Au jardin de la mer des pétales d’écume

Caressent le soleil de leur plumage blanc

Pour parfumer le jour d’une once de safran

Dont l’or miraculeux vient se fondre à la brume.   

 

Un ogre aux mains de soie auprès de son enclume

Forge un astre invisible avec un bataclan

Qui remplit l’univers d’un vacarme encerclant

Les îles et les ports d’une eau qui se consume.

 

Sous un voile de jade une roche en vitrail

Tremble dans le cristal d’un mirage d’émail

Où se froisse le vent sous ses bouts de dentelle.

 

Tout est sucre de glace et givre de jasmin

Tout est miroir de ciel et lumière éternelle

Quand brûle le silence aux lèvres de carmin.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist

Soierie de marbre @2014

 


Publié le 18/04/2025 / 4 lectures
Commentaires
Publié le 19/04/2025
Cet ogre est cerné par la pureté, la finesse et la délicatesse et c’est ce qui m’a passionné ; de voir comment tout l’environnement rend ce qui est de nature inquiétante des plus charmante. L’ogre n’a plus de terrifiant que le nom, comme désincarné de tout ce qui façonne l’identité. La puissance de la description alliée à la portée de la poésie sont capables de tout réinventer. Bravo au poète pour toute la maîtrise de son art.
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