Tous les textes ci-dessous font partie de la forge des mots : les auteurs de ces textes acceptent d’avoir des retours exigeants. Vous pouvez laisser des annotations en marge de ces textes si vous êtes inscrits et connectés en surlignant le passage sur lequel vous souhaitez proposer une amélioration.

Barque royale

Inlassablement l’or élime la lumière Alourdissant les sens d’un parfum de muguet Que les spires d’un vent poudré d’un fin duvet Poussent vers l’orient comme un vœu sans prière.   Des astres embaumés dans des rais de poussière Traversent le silence au…

Onirique parole

Un bois couvert de mousse au cœur de la forêt Saigne comme du pain que sécherait la bise Sous le souffle puissant d’une bouche surprise En train de dévorer la laine d’un secret.   Des pièces d’argent pur roulent sans un regret Entre des doigts gelés …

Cette guerre

Je vais vous parler de ce que mon frère et Ben Mazué appellent « cette guerre » et que je serais vraiment en peine de nommer. Mais avec ce texte, je vais chercher. Cela va sans doute partir dans tous les sens, mais cela suivra le fil de mes pensées. …

Paradisiaque absence

Quels sont ces bouts de mots qui ourlent l’habitude D’une pâle douleur dont les doigts engourdis Chassent le long frisson de gestes érudits Lentement ébauchés avec incertitude ?   Plongent-ils le désert dans cette solitude Proche de l’univers où les …

De la Terre à la Lune

"De la Terre à la Lune » de Jules Verne est un incontournable des grands classiques de la littérature. Paru en 1865 ce roman d’anticipation est considéré comme l’un des ouvrages pionniers de la littérature steampunk. C’est une référence dans le domaine de la science-fiction qui inspira de nombreux écrivains. Nous vous proposons cette éditition de 1868 de J. Hetzel et Compagnie.

Paysage de l'ombre

Il ruisselle du ciel des larmes de lys blanc Qui musellent le soir d’un éclair de dentelle Et cousent le silence au bec d’une hirondelle Qui se pose soudain sur le marbre d’un banc.   Des arlequins happés par le pas d’un chaland Percent tous les secr…

Source du sang

Sous la voûte des mots des masques de vanille Couvrent de leur velours des pierres de cristal Qui brûlent dans la nuit un parfum de santal Comme un fruit défendu loin du jeu de manille.   Le ciel rase les murs en traînant sa guenille Sur des pavés la…

Danielaubordeleau

J'ai rencontré à l'hôpital un homme avec une prononciation tellement difficile à comprendre qu'il m'a fallu des semaines pour décoder les sons pouvant sortir de sa bouche. Je passais de longues minutes à écouter son débit vocal cherchant des repaire…

Requiem pour une aube de soie

Des confettis de sable éparpillent l’été Par-dessus les cyprès et les tombes en flamme Dont parfois le soleil en guise d’épigramme Grave le marbre noir de son ébriété.                           Quelques bouquets de fleurs garnis de piété Rappellent …

Jarre de nuit

Quand le soir se déploie aux lèvres de la vigne La terre en rougeoyant touche de son pinceau La toile où le soleil couche dans un berceau Les derniers bouts de ciel qui s’en vont sans un signe.   Une phrase s’éteint en allant à la ligne Et referme un…

Ecailles d’astres

Tout est reflet de temps, tout est miette d’oubli, Tout se fond dans la nuit sans aucune autre trace Qu’une flaque de cendre où le bruit de la glace S’éteint dans le sommeil comme un souffle affaibli.   Tout est source de vide et tout être anobli Pou…

Avons-nous traversé la mort ensemble?

