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Badou est un enfant âgé de cinq ans

Il porte en lui Ebola

Virus particulièrement virulent

Qui emmène loin de là

Badou est épuisé

Fatigué las de vivre

Il veut s’en aller

Pour pouvoir jouer

Un jour sous une chaleur étouffante

Badou assis sous un baobab

Se mit à pleurer

Pleure mon enfant

Pleure

Pas une mère pas un père

Pour le consoler

Badou est orphelin

Son oncle Moussa

S'approcha de lui

Un sourire resplendissant

Un visage éclatant

Il lui proposa de partir du continent

Pour pouvoir rejouer avec les enfants

Badou acquiesça

Et son cœur fut remplit de joie

6h 15 du matin

Rendez-vous au loin

Au bord de l’eau

Des petits bateaux

Prêt à transporter des âmes

Ailleurs

Tous sur le bateau

Assis et serré les uns contre les autres

Badou est joyeux

Heureux il ne dit rien

Pleure mon enfant

Pleure

La traversée fut longue

Des hommes épuisés

Qui accostèrent sur terre

Les sauveteurs arrivèrent

Pour sauver Badou et les autres

Près de la côte

Badou va se faire soigner

Pris en charge par un médecin

Il guérira d’Ebola

Et pourra jouer au ballon

Avec les autres garçons

 

 


Publié le 03/06/2024 / 11 lectures
Commentaires
Publié le 03/06/2024
Ces traversées sont soient funeste et pleurées par les gens de cœurs ou soient haïes par les gens sinistres… c’est pourquoi j’aime d’autant cette version, celle qui donne le droit de vivre et d’être soigné, d’être respecté et préservé dans sa dignité. Merci.
Publié le 24/07/2024
Un texte que je n’ai pas vu passer! Je l’aime d’autant plus qu’il se termine par une arrivée sur la terre ferme. Quand il arrive un accident à une plante, je crois qu’elle ne perd pas ses racines pour autant. Elle est déplacée mais elle pourra croitre ensuite dans n’importe quelle terre favorable. A nous d’amender notre sol pour qu’il soit fertile à toute plante homme.
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