Je ne sais pas si vous avez apprécié ce film Ready Player One qui est tiré du livre éponyme de SF de Ernst Cline mais je trouve que le dialogue sur le stock de papier retrouvé pourrait tout à fait s'y trouver.
J'aime beaucoup cette phrase "je me lève pour regagner mon ombre". ça fait "ange de la désolation" ou 'clochard céleste' comme dans les romans où les héros sont Beat. Quelle est la lumière pour le héros, se lève-t-il et rejoint-il l'aurore pour regagner sa lumière?
Le père a un premier bureau et un deuxième bureau disons, mais pourquoi le fils emprunte-t-il cette somme? À quoi va lui servir ce butin? J'aime beaucoup: "c'est de la sorcellerie tout ça"/"Je vais faire une neuvaine pour retrouver ce voleur. Cette prière se fait à l’aide d’un fil noir enroulé autour d’une bougie allumée. Au bout du neuvième jour, le voleur sera dévoilé, et il aura pour son compte… ". A la fin c'est de la sorcellerie vraiment cette histoire, parce que je ne comprends pas qui appelle le héros: la maîtresse dont il est question dans le lit d'hôtel? Le héros doit-il emprunter de l'argent pour monter une affaire? en a-t-il besoin pour partir pour la France? lui-même est-il en relation avec cette voisine?
Les textes de jeunesse de Goldman qui ont servi de bande son à mes années d'enfant (avant 90) sont plutôt une ode au défi alors que celui-ci dit plutôt ce qui arrive une fois le défi gagné. Je le trouve chouette pour ça. Bon, mon tube préféré reste l'équivalent italien de Goldman (en terme d'années, de célébrité et de sonorité 80 je trouve), je pense au tube de Vasco Rossi avec le titre UNA VITA SPERICOLATA. Jamais entendu cet air en France mais connu et chanté en Italie en soirées étudiantes, autant repris que Bob Marley même. J'ai essayé de mettre la meilleure traduction possible mais bon... n'est pas traducteur qui veut. Quant au CLIP de 83 de Vasco lui-même, c'est un petit bijou kitsch que je vous recommande si vous voulez sourire un peu.
De mon côté, j'aime beaucoup votre C.R.I que je trouve très poétique. Par poétique je veux dire qu'il laisse me une impression étrange mais agréable (étrange car c'est probablement parce que je ne comprends pas tout que je dis étrange).
Merci Léo pour votre compassion, c'est gentil. Malheureusement non, rien de fictif dans tout ça. Mais je tiens tout de même à vous rassurer. D'abord: ça fait du bien de l'écrire (enfin!)
Ensuite, vous savez, on avance, on se reconstruit, et on se soigne.
Tout ça pour dire que je vais mieux aujourd'hui! :)
Merci à vous
Bouleversé par votre texte que j’espère fictif même si je sais que ces malheureusement la réalité de trop nombreuses personnes. La violence en héritage et comme référence de développement, une injustice des plus cruelle. Je recommande de lire Alice Miller, vraiment.
Vous avez une capacité à (vite et bien) poser un décor et un cadre que l’on fait nôtre immédiatement. Et puis il y a ces fameuses phrases qui font mouches tel que « Généralement, elle ne trouvait personne pour lui dire quelle année on était. ». Vous prenez le temps de contextualiser et de partager les ressentis des personnages ce qui leur donne une densité plus conséquente, fait de chair et d’encre, mais aussi de réflexions pertinentes que l’on aime découvrir. Ce sont les détails qui arriment le lecteur au texte, de ces détails qui crédibilisent et rendent le fictif réel. Et tout l’imaginaire développé par Jeanne pour faire vivre ses souvenirs sont très créatifs et émouvants. Bravo également pour la chute inattendue. Si ce n’est déjà fait, je vous recommande de développer ce texte, pourquoi pas d’en faire un roman. Vous l’aurez compris, j’aime autant que votre précédente contribution. Vous savez écrire, et l’on prend plaisir à vous lire. Merci de vos textes partagés mais aussi de vos commentaires sur les textes des autres auteurs.
« Femme ayant dépassé la limite raisonnable de conservation, recherche homme assez fou pour tenter de l’accompagner jusqu’en 2060. »
Ça semble un horizon possible 2060, une possibilité pas si folle...un nouvel horizon " si éloigné du XXème siècle où l'on imaginait l'an 2000, les petits hommes verts et M. Spock. Ce nouvel horizon sera-t-il peuplé de familles parfaites avec la panoplie complète du nouveau monde responsable ou bien d'un univers de gros cons hyperconnectés vivant dans le "métavers" ou se déplaçant à bord de l'hyperloop. Ça me donne envie de lire la suite.
Il y a beaucoup de sagesse et de recule dans ce texte à lire et à relire même. Il tombe parfaitement avec le défi "paroles" et je découvre grâce à votre participation cette chanson de Goldman, Fredericks et Jones dont la mélodie sied parfaitement à l'ambiance que dégage le texte. Il y a une forme de libération salvatrice que de se faire face soi et ne plus craindre l'après. J'ai adoré "Nous sommes fatigués des défis. Nous voulons la paix car l’impossible nous a fatigué", bravo et merci.
Merci Allégoria pour ce poème intense et pour la découverte du nom "sème". C'est toujours réjouissant d'enrichir son vocabulaire, et plus encore lorsque ce mot est poétisé. A plus tard :-)
Votre texte en appelle au sens, l'imagerie est puissante, aucun mot n'est laissé au hasard. Et ce sang fade qui dévale la pente du tombeau.. Jubilatoire.
"Elle caresse mes livres du bout des doigts. Elle penche la tête sur la gauche pour lire les titres, elle s’arrête devant l’élu du jour, lentement, elle le saisit délicatement comme si elle dénichait un oisillon. Puis, tout en examinant la jaquette, elle va s’asseoir dans le canapé que j’ai installé au fond de la boutique, pour y lire confortablement le quatrième de couverture."
Un regret : pas de canapé dans ma librairie ;)
"L’infini des possibles… cette réplique cingle comme une bourrasque en pleine figure dans une vie qui marque la fin de l’aventure : « il vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfant ». Je vis dans le confort d’Ithaque où je cultive mon potager. "
Les constructions qui nous survivront. Les villes qui changent jour après jour. Le spectacle de ces projets qui s'élèvent impressionne davantage que les orages. La force décuplée des hommes quand ils se donnent la main et la faiblesse des machines montre à quel point tout cela peut s'effondrer comme une pile de legos.