Tous les textes ci-dessous font partie de la forge des mots : les auteurs de ces textes acceptent d’avoir des retours exigeants. Vous pouvez laisser des annotations en marge de ces textes si vous êtes inscrits et connectés en surlignant le passage sur lequel vous souhaitez proposer une amélioration.

Cosmogonie

Pour les perles en feu qui tombent de la nuit Des bouches de papier offrent leur cœur de nacre Dont le premier baiser cache le simulacre Du jour gonflé d’un miel à la pulpe de fruit.   Chaque goutte de ciel livre un secret sans bruit Dont des langues…

Volutes d’encens pur

Une grappe de marbre accrochée à la rime Le poème s’enfonce au cœur d’un serpentin Dont les boucles de verre offrent au cabotin Des étoiles de soie avec un mot sublime.   Les couleurs de la nuit tout en haut de la cime Dansent comme les yeux d’un hab…

Dans mon tiroir

Elles ont fouillé dans mon tiroir Faisant semblant de ne rien voir Humilié devant le miroir Je n’arrivais pas à y croire   Mes deux amies m’ont pris mon coeur Sans trop savoir le grand malheur Qu’elles causaient au fond de mon coeur Je marcha…

Paysage sans fin

Rougi par la beauté d’une larme en buvard L’oracle porteur d’or traverse la prière Avec des mots crochus qu’il porte en bandoulière Comme un fils de la nuit armé de son poignard.   Des branches de palmier fouillent dans le brouillard Les citernes d’e…

A quoi pensent-elles ?

Elle dort à côté de moi. Nous sommes chez elle. Je ne dors pas. Après notre fou rire de mardi dernier, nous sommes restés encore un bon moment ensemble, moment durant lequel j’ai fait de mon mieux pour ne pas monopoliser la parole. Elle avait beaucou…

Au bord d'un rêve

Le parfum d’une rose en chair de mousseline Trempe l’éternité dans l’onde d’un bassin Dont le miroir copie un étrange dessin Surgi de l’horizon au cœur d’une praline.   Loin par-dessus les pins le sang d’une colline Coule le long d’un fleuve où boit …

Igor et Vadim

Dans la cour, il y avait deux frères, le petit et le grand, Vadim et Igor. Vadim commençait à en avoir un peu marre d'être le petit, mais ça allait plus ou moins. Il s'en arrangeait. Deux élèves de leur classe lui dirent "T'es trop con, Vadim, de te …

Tyranniques pensées

Sous le plâtre bleuté d’une nuit en carton Un astre de papier passe au bord de la scène En détachant du ciel un regard épicène Sur un monde de mots noyés dans du coton.   D’une jarre en émail aux lèvres de laiton Jaillissent des lézards dont le souri…

Brassée d'espace

A la fontaine d’or un ange en barbotine Trempe ses doigts de fleurs dans des flaques de ciel Pour caresser la mer dont les baisers de miel Parfument les cyprès d’une touche câline.   Des traces de couleurs empaillent l’opaline D’un vitrail de nuage o…

Pirogue en flamme

Il creuse le désert et la lande du nord Les roches de la mer et les rives du Tage De son souffle de fer qui brûle le rivage Comme la main de Dieu punit l’homme qui dort.   Son invisible griffe attrape dans un gord Les regards égarés au cœur de ce mir…

Clarté dissimulée

Dans la douceur d'un soir d'été                                                                                                                                                                      Son manteau blanc s'enflamme,                        …

Pont de prières

Dans la brume du soir un plumasseau d’éponge S’entortille en fondant autour d’un abreuvoir Où rougissent des mots dont l’unique pouvoir Brise un secret perdu depuis l’âge du songe.   Un grillon maquillé sous le fard d’un mensonge S’approche de la nui…

Abstinence de pains

Des lunes sans visage à la peau de chamois Flottent dans de la cendre au cœur d’une écritoire Dont les feuilles de lin recouvertes d’ivoire Dérobent au soleil un frère siamois.   Chaque mot qui trahit la foule des émois Mâche le grain salé d’un vœu …

Gazouillis d'astres

Comme la neige poudre un revers de fourrure D’un sucre de ciel gris qui fond au bout d’un fil Ainsi glisse le temps dont le constant profil Creuse l’or et l’argent d’une large échancrure.   Un gant de satin noir tourne dans la serrure Une clef de por…

Sur le Rebord du Monde

            L’étourdissement de la vengeance, toujours, joue contre la course du temps. Et je m’étais précipité: avalant une gorgée de violence pour chaque seconde de patience exécrée. L’attente est la flamme tortionnaire des empressés: elle con…

Tout en rond

1. C’est en répétant Tout en rond Les mêmes musiques Les mêmes chansons Les temps sont longs La vie s’ennuie Le monde est petit Tout devient gris   2. On parle en on On couche ensemble On fait l’amour On vit de tout De bien de rien …

Ce Dieu à qui je parle

Ce Dieu à qui je parle se situe à l'intérieur de moi, dans une partie de mon esprit qui ne contrôle pas tout, c'est un regard différent. La première fois qu'il m'a été donné d'en faire l'expérience c'était à l'église alors que je m'ennuyais à mourir,…

Algarades de princes

Le sable au bout des pas les hommes du volcan Avancent dans la joie en brûlant leur visage Aux flammes d’une paix qui règne sans usage Sur un monde de lave aux griffes de carcan.   Par-delà le désert les plumes d’un toucan S’envolent vers la mer comm…

Au-delà d'un songe

De la bouche d’un orgue à la gorge douceâtre Coule le sang cuivré d’une divine voix Dont les sanglots séchés déversent sur la croix Des volutes d’encens à la vertu saumâtre.   Comme un flambeau doré sur le mur d’un théâtre La lumière grésille à l’ode…

Hamlet, de William Shakespeare

Nous vous proposons cette édition d’Hamlet parue en 1864 et traduite par François Guizot. Sans conteste la plus célèbre des oeuvres de William Shakespeare, plongez dans. cette tragique histoire d’Hamlet, prince du Danemark faite de meurtre et de vengeance.

C'est le principe

Temps de lecture : 1 minute. Un débutant se retrouve sur un site de rencontre. Il découvre un monde singulier qui le déroute.

Quand sommes nous choisis par la solitude?

Sa poupée, en robe à fleurs, a une mère célibataire de cinq ans. Celle-ci tourne le volant de son invisible décapotable, et se gare dans le vide. Puis, elle lui sert à manger dans sa jolie dînette rose. Le père ne rentrera pas. Dans son imaginaire d'…

À Gérald

Il faut que les mots Descendent dans nos corps Pour qu’ils puissent lever Nos courbatures Nous croyons marcher Tout en boitant IL faut que nos yeux Nous voient vraiment   J’ai perdu du temps En me reniant Mais ce fut du temps En me cherch…