Je renouvelle tous mes compliments, c'est toujours aussi bien, aussi juste, équilibré et très bien écrit. Ça commence à faire pas mal de textes que je lis de toi, et je me demande toujours qu'elle est la part de personnel ou de romancé. L'annonce et donne cette suite sont très aboutis, et je pourrais me dire qu'elle est vécue tant les sentiments sont sincères et les mots très justes. Et l'auge question que je me pose, c'est la chronologie des textes, est-ce que ces deux derniers textes sont récents ? Merci pour tes réponses à venir, et encore bravo Patrice.
La montée en tension est fulgurante puis lancinante. On esquisse à peine un sourire lorsque le personnage hoquette mais l'on est très vite rattrapé par la gravité de ce qui se joue et dont les formules très efficaces se succèdent sans répit comme une déflagration. C'est très bien construit et amené, et cette chute, sobre et pleine d'aplomb pour affronter le pire finit de tout emporter. Grand bravo et merci, les bons textes se succèdent.
Tu m'as mis les larmes aux yeux (et contrairement à ce qu'on pourrait croire je ne suis pas du genre à pleurer facilement!)
L'émotion est très très bien dépeinte dans ce texte, les images sont fortes et parlantes. L'inquiétude, puis l'appréhension sont palpables, on se met très facilement à la place de ton personnage...
Bonsoir Allegoria, comme Vickie j’ai plongé et d’aussi belle manière que dans le dernier texte de Sam. Il y’a des mots et des formules qui ne te laissent pas tranquille, qui s’agrippent à ta conscience et à ta sensibilité comme le ferait des spectres refusant de quitter le théâtre de leur vie, de ce qui n’est plus, et ne sera plus. Ton texte est fort, une nouvelle fois, il est savamment dosé et délivré, à la force de la ponctuation dont chaque usage est mûrement réfléchi. Une belle réussite et je te remercie de le partager avec nous.
Oui, c’est juste, tous deux partisans de “la musique avant toute chose” ;) Et de l’avis subjectif d’une lectrice boulimique : l’univers poétique a besoin d’espace pour l’imaginaire ! Quant à ton interprétation : je suis touchée par ta lecture, ton écoute et ta sensibilité au diapason de “toi l’autre, et moi”. Merci aussi, beaucoup, pour ta dernière phrase : j'adhère à mille pour cent :)
Tu connais mon sourire des lectures plurielles. N’hésite pas, déforme, approprie-toi. Si tu tiens à connaître l’image qu’Allegoria a en tête ici en écrivant, descends juste un peu plus bas (commentaire de Patrice). Le paraître, et le moi - sans toujours, peut-être, savoir lequel des deux n’est pas l’autre. Question analyse : quelques indicateurs, par ex “son reflet à travers la vitre”, “l’or, et son argent”. Et le manège des pronoms. Quant à l’amour, pas vraiment passionnel : “comme on s’aimerait” récité, répété comme un mantra. Une acceptation, reconnaissance ou réconciliation :)
Toi et moi, on travaille les sonorités, il me semble. De façons très différentes mais nous tendons vers des sons. Lorsque je lis tes textes, la première fois, je ne me tords pas trop l'esprit à vouloir comprendre, j'écoute la musique et certaines impressions sémantiques apparaissent. Je relis ensuite une ou deux fois et j'interprète car en plus de leurs sons, tes textes donnent de l'espace à l'imagination. Comme je le disais plus tôt, le plus important dans ce qu'on écrit, c'est ce qu'on écrit pas.
J'évite de sortir une phrase de son contexte mais je le ferai quand même :
"sans papier bulle pour amoindrir la chute.
sans scotch pour colmater la fissure.
il piétine sur place le non-dit."
Cette phrase pour une relation entre deux personnes serait déjà profonde. Si elle est écrite pour illustrée un lien entre une personne et elle-même, elle devient inédite. Sur la finale tu parle du "non dit", pour une personne envers elle-même, on touche au sublime.
En plus pour moi qui suis un homme, cela me demande d'imaginer les contraintes du paraître des femmes et j'aime imaginer.
J'ai peut-être interprété erronément tes mots mais peu m'importe, comme jadis quand j'étais enfant (mais ne le suis-je plus ?) le monde était très beau lorsque je l'imaginais au lieu de le voir.
Salut Ally,
Ecoute, j'ai relu plusieurs fois ton texte et j'avoue avoir des difficultés cette fois à décrypter celui-ci.
