Un poème tout en douceur pour célébrer notre douce et tendre planète dont nous faisons tristement peu de cas. La beauté du jour qui se lève levant le rideau sur un nouveau prodigieux spectacle qu’est celui de la vie, et, à chaque coucher de soleil, la remise des souvenirs dans ce qui pourrait bien être une boîte à biscuit qui défi le temps et l’usure. Tout en sensibilité, merci Francis Étienne.
Cher Léo, merci beaucoup pour ce commentaire qui me touche beaucoup, mais je crois que tu te fais une opinion bien supérieure à ce que je suis. Oui j'aime approfondir les idées, en contourner la profondeur et en tirer une perception plus affinée de la réalité. J'ai eu comme tu le sais une éducation très classique, incluant le grec et le latin dont j'ai gardé un merveilleux souvenir. Je m'intéresse beaucoup au monde classique, l'histoire, et bien entendu à la langue qui est la matière de ma vie. La langue énonce un moyen de communication mais également une matière que l'on travaille de la même façon qu'un potier travaille la glaise. On arrive parfois à obtenir de beaux textes qui s'enroulent autour du tour de la pensée. Le but de ce travail est de créer un monde dans lequel un lecteur peut ouvrir des petites fenêtres dans sa vie, fenêtre qui donne sur un ailleurs qui n'avait pas soupçonné. Bien sûr, il faut un peu de matière et donc un peu de connaissance à partir desquelles, le potier que nous sommes, travaillera l'objet de sa création. Ainsi plus nous sommes riches, plus nous avons de choix. Ce que je reproche au monde qui nous entoure aujourd'hui, c'est avant tout de vouloir ignorer tout ce qui a fait notre langue, et surtout l'immense héritage des grands classiques. Cette ignorance sera le poison de notre civilisation. Je le regrette tellement, car si on comprenait la beauté et la richesse de notre passé, nous pourrions construire un avenir solide. Comme le dit l'Évangile : « on ne bâtit pas une maison sur le sable. » Ainsi avec ces quelques mots je prends congé de toi pour ce soir, te remerciant encore de tout cœur de ce magnifique commentaire qui, vraiment, me touche au plus profond. Merci Léo et à plus tard, cordialement, F. Étienne
Bonjour Agathe, je reviens sur ce compte qui rappelle un peu les belles années d'ipagination. Je vois que ton gout de l'écriture ne s'est pas émoussé. Personnellement, il faudrait que je me motive à nouveau. je suis beaucoup attiré par l'image. J'ai aussi commencé des dialogues avec les IA, c'est un peu angoissant, je dois dire, avec tout les sommes fabuleuses qui s 'y déversent. Sinon chantes-tu toujours ?
Merci très cher Francis de ton retour. Tu es un puit de savoir et de sagesse à mes yeux et tu as le chic non seulement d'approfondir les idées mais aussi d'ajouter une couche supplémentaire et supérieure qui emmène encore un cran au-dessus. Dans le "Qui sommes-nous" disponible en bas de page, il est dit "L'usage des mots constitue une piste de réflexion salutaire, et sa maîtrise un moyen personnel de s'exhausser" et tu es comme d'autres auteurs ici de ces personne qui permettent de s'exhausser. je suis chanceux d'être ici et de vous commenter, et c'est peu de chose commenter lorsque vos retours sont aussi enrichissants. Merci à toi, et comme disais l'amie Gisèle Prévoteaux : "Merci de nous" (elle disait aussi "Merci de toi" à la place de merci à toi".
Chariot merci pour avoir encore une fois tu as commenté, avec tant de sincérité et de sensibilité, ce poème, qui comme tu l'as bien saisi illustre la réalité de l'homme dans sa marche vers un au-delà, dont l'existene est à peine soupçonnée et pourtant tant désirée, pendant sa vie. Oui, toutes les images abritent une vérité, et même parfois plusieurs vérités. Or, comme tu le dis avec tant de doigté : « il n'y a qu'un cœur pur et léger qui puisse s'affranchir des réponses, car ceux qui aiment ne raisonnent pas, ils aiment de façon inconditionnelle » tu touches là à l'essentiel de l'amour chez l'homme. Cette vision si pointue me renvoie à « l'amour courtois » dans lequel la personne que l'on aime est la personnification de l'amour pur. On retrouve dans cette conception l'amour de Tristan et Isolde, dont Wagner a traduit musicalement la pureté. S'affranchir de son propre corps est un exercice héroïque. Un amour qui s'attache au corps fait naître en nous : « des doutes et des névroses ». Et comme tu le dis merveilleusement bien « l'homme n'aime souvent que sa propre personne. » Toutefois, je suis certain que dans notre vie d'homme, l'amour très pur dont la poésie se nourrit, peut se trouver et remplir notre vie de cette immense lumière, qui brûlera même nos chairs en fusion. La poésie est le décor de nos âmes. Celui qui s'y complait peut offrir à l'être aimé le bonheur pur d'exister. Rares sont ceux qui peuvent comprendre ça. Merci Léo pour avoir ouvert une page sur laquelle j'ai écrit quelques mots à l'encre de mon âme. Merci encore je suis très touché par ton commentaire. Cordialement, F. Étienne. Aux flammes du désert un jour incandescent Ajoute une couleur qui le tache de sang.
