De l’or coule du ciel comme un flocon de cire

 Nappant de son émail la mer et son miroir

 Où des lits de fougère ôtent de leur tiroir

 Une bulle de miel qui sans un souffle expire.

 

 La dentelle d’un cil au centre d’un empire

 Corrompu par la peur et son trésor d’espoir

 Déroule l’étendard d’un étrange abreuvoir

 Qui tel un cœur vaincu de tristesse soupire.

 

 Des roses de papier à la chair de grenat

 Eclosent par milliers sur un fil incarnat

 Tendu entre les doigts d’une riche princesse.

 

 Mais quand le regard fond sur les mains du berger

 L’univers tout entier tremble à la seule ivresse

 De voir le jour glisser ses doigts dans un verger.

 

 

Francis Etienne Sicard Lundquist

Griffes d'ortie @2014

 

 

 

 

 


Publié le 28/05/2025 / 3 lectures
Commentaires
Publié le 29/05/2025
Bonjour Francis Etienne, l'espoir est précieux, mais aussi fragile, corrompu par la peur. Cette nouvelle dualité semble être une forme de lutte face à l’incertitude. De nouveau la mémoire et le temps jouent un rôle primordial. J’aime aussi énormément les mains qui se succèdent, de la princesse au berger, qui sont deux mondes très éloignés, et pourtant, de mains en mains tout semble possible. A plus tard très cher Francis Etienne.
Connectez-vous pour répondre