Alors j'ai essayé d'en analyser certains vers:
"il perçoit la cage dans tes yeux, la fêlure, la craquelure. la nuit s'estompe
- le réveil brutalise.
sans papier bulle pour amoindrir la chute.
sans scotch pour colmater la fissure.
il piétine sur place le non-dit.
imagine nous deux,
toi l’ombre, et
moi, plus vieux
encor’
- comme on
s'aimerait."
" imagine nous deux,
traversés d’éclairs
de soleil à torrent.
imagine nous deux vieux comme on s’aimerait."
Pour moi: d'un côté un être "cassé", qui souffre, de l'autre un autre: "l'ombre" qui décèle cette fragilité, et un rêve d'amour passion entre ces deux là.
Alors qui est cette ombre?
Au début j'ai pensé à la nuit mais non puisque tu écris "la nuit s'estompe"...
Donc maintenant je me dis: peut-être une personne inconnue encore, ou alors pas totalement, dont on ne connaîtrait que les contours, un peu comme un fantôme attendu, espéré, ou qui hanterait la vie du premier personnage...
Alors, tout comme à Sam je vais te dire ceci: excuse moi Ally si jamais je déforme tes mots.
Merci malgré tout pour ce texte empli d'images fortes, notamment pour moi dans les vers que j'ai cités, et d'amour.
Merci pour ce partage
Et heureuse de te revoir ici :)
Tes commentaires me font toujours chaud au cœur. En plus tu es celle qui as lu la version "améliorée" suite à la remarque de Léo, que je remercie encore, portant sur un manque de fluidité. J'ai essayé d'y remédier en supprimant un passage qui n'amenait finalement pas grand-chose. ;-) A vite !
N.B. Et t'as vu, j'ai mis ma réponse dans la bonne case. ;-)
Ou, l’instinct de survie - “la dernière boussole des vies ravagées”. De nouveau, beaucoup de beauté dans tes mots, Sam. Des mots rendus plus denses encore avec la présence des deux personnages. Un texte poignant. Et qui fait écho. Merci :)
Je retiendrai ! Bien vu la façon dont tu isoles ces 4 phrases de l’ensemble. Humour, dérision, et sujet pas banal - ton premier saut donne la pêche. “Qu’auriez-vous fait ?” Des mots répétés, nickels pour le final. Puisqu’on cherche tous à y répondre ;) Merci Patrice, très bon moment :)
D'une certaine façon, ton texte me touche personnellement, mais d'une certaine façon, ton texte touche chacun personnellement par son thème, sans doute, mais en particulier parce qu'il laisse de l'espace pour le lecteur qui dès lors peut y trouver beaucoup de choses. Je comprends le malentendu exprimé à travers les commentaires de Léo et de Vickie. Je me suis également posé la question durant ma lecture.
En outre, le tragique ici est singulier car il est possible, chacun en pensera ce qu'il veut ou ce qu'il peut, que la suicidée ait prévenu son compagnon avant l'acte. Là encore, Sam, tu nous permets, non, tu nous incites à imaginer. Plus j'écris, plus je trouve que le plus important dans l'écrit est ce qu'on n'écrit pas. C'est ce que tu as très bien fait ici, en crescendo, sans aller jusqu'au forte. Heureusement ! ;-)
Comme toujours, un retour très touchant de ta part, qui m'encourage plus que tu ne pourrais l'imaginer..Merci infiniment pour ta présence et tes lectures attentives:)
Je suis heureuse de pouvoir lire ta perception ! Tu as parfaitement compris:) En vérité, vous avez tous les deux raisons: suite à la débâcle de son mariage et à l'accumulation d'épreuves qui lui semble désormais impossible à surmonter, Sarah choisi la radicalité dans sa fuite..Merci pour ton commentaire !
Ton texte m'a beaucoup émue Sam, je l'ai relu deux fois et la même émotion à chaque fois.
Cependant Leo je n'en n'ai pas du tout la même lecture que toi: mou j'y vois une mort choisie par l'une et la difficulté à survivre ainsi que le sentiment (injustifié bien sûr) de celle/ celui qui reste, d'où la présence de la lettre qui incite à la vie...
Le temps qu'on apprend à apprivoiser à défaut de pouvoir tuer avant qu'il ne le fasse et pour apprendre à essayer de moins souffrir....ce pays qui n'existe pas...
Je ne sais pas, moi c'est cette histoire là que je comprends
Pardon Sam si toutefois ma lecture deforme tes mots
J'ai même, je l'avoue, hésité à poster ce commentaire...
En tout cas texte très touchant qui aborde si j'ai compris correctement un thème difficile avec beaucoup d'émotion