Cher Léo, ce commentaire fait étonnement écho à ma remarque précédente. Tu as parfaitement compris, qu'un poème est écrit comme une scène de théâtre. On y entre le visage sous un masque et le corps drapé dans le costume que l'on s'est choisi. Puis on y parle de soi, sans jamais découvrir la moindre couleur de notre âme, parce qu'un personnage n'est jamais autre qu'une personne en costume. Seule la voix, cette même voix, maquille le personnage de sentiments, c'est celle qui l'opéra fait accéder à l'absolu : l'universalité du monde des mots. Oui, se déguiser est le plaisir de l'enfance, comme celui du poète, et oui, chaque mot est un accessoire du déguisement. Alors, lorsque la scène se termine, nous attendons tous le tableau suivant dans lequel le poète comme le compositeur va ciseler le mystère d'une nouvelle facette avant « de délivrer son dernier secret… ». Merci Léo encore une fois pour ta passionnante lecture de chacun de mes textes. Cordialement, F. Étienne. Sous un rideau de soie un souffle de tendresse remplit le cœur du jour d'une immense tendresse.
Cher Léo, le luxe de la langue n'a pas de limite et tu l'as très bien exprimé dans ce commentaire. Il est extrêmement difficile de saisir une effluve, un goût de vanille ou le reflet d'un instant qui se dissout dans l'instant. La poésie, comme la musique, sont des instruments de chimiste. On doit lier la pâte de la lumière à l'eau du regard et la mélodie au frisson de la bouche, qui s'entrouvre sous le plaisir de goûter aux fruits sucrés de la beauté. En écrivant, on n'est jamais sûr de la saveur des mots, car la poésie est l'art de goûter les délices de nos sens, et d'en rapporter de plus exactement l'infinie richesse dans des capsules de mélodie. Comme tu le sais, j'ai besoin de puiser dans l'opéra, et dans les voix qui le construisent, des éléments de cette alchimie. Parfois, je la trouve dans : « le Chevalier à la rose » parfois dans « Orphée aux enfers » parfois dans « Parsifal » parfois dans « Don Juan ». Un poète doit, comme un peintre, fabriquer ses couleurs. Merci encore Léo, nos échanges sont toujours pour moi, une seconde d'éternité. Cordialement, F. Étienne. Un nuage en dentelle égrène dans le ciel Les perles d'un silence au bruit torrentiel.
Cher Léo, dans le sillage du texte précédent, tu as tout de suite reconnu ce que tu appelles une lugubre procession automnale. Le monde, dont parfois nous cherchons à nous cacher, fait résonner en nous la froideur d'une sinistre cruauté. La poésie souvent considérée comme une expression de la beauté, de la joie, de l'amour, ou du bonheur, même si nous entrouvrons nos fenêtres sur le bruit de la rue, parfois, nous entendons des mots qui ruissellent d'une glace dans laquelle nos cœurs se prennent : ce sont des morceaux de banquise qui viennent jusqu' à nous comme les épaves de navires échoués dans le fracas du temps. Alors, nous regardons tous vers le ciel pour y trouver l'oubli, comme le font parfois c'est moribonds qui sourient au néant. Merci Léo, je trouve en toi l'épaule d'un grand frère. Cordialement, F. Étienne. Goutte-à-goutte le temps remplit le cœur de l'âme Du suave parfum d'un long épithalame.
Cher Léo, l'expression que tu utilises : « la vigie de l'Apocalypse » me touche beaucoup, car elle traduit parfaitement l'état d'esprit dans lequel j'ai écrit ce sonnet. Il est, comme tu l'as pressenti, une vision de ce qui s'est passé le 7 octobre. D'ailleurs, les sonnets qui ont précédé et ceux peut-être qui vont suivre, reflètent parfaitement cette indécence de l'horreur, qui nous oblige à regarder ce que tu appelles « le glas de tout espoir ». La violence, la cruauté, et surtout la présence du diable à nos côtés, s'expriment aussi par la poésie. On y recherche alors une expression de l'indicible, de l'impossible, et de l'inhumain. Les « flammes de l'enfer » sont bel et bien présentes dans chacune de nos vies. L'écriture peut parfois y trouver l'encre de la douleur. Merci encore Léo, chacun de tes mots est pour moi, un trésor de lumière. Cordialement, F. Étienne. Passant le long d'un mur où l'ombre se repose Un ange de métal soudainement explose.
Cher Léo,
c'est avec un immense plaisir que j'ai lu ton commentaire ou, encore une fois, tu fais montre de ta grande sensibilité. Tu as vraiment bien choisi le mot de « cavalcade vénitienne », qui rend absolument le ton de ce sonnet. Venise, cette éternelle Venise que je porte en moi, est un déguisement sous lequel tous les mots changent de visage. L'âme se glisse sous des masques, dans des froufrous de soie, et dans des chuchotements de mystère, de secrets ou d'audacieuses confidences. La poésie trempe le monde dans les couleurs d'une immense fête, que seuls les mots savent et peuvent faire jaillir en chacun de nous. Merci Léo, pour ta présence sous chacun de mes textes et pour ce merveilleux cadeau que tu me fais de tes impressions de lecture, comme, ici, celle de te savoir « comblé ». Cordialement, F. Étienne. Sur la barque du soir un prince à l'habit d'or Effeuille le soleil qui déjà rentre au port.
Entre le scolopendre et le varan, j'ai eu deux éclairs d'un Jérôme Bosch qui viendraient troubler la quiétude du sacré. Du divin au rampant, une distorsion en suspens. La poésie est seule maître du temps et des images qu'elle peut figer à sa convenance. Tu maîtrises les mots, leurs évocations et très clairement la triste destinée qu'ils savent habilement conter...
