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Une aiguière d’or reflétant sous sa lèvre

La pourpre d’un prélat aux armes de vermeil

Plonge le grand jardin dans un profond sommeil

Dont les cloches du cloître effarouchent l’orfèvre.

 

Les tilleuls et les lys au parfum de sel mièvre

Répandent leur effluve entre un bout de soleil

Et des anges de marbre en très simple appareil

Roulant dans leur regard des graines de genièvre.

 

Les salons du palais remplis d’obscurité

Chuchotent des secrets en toute impunité

Comme si le silence était un lieu de crime.

 

Des ombres en livrée épongent d’un cœur las

Les gouttes d’un vinaigre au goût de chasselas

Venant ainsi rouvrir les grottes de l’abîme.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist

Braises de glaise @2015


Publié le 20/07/2024 / 5 lectures
Commentaires
Publié le 20/07/2024
Une quiétude monacale se dégage de ton poème. Sur le fil du réel et de la rêverie, en équilibre entre le repos du corps et la libération de l'âme jusqu'à ce que surgissent les ombres conspiratrices qui n'attendaient pas tant relâchement pour rouvrir ce qui s'apparente à un tombeau. Un enlèvement, un kidnapping, d'autres appellent cela un ravissement... à plus tard l'ami, à toi et aux tiens, tes fidèles mots toujours inspirés.
Publié le 21/07/2024
Cher Léo, bonjour l'ami ! Encore une page qui me remplit de joie, quelques lignes dans laquelle je m'enfonce comme dans la pénombre d'un monastère. Le repos, le silence, la vague incertitude d'un chant grégorien, un monde que j'entrouve comme on rentre au couvent, happé par un drap de lumière, pour partager avec ses frères la miette de cristal qui inonde son âme. Le monde religieux comme tu le sais est une source inépuisable de poésie. D'ailleurs toute l'humanité a essayé de l'orner des plus belles œuvres, des cathédrales, des tableaux, des châsses en or, des vitraux, des chants, des oratorios, des oraisons, des miniatures, des autels, des chasubles, et de tout ce qui pouvait être précieux sur la terre. On trouve dans ce monde de là une foison de mots dont l'éclat illumine le moindre d'une infinie richesse. La nature est une œuvre d'art et les poètes en sont les prêtres. Merci encore pour autant d'attention à ce que j'écris. Merci encore l'ami. Cordialement. F. Étienne. En éteignant la nuit au bout d'un doigt d'étoile Le vagabond s'endort sur un morceau de toile.
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