Se parler à soi même et s’écouter avec beaucoup de bienveillance, tous les mots des autres sont souvent vains dans les cœurs dévastés. La clé de l’apaisement est en soi, et il faut souvent beaucoup de temps pour parvenir à la trouver, soi est souvent inévitablement le point de départ des plus belles révolutions intérieures. Et les mots sont de magnifiques traitements à prescrire, matin, midi et soir…
Les questions existentielles sont pareilles à des invocations divines. Ta poésie souvent pleine de mystères se parent d’une constellation d’images qui abritent à elles toutes, très probablement une belle vérité. Il n’y a qu’un cœur pur et léger qui puisse s’affranchir des réponses, car ceux qui aiment ne raisonnent pas, ils aiment de façon inconditionnelle. Seulement l’Homme est pétri de doutes et de névroses, d’orgueil et de tristesse , et n’aime souvent que sa propre personne. La poésie est un souffle infini qui emporte avec elle toutes les âmes. Merci du partage Francis Étienne.
Hello! Du strict point de vue "style", j'ai apprécié dans ma jeunesse le format court de Bukowski. Je trouve qu'il a été vraiment très en vogue avant de rester dans une sorte de purgatoire littéraire à présent. Pour le reste, j'avais trouvé des histoires de cadavre et de morgue du même acabit chez William Gaddis dans les Reconnaissances quand j'étudiais les romans de peintres. Par ailleurs, les récits concernant Jimmy Savile montrent que la réalité dépassait largement la fiction niveau morgue même si tout le monde connaissait ce "style de folie ordinaire" en particulier le chanteur des Sex Pistol qui déclarait vouloir "tuer Savile". Donc, oui, c'est une chronique de cette époque qui au regard des années 2020 a vieilli. Je n'ai pas relu Bukowski depuis des années, je serais bien en peine pour noter quoi que ce soit. Que dire à part que ça vaut d'être lu?
Cher Léo, merci encore pour ton commentaire, que je lis toujours avec autant de plaisir. Le sonnet permet l'expression de sentiments et de sensations très fugaces. Sa brièveté comme sa rigidité oblige une composition « calculée » sans que le lecteur ait l'impression d'une construction dont il verrait la structure. C'est une des raisons pour lesquelles je n'utilise pas de ponctuation, faisant de chaque quatrain et de chaque tercet une seule phrase. Cela me donne la souplesse que l'on peut ressentir en lisant le texte. Oui, « chaque jour est une nouvelle chance. » Et lorsqu'on considère le nombre de jours d'une vie, on se rend compte que l'audace de vivre enrichit notre vie. Nous devons faire de chaque jour une irremplaçable réalité, que nous devons remplir de notre richesse, cette richesse qui nous est propre, unique et si séduisante pour l'autre. Nous trouvons dans cette richesse tout notre univers, ses sens, ses parfums, ses balbutiements ou ses cris. Écrire, c'est aussi participer à l'eclosion de chacun de nos jours. Sinon, nos jours se fanent et perdent leurs pétales, dès qu'un nouveau jour s'ouvre devant nous. Écrire, c'est graver dans le temps, qui fuit et se meurt, notre présence à la vie. C'est pour cela qu'un sonnet est aussi une gravure de notre âme. Inévitablement, cet acte est beau, parce qu'il est vrai, presque comme le dirait Platon ! Merci encore cher Léo pour autant de sensibilité à ces textes que je publie régulièrement, merci pour me donner avec autant de clarté tes sensations de lecture, si précises et si précieuses pour moi. Merci Léo et à plus tard, cordialement Francis Étienne. Près d'un château perdu dans le brouillard d'un rêve Un Arlequin s'endort sur le bord de la grève.
