L'ancre a bien été ajoutée. Vous retrouverez l'ensemble de vos ancres dans la rubrique Reprendre ma lecture

Impérialement les gardiennes du temple

Transpercent de leurs becs la peau de l’horizon

Et regardent au loin couver un franc tison

Sur la dune d’un vent couverte d’un jour ample.

 

Une rose de sang que le matin contemple

Rougit de sa beauté et sort de sa prison

Écrasant de ses doigts un parfum de poison

Qu’un océan d’azur a donné comme exemple.

 

Des ruches de soleil et l’or d’un étendard

Mouillent de leurs reflets jetant leur cœur blafard

Dans un jet de lumière où danse une autre étoile.

 

Les fleurs d’un oranger posant devant sa toile

 Brisent à leur éclats cette nuit sans couleur

Dont les rides de suie effacent le grand voile.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2023

 


Publié le 08/05/2024 / 6 lectures
Commentaires
Publié le 10/05/2024
“La poésie est une plante libre, elle croît là où on ne la sème pas” disait Gustave Flaubert et c’est ce que je pense précisément de ta poésie très cher Francis Étienne. Elle s’impose sur les terres arides du désespoir et des enfers jamais bien loin. Elle sonne la révolte et en appelle à ce qu’il reste d’humain en chacun de nous. Elle n’abdique jamais cette jeune pousse qui pourrait jusqu’à faire basculer l’univers tout entier si on le lui permettait. Merci pour ce nouveau partage.
Publié le 12/05/2024
Cher Léo, parfois, j'ai l'impression que tu as des yeux qui lisent si profondément dans le texte que je découvre, ce qu'aveugle j'écris. Merci encore pour ce commentaire. Depuis longtemps, j'ai perdu le poids des mots et je les assemble comme ces jeux, dans lesquels l'esprit guide les doigts vers des lettres, qui composent la lecture de l'avenir et que l'on associe parfois à de la sorcellerie. Il y a en effet dans la poésie une part de sorcellerie : une inexplicable approche du hasard et une incontrôlable rigueur de la précision. Souvent, je traverse des temps, qui musèlent ma main, comme si je ce que j'écrivais navaitr aucune valeur. Ma propre lecture éteint mon écriture. Alors, quand je lis tous tes commentaires, je suis surpris par ce que tu écris et, comme ces schizophrènes, qui souffrent d'un dédoublement de la pensée, je contemple mon visage poétique, dans tes paroles. Oui la poésie, est une plante vivante, qui telle les cactus, croît sous les climats les plus arides, avec cette fragilité et cette décence qui ne fleurit qu'une fois, par an, et bien souvent dans toute une vie seulement. Il faut être très patient pour en cueillir l'image unique et éphémère, une image qui une fois fixée, perd lentement la couleur, le parfum et la rareté de miracles, dont on garde le souvenir à travers les mots, cette pellicule d'une image fugace. Merci Léo. Cordialement, F. Étienne Les larmes de la nuit coulent sur le chagrin, Comme les pas feutrés de jeunes mandarins
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