Il touche le soleil de son aile de grès

Délogeant des éclairs d’une écaille d’anguille

Comme un magicien qui trouve une étoupille

Sur le pont d’un bateau privé de ses agrès.

 

Franchissant l’horizon en montant par degrés

Une échelle de corde où pas un fil ne brille

Il se glisse en silence au cœur d’une coquille

Pour écouter la mer lisser ses cils tigrés.

 

De ses lèvres en feu tombent des braises d’astre

Qui viennent se coucher dans le creux d’un pilastre

Face à la mer Egée aux rivages divins.

 

Puis il s’en va mourir au bout d’un promontoire

Abandonnant ses mots à d’étranges devins

Penchés sur le papier de leur pauvre écritoire.

 

 

Francis Etienne Sicard Lundquist

Soierie de marbre @2014


Publié le 17/04/2025 / 3 lectures
Commentaires
Publié le 17/04/2025
Tes vers qui sont à la fois célestes et maritimes tournoient en un dernier vol, pour mieux renaitre, non pas des cendres mais des mots qui sont la vie éternelle… la poésie offre de magnifiques métamorphoses. Grand merci Francis Etienne.
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