. Si tu permets, j'en fais une transposition, ton idée et mon style. J'espère que ça t'amusera : « Pourquoi je suis dévêtue derrière le maire, exposée aux regards de l'assemblée, à poil dans cette salle froide, dans cette chambre froide où, au scalpel , ils découpent des tranches d'âge, de la population, de l'état civil et même de l'amour. Mon marbre est plus chaleureux que leurs règlements et, bien qu'opaline, j'ai plus de couleurs que l'écharpe de l'élu, là, qui dodeline pour séduire, pour appâter l’électeur possible. Pourquoi suis-je derrière ce fonctionnaire péteux ? Mes seins sont bien plus droits, fiers et aimables que lui. Mais comme d'habitude, je parle trop vite. Je n'avais pas remarqué le marié si mignon. Viens donc mon petit voyou réchauffer mes tétons. Des brutes m'ont posé sur cette cheminée sans feu. Viens s'il te plaît rallumer la flamme toujours ardente dans tout mon corps. Caresse-moi ! Glisse ta main chaude sur ma nuque et je rallumerai ce que tu as oublié, enfoui sous ton esprit, ton espoir, ta volonté et ta passion pour vivre une vraie vie d'amour, de fraternité, d'égalité et de liberté ! »
Marianne
Publié le 16/11/2024
Non c’est très bien, le résumé vient de m’apporter mon chaînon manquant, la prosopopée que je ne connaissait pas. C’est donc tout bon pour moi, je l’ajouterai à la déjà très fournie liste des figures de style.
Fragments de Pschent
Publié le 16/11/2024
La chute des rois jusqu’au dieux ne laissant derrière eux qu’une opulence vaine qui rognent les souvenirs et le temps révolu. Mais comme la nature a horreur du vide et les territoires d’âmes à tourmenter dans un cycle dont l’histoire ne serait qu’un éternel recommencement… la vantardise en est l’une des explications. À plus tard Francis Etienne.
Givre de mots
Publié le 16/11/2024
Il y’a une première percée de cris et de joie avant le passage de la fée. Le gris et l’opaque semblaient avoir la main mise sur le décorum, jusqu’aux oiseaux immobilisés par la société… avant que la vie ne s’en mêle et juste avant que la nuit ait le dernier mot. C’est une alternance de luttes et d’existences qui se succèdent et se combinent, où toutefois tout semble difficile à bouger. Le sentiment prédominant dans ma lecture et mon ressenti est l’inertie. Merci du partage Francis Etienne qui me donne toujours autant de grain (et de bon grain) à moudre.
Lames libératrices
Publié le 15/11/2024
Tout en musicalité et en sonorités, pour un texte tout en douleur jusque là libération . Il est émouvant ton poème parce que l’on porte le fardeau en même temps que le narrateur, on lutte dans ses pas et le souffle qui renaît confine à une forme de rédemption. Merci de ce nouveau très beau partage Perthro.
Marianne
Publié le 15/11/2024
Ah, bah désolée. Je n’ai pas été claire mais ce n’est pas grave. On s’en reparlera si besoin à l’occasion.
Marianne
Publié le 14/11/2024
Bonsoir Myriam, certaines références me manquent de toute évidence. Concernant résumé, lorsque tu cliques sur Textes, il y a tous les textes avec le titre, et en dessous quelques lignes qui par défaut reprennent les premières lignes de ton texte. A présent, tu peux personnaliser ces lignes.