Cher Léo, tout d'abord merci pour le magnifique commentaire que tu as laissé et merci aussi pour avoir corrigé quelques erreurs d'écriture. Il est toujours si difficile de se relire et de corriger les quelques détails qui gênent la lecture. Merci aussi pour ton appréciation de la densité du texte, et de sa progression. La nouvelle est un art difficile car elle met en scène en quelques pages une histoire dont on ne connaît pas toujours l'origine et encore moins sa projection dans le futur. La nouvelle est un cliché d'un instant particulier d'une vie, et elle doit par sa brièveté faire apparaître un univers complet, dans lequel les personnages se sont incarnés. La difficulté est bien de créer cette bulle de réalité, fragile, brève, et riche dans laquelle nous entrons par d'infinis détails de la description. Comme tu peux l'imaginer, je fréquente des grands nouvellistes de la littérature, comme Stéphane Zweig, Maupassant, ou Edgar Poe, qui tous à leur manière maîtrisent parfaitement ce style si particulier qu'est la nouvelle. Le lecteur, ayant lu une nouvelle, doit avoir l'impression d'avoir lui un livre complet, mais la sensation qu'il en retient est beaucoup plus forte dans la nouvelle que dans le roman, précisément parce qu'elle est brève et qu'elle nous marque avec plus d'intensité. C'est aussi un art de la description, qui correspond assez bien en peinture à l'aquarelle. On ne peut pas revenir sur une aquarelle, comme on ne peut parvenir sur une nouvelle, en changeant un détail. Je compare la nouvelle à ce que musicalement on retrouve dans le Lied. Chaque note et chaque syllabe doive porter tout un univers. Certains interprètes, rares, comme Dietrich Fisher Deiskau ou Élisabeth Schwarzkopf, ont ajouté au Lieder, une troisième dimension qui serait celle qu'un conteur par exemple pourrait être pour la nouvelle. Je ne sais pas si donner une suite à cette histoire serait suffisamment riche. Elle pourrait amoindrir l'effet que j'ai cherché dans ce texte : parcourir le chemin du désespoir et de l'espoir de cet homme en recherche de sa fille. La nouvelle ne raconte pas, elle peint. Le roman raconte mais ne peint pas. C'est là toute la différence. Peut-être cependant, que je pourrais entrer dans quelques instants de de la vie de la fille, sans relier le récit à son passé, à peine évoqué dans ce texte. Merci merci encore cher Léo pour avoir lu avec autant d'attention et de sensibilité cette petite nouvelle, que l'on pourrait peut-être trouver hors sujet par rapport à la consigne d'écriture, mais je me suis bien amusé en l'écrivant. Merci encore de tout cœur. Et à tout de suite, cordialement, Francis Étienne. Un grain d'or s'est fondu dans un bassin de marbre ou nageait en silence une parole d'arbre.
Bravo pour le salto ! ;-) Et fais juste ce qu'il te plaît. Tu as pu remarqué que je n'ai pas tellement parlé de ton texte. Je n'ai pas cette prétention. J'ai exprimé ce qu'il éveillait chez moi. Grosse bise ! ;-)
Sûrement, sans mode d'emploi, ce serait clair comme une cartouche d'encre mais pour une fois que j'écris sans faute, je te trouve difficile ^^^. Plus sérieusement, il s'agit d'un entraînement, rien de plus. Vois ça comme un triple loops piqué. J'envie l'ancrage qui permet de parler d'un fond ou d'une classe ici, tu auras du mal à trouver un fond à part un lieu existant... lointain, en ruine et peu valorisé. :-)
Merci beaucoup pour ton commentaire. Quand l'atelier sera ouvert, j'y entrerai aussi avec plaisir. Peut-être est-ce un exercice de santé que chaque atelier? Cela nous contraint à explorer d'autres façons de dire les choses et peu importe le résultat après tout, vivement la surprise. À bientôt Léo. :-)
La présence du mode d'emploi n'est pas superflue. Je te taquine. Cependant, il y a du paysan en moi, du rustique qui recherche les choses plus simples, moins sophistiquées, moins compliquées. Au delà du joli, c'est la douceur de la spontanéité et l'humilité de la sobriété qui me font planer. Bref, les valeurs de ma classe, il est vrai, en voie de disparition. ;-)
Un sublime texte qui fait la part belle à la description qui est ce que néglige le plus les auteurs. Ce temps long soigné, permet de planter le décors qui apporte une densité dramatique à l’épreuve que traverse le protagoniste. On a froid avec lui et l’on souffre avec lui, on espère aussi jusqu’à ce que l’espoir disparaisse. Pas à pas on fait corps avec le personnage et on est curieux d’en apprendre davantage. Il nous manque juste le passé et les raisons des circonstances qui ont séparées père et fille, mais peut-être que la suite de ce texte avec les yeux de sa fille pourront lever les questions qui subsistent. Grand bravo Francis Étienne pour ce remarquable exercice de style grandement maîtrisé. Voici juste quelques coquilles relevées : est-ce que tu as vu cette Jeanne Blachère ? À quoi il ressemble ? / vous lui avait parlé ? / c’était bien son Annette
C’est un vrai défi que d’écrire en des genres différents et je crois que la poésie est celui qui impressionne le plus tant par sa rigueur technique que par la recherche d’images uniques et harmonieuses pour délivrer un poème fluide et équilibré. Ton poème aux saveurs orientales est à mes yeux une magnifique réussite, d’autant plus qu’il livre entre les lignes un sensible message. Et tu as bien fait de mettre toutes les explications au-dessous qui permettent sans changer de page de tout appréhender pour une lecture fluide et éclairée. Il faut beaucoup de courage pour se frotter à la poésie. Et comme le prochain atelier qui sera proposé demain est en lien avec la poésie, cela m’encourage à lever le défi également prochainement même si je doute d’atteindre aussi beau résultat. À plus tard Myriam.