Il y a les masques mais aussi les habits qui déguisent les âmes sur la scène de la vie. Une théâtrale mise en scène qui prête à l'intrigue et passionne. On aurait aimé que ce poème ne cesse qu'après avoir délivré jusqu'à son dernier secret...
On sent poindre les plus beaux rêves après avoir profiter des plus beaux banquets dont les effluves paradent jusqu'au bout des sens. On sent poindre le rêve, il est là, que l'on vogue avec lui sur les paisibles eaux florentines...
Merci à cette dune salvatrice qui nous extrait d'une lugubre procession automnale, dans laquelle régnait les froids et vaporeux adieux bien vains. Heureusement que l'univers sera toujours plus grand que la mort. Merci Francis Etienne.
De la légéreté au trou béant de l'absence, du sucré à l'amer, ces paroles vacillent sur les deux pieds du souvenir féérique et de la rupture qui semble irréconciliable. C'est ce tout qui fait de la vie ses hauts et ses bas, qui nourrit les plus fortes émotions. Merci Agathe, tu as le chic pour mettre les mots justes sur des sentiments universels, c'est toujours un plaisir.
La vigie de l'apocalypse et ses haines assassines. C'est sombre comme les âmes dépourvues de toute humanité, les mots sonnent le glas de tout espoir... si seulement les larmes pouvaient éteindre jusqu'à la dernière flamme de l'enfer, à tout jamais.
Ce poème est pareille à une cavalcade vénitienne aux nombreux rebondissements, il est plein de vie et d'envie. Et les mots remportent cette course effrénée pour mon plus grand plaisir. Je suis comblé.
Tout d'abord je vous propose de corriger deux très grosses fautes "L’admire et rit encore," Rire subjonctif : "L'admire et rie encore" et ensuite "Matamores" prend "s" au pluriel.
J'aime vraiment beaucoup ce texte parce qu'il est plein de poésie, non pas à cause des rimes mais, pour les images très ouvertes qu'il donne à voir. On peut largement l'interpréter et ainsi se l'approprier. Personnellement, j'y vois trois thèmes au moins et de ceux qui me touchent mais je suis convaincu que d'autres verront autre chose. C'est ce qui rend ce texte très aimable pour moi. ;-)
On pourrait peut-être un jour faire un défi ici qui consisterait à faire un poème sans rime et y opposer des rimes non poétiques. ;-)
Ah ah ! J'aime beaucoup le portrait de ces deux femmes et les rapports un peu hypocrites entre ces deux femmes . L'une profite, l'autre accepte sous couvert d'une "vieille amitié". Cette année, plutôt que d'aller à Cabourg chez Monique Paquette, Hélène devrait profiter d'une seine toute propre, surtout au mois de juillet... peut-être pourrait-elle même y dénicher le remplaçant de Guy !
La philosophie de l'âge, cet âge dont on se dit lorsqu'on s'y arrête : "Non, c'est impossible, pas moi"
Alors oui, nous sommes tous embarqués dans un même bateau qui nous emporte au même endroit, faisons en sorte que le voyage soit riche. Vivons chaque minute, chaque seconde comme une chance. Merci pour ce joli texte Evelyne !
Un témoignage poignant, éminemment juste à certains esprits, dont le mien, puisqu'il ne s'agit pas de vieillesse, de mort ou de regard attristé sur le passé, mais bien de sagesse, d'espoir, de vie et peut-être même de pardon ! Bravo !
Merci Evelyne. Oui, le mot défiguré me convient parfaitement, car j'adore regarder des lieux très réputés sous un angle très opposé à la "figure" que tant de gens en ont. Ils révèlent souvent une émotion si différente ! J'avoue par contre qu'il me faudrait l'améliorer un petit peu, mais je n'en ai pas encore pris le temps :-))
;-) Merci ! N'hésite surtout pas à aussi voir et exprimer des choses que j'aurais écrites qui te choquent, te gênent, etc. Merci encore pour ton intérêt. ;-)
Ravie de te retrouver Evelyne ! Optimiste pas trop, je suis plutôt réaliste vis à vis de l'indifférence de l'humain, qui face au problème choisit de s'adapter pour le résoudre... à son niveau. Merci de ton commentaire, je vais lire tes textes dès que possible.
Merci Myriam ! Désolée de mon retard à répondre, je suis du genre un poil débordée... Alors je fais de tout un petit peu. c'est ce qui m'a fait me mettre en retrait car ce n'est pas satisfaisant. Bref ! je te remercie d'avoir apprécier mon texte sur la triste évolution de notre monde...
J’ai bien aimé ce texte et la pénible Hélène. La description du quartier suffocant pendant l’été est excellente, mais quel boulet cette femme! Le gag sur la méprise de Monique par rapport au chien est très amusant et tout le texte est léger et agréable à lire.
Merci
Quand un journal disparaît, c’est une époque qui disparaît.
Ce texte est un beau témoignage d’un monde qui change, mais aussi de la violence qui découle de ces changements.
Pouvez-vous me dire ce qu’étaient « les duels urbain » ?
Merci Gilbert
Quel beau texte empreint d’émotion et qui décrit si bien cet enthousiasme et cette fierté qu’on peut avoir quand on a été distingué pour partir aux U.S.A. C’est un voyage à cet âge là qui fait grandir et qui donne les ailes pour réaliser des rêves et y croire.. c’est très bien exprimé et ressenti..
Merveilleux texte que j’apprécie beaucoup.
C'est un texte qui nous rassemble, je trouve, chère Evelyne ! On y parle doucement de la vieillesse, de la mort, des souvenirs, des blessures aussi. C'est bien un texte qui nous rassemble, vous et moi, chère Evelyne. A bientôt ! ;-)