Couleurs d'un souvenir
Publié le 14/11/2024
Bonsoir Léo et merci surtout de ton commentaire ou je peux lire à quel point tu ressens la plénitude et le bien-être de ce poème. Je suis ravi que tu découvres le seringat qui est un très bel arbustes qui plus est en très bon. Comme tu le sais je suis très sensible au parfum et d'ailleurs j'y trouve la lignée d'une histoire, car ils ont été tous créés à la suite d'une histoire. Le parfum que je porte s'appelle, (on ne s'en étonnera pas !) « L'heure bleue » créé par Guerlain. Curieusement je porte ce parfum depuis plus de cinquante ans et chose étrange j'ai eu la chance dans ma vie de rencontrer le prince de Baroda, un fils de maharaja qui avait quitté l'Inde au moment de l'indépendance. Ce parfum a été créé par Guerlain lui-même pour son arrière grand-père exclusivement ! Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j'ai appris ce détail ! J'ai même eu la joie de voir les flacons originaux créés pour ce maharaja, une merveille en cristal de roche, que son petit-fils possédait encore. J'ai été très proche du prince de Baroda, humainement, et pour célébrer notre amitié j'ai même écrit un livre, que je suis en train de réécrire et qui s'intitule : l'heure bleue du prince Arabod « anagramme de Baroda ». Il s'agit d'un écrit assez semblable à celui du voyage bleu. Il y a toujours dans mon écriture cette recherche du prince, de l'être exceptionnel, qui, de fait, habite en moi. Mais refermons cet épisode de ma vie personnelle. Peut-être qu'un jour j'écrirai les mémoires d'une vie qui a été remplie de rencontres exceptionnelles, peut-être...Merci encore, cher Léo, pour ton attention à ce que j'écris et surtout pour ta grande amitié. Cordialement, Francis Étienne. La langueur d'une étoile allongée au levant Lamine l'univers à sa laine de vent.
Marianne
Publié le 14/11/2024
Merci pour ta lecture. Qu’est-ce qui est attendu dans résumé au fait? L’intention de communication? Ici très courte contribution… avec pour remettre en contexte un extrait d’hallucination de l’ornithologue « Prof ». Le reste se trouve dans la forge et l’ensemble en fusion. A bientôt de te lire.
Marianne
Publié le 14/11/2024
Pas facile d’être le symbole de notre République … on l’aime notre Marianne.
Couleurs d'un souvenir
Publié le 14/11/2024
Il y a toute la délicatesse et la douceur du monde dans ton poème où tout y est rond et harmonieux. Une lecture qui fait du bien à l’âme de beau matin. Avec en prime la découverte du seringat. Merci du partage Francis Étienne.
Foulard de foudre
Publié le 14/11/2024
Ton poème complexe est entremêlé de beaucoup de symboles à commencer par bibliques puisque le rameau est le buisson (ardent) me rappellent deux passage qui illustrent la paix et l’espoir et l’autre la révélation. Ensuite nous avons les mots et le langage mais confondus avec la nature, fragile. Entre beauté et désespoir, l’évocation des cris et mirador m’a inmanquablement fait pensé aux nazisme. Tout est entremêlé mais tout me parle, c’est toute la puissance évocatrice de la poésie qui sait nous faire prendre conscience que nous aussi (et surtout notre Histoire) est complexe.
Le Poison verbal
Publié le 13/11/2024
Myriam je trouve très juste l'utilisation du verbe "écraser" pour désigner l'effet du jugement des autres. C'est exactement ce que subi un enfant qui découvre la vie avec fracas malheureusement... Si notre monde pouvait respecter (c'est le maître-mot) les différences, le vécu de chacun, il ne s'en porterait que mieux. Enfin, je vous remercie pour votre commentaire, il me touche beaucoup.
L’écho d’un ailleurs peint au reflet d’un soleil.
Publié le 13/11/2024
Bonjour Mihoub Boualem, je me suis agréablement promenée entre la nature et les sens qui donnent une image éminemment poétique de l'amour. Je vous remercie pour ce beau poème. Au plaisir de vous lire !
Fibres en flammes
Publié le 13/11/2024
Cher Francis Étienne, je suis ravie que vous ayez trouvé mon commentaire pertinent, je vous en remercie. Je l'ai peut-être un peu accès sur le côté faible de l'être humain, mais je n'en oublie pas ses forces dont il en a qu'il ne soupçonne pas avoir, c'est dire ses capacités. Il les a pour le meilleur comme pour le pire ! Au plaisir de vous lire à nouveau.