Tant de délicatesse et en sensualité dans ce nouveau très beau poème que tu nous livre avec une grande générosité. Les mots sont d’autant plus beaux qu’ils sont authentiques et délivrés avec la plus grande honnêteté et générosité. Chaque jour est une nouvelle chance. Merci Francis Étienne.
Ce n’est jamais simple l’exercice qui vise à se présenter aux autres. Mais c’est un exercice très important pour un auteur. Cette présentation s’affine au fil du temps, à l’ajout de la vie mais aussi parfois en considérant les étapes de sa vie différemment et en pensant différemment. Plus qu’à la reporter dans la biographie de ton compte ici-même, car il est vrai que la phrase actuelle au regard de cette bio fait bien maigrichonne et solitaire. À plus tard.
Moïse sauvé des eaux à la destinée biblique incroyable, fasciné à mes yeux non pas par la forme épique et grandiose des événements mais par la responsabilité et la détermination à réaliser sa destinée en faisant face à toutes les faiblesses et difficultés de l’humain, à commencer par le doute… tes poèmes revisitent et magnifient l’Histoire, les Hommes et les dieux, pour le meilleur et pour le pire. Merci pour ce très beau partage.
Magnifique poème et hommage aux mots. Les mots sont la vie est ont un impact souvent déterminants sur son déroulé. Entre ceux que l’on regrette de dire, ceux qui réparent beaucoup, ceux qui réconfortent, ceux qui ne sont pas dits et surtout ceux qui sont écris pour rester et raconter. Merci pour le partage des tiens, c’est toujours une grande joie que de te lire.
Chère Myriam, merci beaucoup pour votre commentaire et pour cette cette longue analyse qui me touche profondément et dont la sincérité me prouve à quel point vous lisez ce poème en profondeur. Oui notre monde est un monde de masques et bien sûr un labyrinthe qui nous contraint à être toujours sur nos gardes et à suivre notre destin avec instinct. L'inconstance a toujours été le propre de l'homme, et si l'un d'entre nous se plait dans la constance, nous le taxons de rigidité ou pire d'hypocrisie, et pourtant il y a parmi nous des êtres dont la constance nous étonne, et dont nous sommes parfois jaloux. Nous cherchons toujours le prétexte que justifiera notre versatilité, mais nous savons bien qu'il s'agit de notre prétexte et non de la réalité. Au fond, le but ultime de la poésie est bien de retranscrire avec des mots choisis la version fractionnée de l'univers, car tout change. Celui que nous étions hier ne sera pas celui que nous serons demain, cette notion proustienne est profondément juste et je la partage. Si tous les jours nous mourront à nous-mêmes, nous nous affranchissant de la versatilité, et ainsi nous nous complaisons dans un perpétuellement mensonge. Proust nous a ouvert les yeux tout au long de ces milliers de pages, avec ses personnages parfois fantoches, et parfois si proches de nous. Merci Myriam pour ce magnifique commentaire auquel je réponds avec beaucoup de plaisir. Cordialement, F. Étienne
L’atmosphère baroque me plaît beaucoup. Les images fugitives et mouvantes. Je plaide pour l’inconstance « blanche » comme une magie blanche avec le masque, le velours, l’éventail, le jeu du labyrinthe… certes, c’est bien de l’illusion et la gitane est une illusionniste ou une magicienne mais si l’on sait qu’il s’agit d’illusion, on ne peut qu’apprécier le voyage… tant pis pour le marc de sorcellerie et peu m’importe la sortie du labyrinthe, je n’y désespère pas, je me prends au jeu: notre sort est imprévisible. A la rigueur, je trouve de la sincérité à jouer avec les masques car nous devons bien en porter. Beaucoup portent un masque sans savoir qu’ils en ont un sur le nez, ils se pensent vrais. Enfin, les bourrasques, les arc en ciel, les roseaux montrent bien que notre nature humaine est inconstante comme la nature des choses. Ce serait mentir et se mentir de prétendre à une constance et ce serait même dangereux. Si l’on se sait inconstant dans un monde mouvant, on peut plier comme le roseau sans rompre ses serments. Bien des chênes honnêtes se brisent: ils sont souvent les premiers surpris de s’entendre renier leur serment qu’ils croient bien enraciné.
