Il y a des jours où tout va bien, sans qu’on sache pourquoi…et d’autres où il manque un chépaquoi.
Voici un petit texte né d’un rien, pour parler de ce “rien” qui fait tout.
Bonne lecture à tous les chercheurs de chépaquoi.
Le Chépaquoi
Hier, j’avais un chépaquoi,
et Dieu sait que je ne me suis pas ennuyé.
Ça tenait chaud, un chépaquoi.
Ça mettait de la lumière entre les heures.
Et puis pouf, envolé !
Il est parti sans dire au revoir,
me laissant seul avec un vide
à la place du rien.
Depuis, je cherche.
J’ai fouillé les tiroirs à rêves,
les placards à idées,
même les poches de mon pyjama.
Rien. Pas l’ombre d’un chépaquoi.
Quand il me prend l’envie d’un chépaquoi,
il m’en faut un vrai, un têtu, un obstiné,
un chépaquoi qui me distrait toute la journée,
un chépaquoi qui m’épuise jusqu’au soir :
comme ça, je sais pourquoi je vais m’endormir.
Je me suis donc endormi avec mon chépaquoi,
qui m’avait fait tourner en bourrique toute la journée.
Au matin, je me réveille sans chépaquoi,
et ça tombe vraiment bien !
J’avais un programme très chargé,
je n’aurais jamais eu le temps de m’en occuper.
Il trouvera bien quelqu’un,
ou quelque chose à faire,
mon chépaquoi.
Demain, c’est promis,
je le reprends, mon chépaquoi.
Car demain risque d’être un peu morose,
et si je n’ai pas de chépaquoi,
je risque de chercher quelque chose à faire
toute la journée…
…et je ne sais pas quoi.