Ce jour-là, il a fallu convaincre ma mère de quitter sa maison. Sa maladie s'aggravait au point que de rester seule dans cette grande maison devenait dangereux pour elle. Un après-midi d'hiver, elle sortit sur le perron pour ramasser son journal et d…

Tarasque de papier

Sous un nuage enflé d’un châle en mousseline La fraîcheur de la nuit verse un reflet boisé Sur les marbres du cloître au parfum framboisé Dont la soie vespérale ombre une crinoline.   Une rose endormie au bord d’une lettrine Ouvre son cœur fragile au…

Gloria in excelsis

Comme des fruits de sable à la pulpe de sel Les étoiles du ciel fondent sur la banquise Touchant de leur front nu la peau d’une cerise Eclose dans la nuit d’un mot universel.                 Il est écrit partout sous l’encre du missel Que le péché no…

Flaques d'une contemplation

Une auréole d’or sous le tulle d’un châle Trouble les ponts de pierre et le reflet de l’eau Qui marbre les palais d’un souffle de rideau Où scintille parfois la nacre d’un pétale.   Il glisse dans le ciel une braise royale Dont le soyeux frisson pris…

Obscure agitation

Le long d’un chemin âpre au flanc d’un froid côteau Des moines par milliers arpentent un mirage Eblouis par le ciel où se fige un nuage Dont la dentelle d’or rehausse leur manteau.   Des chaînes de plomb noir ferment un boqueteau Où paissent des mou…

Branches d'émaux

Trappe à venin l’aube endeuille la solitude D’un foulard de soleil qui brûle un encensoir Au-dessus de la mer et de son blanc miroir Que des pages de sel tachent par habitude.   Sans aucune douleur face à sa servitude L’esclave de la peur sur le fil …

Cette part de soi.

Je suis là, présentement, dans cet aspect de moi souvent repoussé, tassé, occulté. Dans un court instant s'insinue la possibilité de pouvoir exister tel que je suis, de voir cette part de moi inacceptable, d'y faire une place dans ma vie et peut-être…

Convoitise de plomb

Prise au moule du sable avec l’éternité La pyramide effeuille une part du silence Qui règne sans fléchir au bout d’une potence Dressée avec respect pour la fraternité.   Un lézard d’émail vert ronge la vérité Comme un jeu de couleurs dont la réminisc…

Salves de lave

Tout au fond de la mort sous l’or d’une mantille Le regard d’une dame au caravansérail Dissimule le temps sous un doigt de corail Que des anneaux de bronze entourent d’une anguille.   Ses pas effritent l’aube enchaînant sa cheville Au souffle incande…

Pour un peu de douceur

Il me plaît de penser Qu’à force de panser Mes trop nombreuses plaies, J’en perds tous mes couplets. Il me plaît qu'aujourd’hui Le jour attend la nuit Pour un peu de douceur Après cette épaisseur. Oublions les César Pour un peu de Mozart, …

Les Hauts de Hurlevent, d’Émily Brontë

« Les Hauts de Hurlevent » est l’unique roman écrit par Émily Brontë. Un livre marquant par la noirceur et la cruauté des personnages ainsi que la violence de certaines scènes. Ce livre a été dans l’ombre de celui de sa soeur, Charlotte qui sortait « Jane Eyre » la même année et qui connu un succès immédiat. La traduction est signée Frédéric Delebecque et l’édition est celle de Payot, de 1946.

Au jardin de mes yeux

Des lianes de feu cousent sur le jardin Des cristaux de ciel bleu et des rubans d’ivoire Que la fontaine en fleurs où se baigne une poire Cueille en clignant des yeux pour séduire un ondin.   Sur le carreau brûlant d’un reste de gradin Un lézard pare…

Pavois de mots

En froissant le soleil d’une aile de mésange Le brouillard dans sa laine enveloppe un instant Qu’une frange de vent d’un sourire distant   Brouille de son regard comme un cil qui démange.   Des flammes de silence au long visage d’ange Coulent entre l…

Titre provisoire Resuscitare

Ce premier chapitre expose l'état d'esprit du protagoniste et sa situation, un veuf qui déprime dans sa solitude. J'ai voulu décrire une situation dramatique le plus légèrement possible.