Merci Léo pour une remarque très juste qui va au fond des choses. En effet, la dualité est un aspect évident de mon écriture. Je ne sais s'il faut y voir un rapport mais je suis né sous le signe des gémeaux… la dualité m'est naturelle et en effet je vois le monde à travers cette dualité. Toute réalité appelle à son contraire. « Ombre et lumière, éphémère éternité » tout prend un relief particulier si l'on est sensible à cette dualité. Elle est fondamentalement en nous et si parfois nous privilégions un aspect de notre caractère ou un autre, c'est que nous sacrifions une grande partie de notre perception du monde. La platitude d'une vue unique est celle que l'on retrouve dans un monde à deux dimensions, or la dualité fait apparaître un monde à trois dimensions. La poésie en cela est particulièrement précieuse car elle permet la construction de ces univers tridimensionnels. Elle permet de jouer avec des mots, dont l'association avec d'autres mots, peut créer cette troisième dimension, dimension dans laquelle nous vivons, et qui nous est familière. Toute notre réalité n'est qu'une construction de l'esprit, car nous percevons la vie, effectivement en deux dimensions : le passé et le futur, le visible et l'invisible, la pensée et les sens, l'éternité le néant, et l'on pourrait continuer longtemps à énumérer les exemples. On comprend donc que la dualité est bien la base de la vie, à laquelle la poésie rajoute son relief. Merci encore Léo, c'est une belle réflexion à laquelle tu m'as invité par ton commentaire si juste. À tout de suite. Cordialement, F. Étienne. La nuit étend son drap picoté de lumière Au-dessus d'un hameau que berce une fermière
Cher Léo encore et encore merci pour ce commentaire qui me touche beaucoup. Je suis très intéressé par l'écriture de fables et assez souvent je relis les celles de La Fontaine, non seulement pour la variété de la versification, mais aussi bien entendu pour la richesse de la création, qui emporte le lecteur dans un monde d'animaux, où l'aspect et la pensée humaine sont très habilement mis en valeur. La fable est un genre dans lequel j'ai essayé la forme du le sonnet, mais il ne se prête pas facilement à la souplesse de l'écriture qu'exige la fable. J'ai parfois eu d'heureuses tentatives, mais en général, c'est un genre que je n'ai pas encore apprivoisé. Le conte, par contre, est plus simple car il est en prose. Je m'y suis aussi essayé avec un peu plus de succès. Il faut avoir l'imagination d'un enfant pour écrire une fable ou un conte. Les éléments du merveilleux dont ils sont nourris doivent faire appel à cette imagination enfantine, que nous avons hélas perdue, en vieillissant et rationalisant notre monde. Cependant, ce sont deux genres littéraires qui m'intriguent beaucoup. Ils font appel à des règles différentes de celles que j'utilise dans le sonnet. Mais il n'est pas dit, qu'un jour, je ne me lance pas à bras ouverts dans ces deux styles. Merci encore pour ton commentaire et merci surtout pour ta grande fidélité à me suivre tous les jours. À très bientôt. Cordialement, F. Étienne. Dans un ciel de nougat où baigne un gros nuage Une hirondelle en flamme épouse un coquillage.
Merci Myriam pour cette magnifique remarque et en particulier pour l'évocations d'Epicure et de ses pourceaux. Je lis de temps à autre des pages Épicure, dont la limpidité me ravit. Merci encore pour votre fidélité à noter certaines de mes pages. Cordialement, F. Étienne