J'inscris le rêve au Patrimoine de l'Être heureux, Fin
Publié le 13/11/2024
Bonjour Sam, on reste suspendu mais sans avoir formellement de réponses.Sophia souhaite depuis le début mettre un terme à cette relation et pourtant la dernière phrase revient à la personne qui est sensée partir. On reste dans pleins de questionnements, en cela le texte est efficace et impacte. Et n'est-ce pas là le plus important ? Merci de votre confiance dans le partage de votre texte.
Somnolence des mots
Publié le 13/11/2024
C'est incroyable et c'est dommage la perte des cahiers car j'aurais bien voulu découvrir l'ilou. Dès l'enfance c'est souvent l'imaginaire qui constitue un lieu propice à créer où à se réfugier et toi c'était déjà l'écriture, ça ne m'étonne pas :)
Fausse flanelle
Publié le 13/11/2024
La fragilité d'un coeur qui gagne l'âme entière en doute et en désespoir. J'ai beaucoup aimé l'image du verre qui renforce cet idée de fragilité qui peut voler en éclat en s'adossant au temps qui est un précipité d'états (d'âmes). Mais aussi la chair badigeonné de terre qui renvoie à la condition humaine ici bas. Tout est sombre et semble voué à l'échec et ce n'est pas le cri d'une proie qui rassure en toute fin. Un poème écrit au couteau, saisissant de mal-être.
Marbres et bronzes
Publié le 11/11/2024
L'illustration complète parfaitement.
Exutoire
Publié le 11/11/2024
Bonjour Myriam, merci pour ce commentaire. Je ne connaissais pas le second sens de "burle". Pour moi, c'est tout simplement le vent de mon enfance... Mais je vois que je suis percé à jour!
Exutoire
Publié le 11/11/2024
Bonjour Léo, merci pour ton enthousiasme toujours recommencé. Oui, j'ai tenté d'allier le fond et la forme de l'atelier et j'ai en effet beaucoup de mal à écrire en prose. J'ai besoin d'un cadre et ces ateliers en sont un parfait! Ce fut donc un plaisir!
Somnolence des mots
Publié le 10/11/2024
Cher Léo, merci beaucoup encore pour ce commentaire, qui souligne à merveille la profondeur de ce texte. Lorsque je relis ces textes que j'écris en 2014, je me rends compte de la tristesse et de la désolation de mon écriture. Certes, elle utilise la beauté comme expression mais le fond reste toujours marqué par cette dureté de la vie, cette lucidité, que la poésie traduit avec ses mots mais surtout avec la pudeur de l'élégance. C'est bien la preuve que l'on peut tout exprimer sous une forme poétique même les sentiments les plus gris, les situations les plus dures, les désespoirs les plus profonds. Ce qui laisse à penser que la poésie est de fait une langue parallèle. Tu souriras peut-être à ce que je vais te dire mais c'est la réalité. Lorsque j'avais treize, quatorze ans, j'ai créé une langue purement artificielle, extrêmement compliquée, avec bien entendu un alphabet spécifique et des règles de grammaire si complexes que même l'hébreu paraîtrait être une langue facile ! Cette langue s'appelait L'ilou. Mais ce qui est intéressant dans l'histoire c'est que cette langue possédait trois aspects différents : la langue religieuse, la langue commune, et la langue poétique. Et chacune de ces langues avait son propre vocabulaire, et ses propres particularités grammaticales, ce qui faisait de l'ensemble un casse-tête chinois. J'avais même commencé à écrire quelques textes. Mais l'intéressant était que j'avais créé une spécificité pour la poésie. Je n'ai malheureusement plus de trace de cette langue, ayant perdu la plupart des cahiers qui en contenaient le trésor ! Ainsi je confirme très tôt dans ma vie l'existence d'une langue parallèle poétique. Je pensais que ce détail t'intéresserait, car il vient en explication de ce texte et surtout en complément de ton commentaire. Merci beaucoup pour ta grande fidélité et ton immense amitié. À plus tard cher Léo. Cordialement, Francis Étienne. Les veines du papier boivent l'euu de la dune Où se pose en tremblant une graine à fortune.