Ils enjambent l’écume où s’engouffre la brise

Et marchent vers le ciel plié dans ce mouchoir

Que les mains de la fée ont déjà laissé choir

Sur le rivage calme à la peau de cerise.

 

Leurs ailes de satin dont l’aube s’est éprise

Fouillent l’éternité pour jeter au crachoir

Les rides de la nuit qui pendent d’un juchoir

Comme des lambeaux d’âme ou des morceaux de frise.

 

En déployant le temps autour des madriers

Leurs becs brisent les sceaux de nos calendriers

Puis brodent de la soie à la frange d’une île.

 

S’évanouissant seuls dans la cendre du vent

Ils reviennent soudain par-delà le levant

Jeter un dernier cri dans un bruit de fossile.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist

Soierie de marbre


Publié le 06/04/2025 / 5 lectures
Commentaires
Publié le 08/04/2025
J’ai pensé à des anges jusqu’à ce que le bec m’ôte cette image de la tête et c’est dû à toute la beauté et légèreté déployée pour lutter face aux rides du temps, jusqu’à ce sue la renaissance ne m’emmène à opter pour le phénix qui est un être d’une grande beauté et d’une grande compassion. Ton poème est trés émouvant et me met dans la plus belle disposition pour aborder ce nouveau jour de défis. A plus tard Francis Etienne.
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